Covidhub est devenu essentiel.news le 8 avril 2024, découvrez pourquoi.

France: surmortalité des jeunes «inexplicable» en 2022

Partager

La surmortalité aura été plus élevée en France en 2022 qu’en 2020, année du Covid, et qu’en 2021, nous apprend un article du journal Les Echos. Plus surprenant, cette surmortalité touche non seulement les personnes âgées mais également les moins de 34 ans.

Plusieurs mois après notre article intitulé «Forte surmortalité en Europe: +19% en décembre 2022», des médias grand public de France évoquent la surmortalité inattendue de 2022.

«Pourtant, l’année dernière, l’institut de statistiques a comptabilisé 675’000 décès, soit 53’800 de plus que prévu. C’est davantage qu’en 2020 (668’900) et qu’en 2021 (661’600).» Les Echos

Le Covid est blanchi de tout soupçon puisque «le nombre de décès liés à la maladie a largement diminué en 2022», nous rappelle Les Echos.

Données brutes et pas «standardisées»

Fait surprenant, l’article reprend des chiffres absolus qui n’ont pas été ajustés – “standardisés” – à l’évolution démographique annuelle (plus on a de personnes âgées, plus on aura de décès). Selon le statisticien Pierre Chaillot (voir plus bas), si on prend en compte cette évolution, avec une population française vieillissante, cette surmortalité est quasiment gommée.

Canicule et grippe, boucs-émissaires faciles

La canicule et les épisodes de grippe sont mis en avant comme explications possibles, sans toutefois mentionner que cette canicule n’en était pas vraiment une: même si l’année a été chaude, les pics de chaleurs étaient d’amplitude modeste et n’ont jamais duré longtemps. Idem pour les épisodes de grippe. Nous avions déjà mis à mal cette tentative d’explication dans un article en décembre 2022 intitulé «Forte surmortalité en 2022: guerre de chiffres et canicule de… 13° en Islande»

Report de soins en question

Fait remarquable, l’experte interrogée par Les Echos, Sylvie Le Minez, cheffe de l’unité des études démographiques et sociales à l’Insee, évoque le fait que «les reports d’opérations et les dépistages qui n’ont pas été réalisés pendant la pandémie ont également pu entraîner davantage de décès que ce à quoi on aurait pu s’attendre».

Ceci revient indirectement à admettre que ces décès sont imputables aux mesures Covid, qui ont empêché de nombreux patients de recevoir des soins importants.

Le mystère des moins de 34 ans non résolu

L’article des Echos admet que l’augmentation des décès chez les moins de 34 ans, “a priori moins inquiétés par les épidémies de grippe et les canicules”, reste à élucider. 875 décès excédentaires de jeunes sont évoqués. Sylvie Le Minez affirme “qu’une étude plus poussée, menée par le Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDc), devra identifier les raisons de cette surmortalité.”

Lire Pierre Chaillot pour comprendre

Le statisticien Pierre Chaillot a déjà étudié ces chiffres de manière plus poussée, notamment pour le phénomène observé chez les jeunes. Il constate que leur surmortalité en 2021 ne démarre qu’à partir de fin juillet et il fait le lien avec l’intensité des campagnes de vaccination Covid.

Les injections auraient-elles causé la mort de centaines de jeunes en France ? C’est la dramatique question ouverte qui reste à la lecture de l’analyse du statisticien, que l’on retrouve sur France Soir, dans un article incontournable de juin 2023 intitulé “Surmortalité 2022 : L’INSEE montre que les jeunes meurent“.

Références