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Réseaux pédocriminels: des victimes témoignent

Exclusif : les meilleurs moments de l'avant-première du film de Pierre Barnérias.

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Sorti le 15 mai dernier dans les salles de cinéma, le nouveau film de Pierre Barnérias “Les Survivantes” aborde un sujet longtemps tabou : l’existence des réseaux pédocriminels. À travers les témoignages extrêmement courageux de huit femmes, le documentaire lève le voile sur les activités des réseaux pédocriminels présents à tous les niveaux de la société. Un film bouleversant et exceptionnel !

Essentiel News vous présente dans cette vidéo une sélection des meilleurs moments de l’avant-première du film à Paris (Nanterre) le 13 mai 2024, ainsi que des interviews exclusives avec les survivantes Chantal Frei et Sophie, la journaliste Senta Depuydt qui a collaboré à ce film durant plusieurs mois, Jean-Jacques Crèvecoeur qui a activement encouragé et soutenu la sortie du film, et le médecin suisse Pablo Buono.

Des réseaux qui infiltrent tous les milieux

L’existence des réseaux pédocriminels est un sujet dont il était encore impossible de parler voici quelques années. Souvent niés ou considérés comme une théorie complotiste, ces réseaux existent pourtant depuis très longtemps, selon la journaliste Laurence Beneux qui enquête sur la question depuis de nombreuses années. Egalement présente à l’avant-première du film, Martine Bouillon, ancienne magistrate qui a remué ciel et terre pour dénoncer ces réseaux depuis 30 ans, a souligné le courage des survivantes qui ont osé témoigner à visage découvert. Pour l’ancienne magistrate, avec ce film “ça change tout”.

Phénomène mondial qui infiltre tous les milieux de notre société, les réseaux pédocriminels sont un système qui se perpétue de génération en génération dans certaines familles et lignées de pouvoir. Pour les survivantes et l’équipe du film, il est clair que nombre de personnes qui occupent des postes importants dans le pouvoir médiatique, le pouvoir politique et judiciaire, dans les milieux culturels… sont des victimes et/ou des bourreaux des réseaux pédocriminels:

Tous les jours, nous voyons à la télé des gens qui participent et qui dirigent les réseaux pédocriminels, qui  orchestrent des meurtres d’enfants. Cela remonte jusqu’au plus haut niveau.

Un système de chantage et de contrôle

Selon la journaliste Senta Depuydt, ensemble ces réseaux forment un gigantesque système de contrôle de la société. Dans le domaine de la santé, de la politique, tout se tient avec des méthodes de chantage et des “dossiers de contrôle”. Si l’on ne comprend pas pourquoi de telles décisions absurdes ont pu être prises dans le monde entier en période de Covid, la réponse se trouve dans le contrôle exercé à travers ces réseaux pédocriminels.

Ce phénomène verrouille totalement les systèmes judiciaire, politique et médiatique.

Un appel à libérer la parole

Mais ce film est aussi un immense message d’espoir, comme l’exprime Jean-Jacques Crèvecoeur lors de l’avant-première:

Ces femmes qui auraient pu être complètement dévastées, détruites, ont fait un parcours de guérison, aidées par des thérapeutes et par leur foi qui montre qu’il est possible de se sortir des pires horreurs.

En résumé, la sortie de ce film apporte un vrai changement face au silence de plomb qui entoure l’existence des réseaux pédocriminels. Il rend également leur dignité aux femmes qui ont osé parler, car ces témoignages peuvent tout changer. Ils rendent impossible le fait de nier l’existence de ces réseaux et mettent en lumière la réalité d’une criminalité innommable. C’est aussi la meilleure opportunité pour sauver les enfants qui sont toujours prisonniers de ces réseaux.

Ainsi, les survivantes lancent un appel à toutes les victimes de ces réseaux pour prendre la parole:

Encourager les gens à parler, c’est un immense jeu de dominos qui s’effondrent.

Pour en savoir plus

Suivre l’actualité et les séances du film au cinéma : lessurvivantes-lefilm.com

Interview d’André Bercoff du 27 mai 2024 sur Sud Radio :

 

Interview de Dalila Sadok, une survivante, par Karl Zéro le 28 mai 2024 :
“Ma fille de deux ans avait des MST…”