Face à l’OMS, un contre-pouvoir mondial se profile à Genève

La manif du 1er juin a réuni 50 personnalités de 15 pays. Dont la dirigeante d’un nouveau parti qui s’impose en Autriche et essaime en Europe. Et la coalition de juristes de Me Kruse qui dénonce une «prise de pouvoir» sur notre santé.

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«Reprenons notre souveraineté personnelle sur notre santé, sur notre corps!» Face à la volonté prêtée à l’OMS de dicter les politiques sanitaires de tous les pays, «il ne s’agit pas seulement de défendre la souveraineté de nos pays». C’est-ce qu’a affirmé à Essentiel News Michelle Cailler, présidente du Mouvement Fédératif Romand, l’une des principales organisatrices, avec Delphine Héritier de Barros de Réinfo Santé Suisse International, de la manifestation «Nous sommes le changement» qui s’est tenue le 1er juin sur la Place des Nations à Genève, réunissant 1500 personnes (1).

Plus de 50 intervenants d’une quinzaine de pays – médecins, chercheurs, politiciens, avocats, journalistes, artistes, activistes – ont lancé à tour de rôle un vibrant  «Appel mondial pour la liberté» durant trois heures.

Emergence d’un contre-pouvoir citoyen?

Ils ont rappelé la nécessité d’une information libre et d’un contrôle démocratique des décisions prises en matière de santé par des fonctionnaires non élus. Ainsi émerge à Genève un contre-pouvoir mondial face à l’OMS. Laquelle, selon les participants, est maintenant colonisée financièrement par les empires pharmaceutiques – et par le milliardaire Bill Gates, apôtre d’une profitable vaccination généralisée contre toutes les maladies.

Des partis politiques reflétant ces enjeux apparaissent en Europe. Ainsi la Dre Maria Hubmer-Mogg, inspiratrice de cette manifestation, dirige le parti DNA (Demokratisch-Neutral-Authentisch… c’est aussi le sigle de l’ADN en anglais). Fort de 20 sièges au Parlement autrichien, il essaime dans d’autres pays comme au Portugal, en Allemagne, etc. Il regroupe des gens de gauche ou de droite qui s’inquiètent des «risques totalitaires» dans nos démocraties.

Prise de pouvoir sur notre santé? Une coalition de juristes s’insurge

Parallèlement, une coalition comprenant des centaines de juristes, animée par l’avocat zurichois Philipp Kruse, a pris le nom de «Groupe international de travail pour la souveraineté».

Avant la manifestation, une dizaine d’avocats et professeurs de droit (2) issus de ce groupe ont exposé en conférence de presse une analyse critique des projets d’accords internationaux sur les pandémies discutés à la 77e Assemblée mondiale de la santé du 27 mai au 1er juin 2024 à Genève.

Pour l’instant, le Traité sur les pandémies est reporté. Mais une partie des modifications du Règlement sanitaire international (RSI) ont été adoptées samedi soir et comprennent des points favorables à l’emprise des pharmas selon le spécialiste étasunien de l’OMS James Roguski (traduction française automatique).

Les brouillons des accords, des «bombes pour nos libertés»

Les textes sur la table de négociation vont dans le sens d’un contrôle impératif de l’OMS sur les mesures sanitaires, les traitements et les vaccinations imposés à tous les pays. Ils se heurtent aux résistances de certains pays, notamment africains – et même occidentaux – souhaitant préserver leur souveraineté.

La plupart des juristes présents sont témoins de nombreuses victimes des vaccins Covid. Ils estiment que ces textes provisoires, même s’ils assurent respecter les prérogatives nationales, contiennent de vraies bombes pour nos libertés:

  • Lutte contre «l’infodémie» criminalisant les opinions dissidentes, taxées de «désinformation»
  • Populations exposées à des traitements expérimentaux
  • Contrôle numérique et transfert au secteur privé des données sanitaires des gens

Vers une surveillance permanente et généralisée?

Me Laetitia Rigault (France) résume leurs préoccupations. D’abord, les modifications du RSI auraient dû être soumises aux délégués des pays membres quatre mois à l’avance, ce qui n’a pas été le cas. Elle cite la Suisse, le Royaume Uni et le Japon qui auraient affirmé ne pas accepter des projets comportant des atteintes aussi importantes à leur souveraineté.

C’est la «mise en place d’une surveillance permanente et généralisée sur les Etats, les citoyens, sur l’eau, les maladies, et les séquencement génomiques, mais aussi sur les animaux, le climat et la paix», ajoute Me Rigault.

Le spectre du crédit social à la chinoise

Selon elle on assiste à un changement total de cadre. Avant, l’OMS venait en soutien aux Etats face aux maladies. Aujourd’hui, on passe d’une aide à une «prise de pouvoir» sur la santé mondiale. Combinée avec la collecte de données, le contrôle numérique, le pass sanitaire : «C’est le terreau d’un crédit social à la chinoise que nous refusons».

Les juristes dénoncent la concentration des pouvoirs entre les mains du directeur général de l’OMS, qui peut décréter à lui seul une urgence sanitaire – sans définition claire. Et peut décider sans aucune limite des confinements, des contraintes, des vaccinations (même si on ne les a pas testées). Finie la liberté de prescrire, de choisir ses thérapies, de refuser le vaccin… Aucun système n’est prévu pour contrôler la validité de telles décisions.

La même prise en main vient par ailleurs d’être décidée au niveau de l’Union européenne.

Les exigences des juristes

En conclusion, Laetitia Rigault énumère les préalables pour une action contrôlée de l’OMS sur la santé mondiale:

  • Analyse indépendante de la gestion par l’OMS de la «pandémie» depuis 2020
  • Respect de la souveraineté des Etats, une ligne rouge
  • Garanties sur l’indépendance financière et politique de l’OMS, contrôle de la corruption.

Les organisateurs

(1) La manifestation a été lancée par l’avocat suisse Philipp Kruse et la Dre Maria Hubmer-Mogg, candidate au Parlement européen. Elle a été organisée par Réinfo Santé Suisse International, le Mouvement Fédératif Romand et Inspired Network. Elle était soutenue par Door To Freedom, MASS-VOLL!, Aktionsbündnis Urkantone, Public Eye on Science, Freiheitstrychler, Alétheia.

(2) Beate Bahner (All), Sue Grey (NZ), Renate Holzeisen (It), Philipp Kruse (CH), Reggie Littlejohn (USA), Shabnam Palesa Mohamed (Afrique du Sud), Beate Pfeil (All), Laetitia Rigault (F), Alfred Schwartz (Israël), Meike Terhost (NL). Assistance scientifique: Prof. Giuseppe Tritto (It).

Voir ou revoir la conférence de presse, manifestation et marche du 1er juin retransmises en direct sur notre page : https://essentiel.news/special-manif-oms-en-direct/

Accord sur les pandémies: manif internationale le 1er juin à Genève