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Me Kruse: «Swissmedic nous met en danger»

Après une première plainte, l'avocat suisse dénonce à nouveau l'autorité de surveillance pour autorisation «illégale» du rappel bivalent Moderna.

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Début mars 2023, le fameux avocat suisse Philipp Kruse interpellait l’opinion publique sur l’autorisation pour une durée illimitée du “rappel” bivalent de Moderna. Selon lui, les bases légales et les études nécessaires font défaut.

Le Comirnaty de Pfizer vient lui aussi d’être autorisé pour 5 ans supplémentaires, alors que la durée usuelle est de 2 ans pour des autorisations limitées. Les enfants dès 5 ans sont également concernés.

Une autorisation à contre-courant

À l’heure où l’épidémie a quitté notre quotidien, que des millions de doses sont jetées et que la société civile prend de plus en plus conscience des dégâts vaccinaux, Swissmedic vient d’autoriser pour une durée illimitée le dernier cocktail à ARN messager de Moderna, combinant la souche d’origine du Sars-CoV-2 avec le variant Omicron BA.4-5.

L’entreprise pharmaceutique américaine, financée en grande partie par des investisseurs suisses avait déjà reçu de l’autorité suisse de surveillance des médicaments une autorisation à durée limitée pour la version précédente de son rappel hybride.

Légalité contestée

Cette autorisation qui arrange bien l’industrie n’a pas manqué d’interpeller l’avocat suisse Philipp Kruse, bien connu pour ses prises de position en faveur des droits civiques lors de la crise Covid. Son cabinet est à l’origine d’une plainte pénale contre Swissmedic, déposée le 14 juillet 2022 au nom de 6 victimes de la vaccination et de 37 autres dénonciateurs.

Selon Me Kruse, la seule possibilité légale d’obtenir une autorisation illimitée serait d’avoir déposé des documents, comme des études à long terme, qui n’ont selon lui pas pu être produits dans un si court laps de temps.

“Swissmedic choisit maintenant une forme d’autorisation que la législation suisse sur les produits thérapeutiques ne connaît absolument pas” Me Kruse

Il semble donc qu’il s’agisse d’une extension de l’autorisation du premier vaccin à thérapie génique destiné au Covid de Moderna, le Spikevax. Dans ce cas cependant, l’octroi d’une autorisation «à durée illimitée» n’est pas prévue par la loi. De plus, il n’existe aucune menace “mettant en danger la vie de toute la population ou qui serait invalidante” pour permettre une “autorisation d’urgence”, qu’elle soit à durée limitée ou illimitée, selon l’avocat.

Dans son communiqué de presse, il va plus loin en affirmant que vu l’absence de danger, “les autorisations temporaires de tous les ‘vaccins’ Covid-19 auraient dû être retirées depuis longtemps” et constituent “une violation manifeste de la loi”.

Risques ignorés

Swissmedic affirme que le «profil de sécurité du vaccin modifié est comparable à celui des vaccins à ARNm initiaux.» Ceci inquiète Me Kruse, “étant donné que les ‘vaccins’ Covid originaux ont entraîné un nombre sans précédent de déclarations d’effets secondaires (graves)”. Ceci devrait au contraire imposer aux autorités sanitaires de retirer immédiatement du marché ces produits, selon l’homme de loi.

Au lieu de cela, on peut toujours lire sur leur site qu’à ce jour, “aucun élément n’indique que les vaccins peuvent avoir des répercussions négatives irréversibles sur la santé”. Ceci est en totale contradiction avec les aveux récents du ministre allemand de la santé, qui parle de dégâts vaccinaux qui peuvent être dévastateurs pour les personnes touchées.

Swissmedic vient également de prolonger l’autorisation limitée de mise sur le marché du Comirnaty de Pfizer de 5 années supplémentaires, également pour les enfants dès 5 ans.

“En agissant de la sorte, Swissmedic continue de mettre en danger la santé de la population suisse au lieu de la protéger”.
Me Kruse

Conflits d’intérêt au sein de Swissmedic

Ces décisions généreuses et peut-être abusives en faveur de l’industrie pharmaceutique remettent au centre des débats la question des conflits d’intérêts au sein des experts en charge des autorisations de mise sur le marché des médicaments. Il y a plus de dix ans, une enquête de la RTS avait déjà montré que certains de ces experts sont eux-mêmes actionnaires du secteur et que les règles ne sont pas claires en la matière. Rien n’indique que des mesures aient été prises depuis.