Le comité «NON au durcissement dangereux de la loi Covid» dévoile son nouveau site et ses arguments prioritaires en vue de la votation du 28 novembre prochain.
Rappelons que le régime de démocratie semi-directe de la Confédération helvétique permet à tout citoyen ou groupe de citoyens, pour autant qu’ils récoltent plus de 50’000 signatures, d’exiger qu’une loi votée par le Parlement soit soumise au vote populaire.
Un premier referendum relatif à la “loi Covid” concoctée par le Conseil fédéral (le gouvernement) et entérinée par les Chambres (le parlement) s’était déroulé le 13 juin dernier.
Les autorités ayant promis l’attribution de subsides aux secteurs économiques touchés par les restrictions si cette loi était acceptée (opération vigoureusement critiquée par les opposants), le résultat du scrutin était couru d’avance. Il s’était pourtant soldé par un refus beaucoup plus substantiel que prévu: en dépit de la campagne quasi unanime des médias et des partis en faveur du “oui”, le “non” avait recueilli près de 40% des suffrages.
La loi en question ayant été durcie en cours de route, les associations qui avaient lancé le premier referendum attaquèrent aussitôt cette version aggravée. Avec un nouveau succès frappant: alors que 50’000 signatures suffisaient pour exiger un second referendum, elles en obtinrent… 185’000 en quatre semaines, un nombre jamais encore atteint en la matière.
L’argument des aides économiques ne pouvant être à nouveau instrumentalisé, l’issue du scrutin est cette fois-ci incertaine.
Si les Suisses et les Suissesses sont restés dans leur ensemble plutôt dociles face aux mesures de plus en plus coercitives prises dans un pays pourtant épris de liberté individuelle, l’onde de choc provoqué par l’imposition d’un pass “sanitaire” – que la situation ne semblait aucunement justifier – a été réelle.
Les deux mois qui viennent s’annoncent donc passionnants et compliqués. Les médias romands en particulier avaient refusé tout débat digne de ce nom lors du premier scrutin. Oseront-ils récidiver ?
Ce qui est sûr, c’est qu’un mouvement de mécontentement inédit s’exprime dans le pays, avec des autorités (gouvernement et parlement) qui se barricadent désormais derrière des grilles en évitant tout dialogue avec la population.
Lien vers le site “non-loicovid.ch” : cliquer ici.