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Des employés de New York ont été fichés auprès du FBI.

A New York, un procès a fait la lumière sur les pratiques liberticides et discriminatoires qui ont été utilisées envers les non-vaccinés. Des enseignants et des employés de la ville ont accusé les autorités de les avoir ‘dénoncés’ au FBI avec un ‘code problème’ et avec leurs empreintes digitales, comme s’ils étaient suspectés de crimes.

Introduits en 2022, les nouveaux codes de l’OMS pour classer les individus selon leur statut vaccinal posent question.

“Vax-listés”

Selon l’avocat des enseignants, John Bursch, durant la pandémie, la ville de New York avait constitué une liste de tous les employés qui refusaient de se faire vacciner. Ils avaient été étiquetés comme “problématiques” et signalés au FBI avec un fichier comprenant leurs empreintes digitales.

Non seulement certains d’entre eux avaient donc été licenciés pour avoir refusé les injections Covid, mais leurs empreintes digitales figurent désormais sur une liste spéciale des services de renseignement. Ceci pourrait leur rendre bien plus difficile l’accès à certains emplois, l’obtention de visas ou de services bancaires.

Par ailleurs,  le FBI n’est pas le seul service ou organisme fédéral à suivre le statut vaccinal. Les agences sanitaires ont mis en place des nouveaux codes qui déterminent à présent la manière dont il faut traiter les citoyens insuffisamment vaccinés.

Accusations gênantes

Le bureau du maire de New York a rejeté les inquiétudes des enseignants en les qualifiant de farfelues. Selon un porte-parole, “ces affirmations sont fausses et absurdes. Aucun code ne fait partie du dossier personnel permanent d’une personne ou n’est jamais envoyé à un autre département, une agence ou une organisation extérieure”.

Mais une enquêtrice indépendante, Mme Betsy Combier, a témoigné de telles pratiques devant les tribunaux. Elle a reçu un courriel d’un employé d’une école de New York qui se lisait comme suit :

PR = Code de problème – Un code de problème a été ajouté à tous les employés qui ont été licenciés pour non vaccination.

Il vous a été attribué le jour où vous avez pris votre congé. Nos bureaux centraux ont appliqué ce code à tous les employés qui sont partis en congé”.

Mme Combier explique qu'”un code de problème est une information envoyée au FBI et aux services de justice pénale afin que ces organismes puissent effectuer des recherches sur les arrestations et/ou les fautes commises dans le passé”.

La plainte avait été soutenue par l’association “Teachers for Choice”, des enseignants dont le salaire a été suspendu après avoir refusé le vaccin Covid. Fin 2023, ils avaient finalement pu retrouver leur emploi après avoir gagné une bataille en justice, mais ils exigent aujourd’hui de ne plus être fichés comme des criminels.

Le classement des non-vaccinés

En 2022, l’OMS a publié la 10ème révision de la classification internationale des maladies, communément appelée ICD-10.  L’on y trouve à présent 4 codes concernant le statut vaccinal des personnes:

Le code Z28-310 est destiné aux personnes qui ne sont pas du tout vaccinées contre la Covid-19. Z28-311 concerne les personnes partiellement vaccinées mais n’ayant pas reçu tous les rappels recommandés. Z28-39 correspond à un autre statut de sous-vaccination (par exemple non-vacciné contre d’autres maladies).

Quant au Z71.85, il signifie qu’il faut une “rencontre pour des conseils sur la sécurité de la vaccination, à utiliser pour conseiller le patient ou le soignant sur la sécurité d’un vaccin”.

L’agence Reuters qui a confirmé l’adoption et l’utilisation de ces codes par le CDC américain, minimise les dangers liés à de telles pratiques:

Ces codes ne seraient pas utilisés à d’autres fins que la surveillance et la déclaration des maladies et des statistiques de mortalité ou la facturation des assurances, et le personnel non médical n’aurait pas accès aux codes comportant des identifiants de patients spécifiques, car cela constituerait une violation de la loi sur les assurances et responsabilités en matière de santé (HIPAA).

Le seul fait que le personnel médical et les assurances aient accès au statut vaccinal pose pourtant problème. Pourquoi les compagnies d’assurance maladie ont-elles le droit de connaître le statut vaccinal d’une personne? Les non-vaccinés vont-ils payer plus cher? Ces données ne devraient-elles pas appartenir au patient et à lui seul?

Le fait d’instaurer de tels codes et ensuite de les partager avec d’autres agences ouvre la porte à toute une série de dérives.

L’on sait que l’OMS et les CDC américains travaillent déjà depuis plusieurs années avec les départements militaires et les services comme Interpol, notamment dans le cadre de l’agenda de la santé mondiale (Global Health Security Agenda). Et depuis l’épisode du Covid, l’organisation a entrepris de renforcer le partenariat avec d’autres agences onusiennes notamment dans le cadre de lutte ‘contre la cybercriminalité’ et de la “désinformation”.

Un exemple révélateur

Le problème est dans le fait de “catégoriser” les individus et de recouper leurs données. Il est essentiel de comprendre la pente dangereuse que l’on emprunte, si le statut de santé des personnes amène à les classer comme suspectes ou criminelles.

Car avec l’utilisation d’instruments comme le certificat de santé numérique et les données biométriques, il serait facile de les priver de tous leurs droits. L’utilisation d’empreintes digitales ou de la reconnaissance de l’oeil permettent déjà d’ouvrir des portes ou d’effectuer des paiements (par ex. le système Worldcoin qui se base sur le scan de l’iris ou Amazon One qui utilise la paume de la main), et des scénarios dystopiques pourraient se dérouler de manière encore plus rapide et plus contraignante que ce que l’on a connu ces dernières années.

Si l’OMS ou tout autre agence onusienne renforce son rôle central et normatif dans le recueil et l’échange des données de santé, notamment par la signature des Accords de prévention et de lutte contre les pandémies, tout ceci pourrait bientôt se réaliser à l’échelle mondiale.

Il semble urgent de mettre fin aux ‘politiques de l’urgence’ et d’opérer un grand retour vers les libertés fondamentales, si l’on veut encore espérer nourrir un idéal démocratique.