Forte surmortalité en 2022: guerre de chiffres et canicule de… 13° en Islande

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Pourquoi tant de morts excédentaires dans le monde en 2021, et surtout en 2022? Ni les autorités ni les fact-checkers (vérificateurs de faits) des médias ne font le lien avec la vaccination massive de ces deux années. Or l’explication habituelle – la canicule de l’été 2022 – tient de moins en moins. L’Australie en plein hiver austral a eu les mêmes excédents. En Europe, l’Islande, avec 13° de moyenne en juillet, joue les trouble-fête. Même les fact-checkers de Libération, habituels traqueurs de complotistes, sont perplexes.

Leur analyse  intéressante montre ainsi les errements des statistiques officielles. Selon les décisions méthodologiques, elles varient du simple au double. On se souvient que les “vérificateurs” remettaient rarement en cause les chiffres alarmistes des décès Covid. au contraire, ils sont devenus très méticuleux pour minimiser la perception du danger des injections Covid. Mais ils n’y parviennent pas tout à fait dans le cas de l’Islande, en montrant les faiblesses des autorités de surveillance, qui ne connaissent même pas le statut vaccinal des personnes décédées.

Erreurs et différences méthodologiques

Point de départ: le chiffre de +55,8% de surmortalité pour juillet, donné par Eurostat, soit le plus élevé en Europe. Ce chiffre a ensuite été corrigé à +35,8% en invoquant «une erreur, due à un bug dans l’algorithme de traitement des données», apparemment lié au format «des données transmises par l’Islande». Soit. L’Islande se trouve donc au même niveau que l’Espagne avec ses 36,6 % de morts en trop et pas loin de l’Italie avec ses +29%. Des niveaux élevés qui n’avaient pas été observés en 2020, l’année du Covid.

CheckNews contacte ensuite la Direction islandaise de la santé, qui leur indique un excédent de mortalité de +15,8 %, tous âges confondus. Soit la moitié du chiffre avancé par Eurostat. Les Islandais comptabilisent les décès en se référant à la période 2012-2019, alors qu’Eurostat les calculent sur la période 2016-2019. Or la population varie. L’Islande est passée de 332 000 habitants en 2016 à 376 000 en 2022. Certaines méthodologies prennent aussi en compte le vieillissement. En ajustant les données Eurostat à la manière islandaise, les +35,8% deviennent +23,7 %. Le reste de l’écart observé est dû encore une fois à une différence méthodologique, les données islandaises étant comptées par semaine et celles d’Eurostat par mois.

Au passage, force est de constater que pour compter les décès du Covid, les fact-checkers de médias utilisaient systématiquement les chiffres les plus dramatiques sans les confronter. Ils semblent privilégier la stratégie inverse lorsqu’il s’agit de minimiser les effets délétères des vaccins Covid, en faisant l’effort d’aller chercher les nuances et les détails.

Les chiffres changent mais pas les conclusions

La fin de l’article de CheckNews est le plus intéressant car ils admettent que ces +15,8% ou +23,7 de surmortalité ne sont toujours pas expliqués. C’est la tranche d’âge des plus de 70 ans qui sont les plus touchés, soit le groupe vraisemblablement le plus vacciné. Cependant, les autorités islandaises admettent ne pas connaître le statut vaccinal des personnes décédées. Ce qui en soi est déjà un signe de manquement aux devoirs élémentaires de pharmacovigilance, sachant que ces produits ont été autorisés de manière temporaire, dans l’urgence, sans être testés selon les standards usuels de l’industrie et de la loi, et que leur administration mériterait la plus grande surveillance possible.

Données récentes

Les dernières données d’excédents de mortalité d’Eurostat disponibles, qui couvrent le mois de septembre 2022, montrent que l’Islande fait encore partie du peloton de tête des pays les plus touchés par cette vague inexpliquée de décès. Même si la situation s’est améliorée, l’Europe est encore en situation de surmortalité marquée… sans canicule.

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