Forte surmortalité en Europe: +19% en décembre 2022

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La surmortalité dans l’UE en décembre 2022 a grimpé à +19% du nombre moyen de décès pour la même période en 2016-2019, la valeur la plus élevée enregistrée en 2022, indique Eurostat. Fort excédent constaté aussi en Suisse (+23%). Des études indépendantes montrent une claire corrélation entre vaccinations et courbes de surmortalité.

En comparaison, le taux de surmortalité dans l’UE était de +30% en décembre 2020 et de +24% en décembre 2021. On constate une forte augmentation par rapport à novembre, lorsque la surmortalité était de +8 %.

Ces informations proviennent des données publiées fin février 2023 par Eurostat, sur la base d’une collecte hebdomadaire de données sur les décès. L’article présente quelques conclusions tirées des articles plus détaillés de Statistics Explained sur la surmortalité et les décès hebdomadaires, mais sans établir de lien avec les injections Covid.

Pas lié au Covid… mais aux vaccinations

A noter que l’excès de décès ne saurait plus être attribué au Covid. Il se maintient alors que le variant Omicron apparu fin 2021 est très peu létal. L’explication souvent avancée, la vague de chaleur de l’été 2022, ne tient guère: L’Islande proche du cercle polaire, avec +36% en juillet, n’a bien sûr pas eu de canicule. De même, l’Australie (+9%) et la Nouvelle Zélande (+17%), en plein hiver austral avaient aussi des morts excédentaires.

Dans beaucoup de pays, les courbes montrent des pics survenant peu après des campagnes de vaccination Covid. Ce facteur n’est pas mentionné dans les données d’Eurostat. Mais de nombreuses études indépendantes, comme celle du Dr John Campbell (UK) montrent des corrélations frappantes.

Hervé Seligman, biologiste statisticien et ancien chercheur au CHU de Marseille, a apporté la preuve incontestable d’un lien temporel entre les taux de vaccination et les décès, selon l’âge. Il s’appuie sur les chiffres de mortalité toutes causes confondues, en Israël et en Europe.

Ainsi, chez les adultes ayant reçu deux doses, il y a une première vague de surmortalité dans le mois qui suit la vaccination, suivie d’une période de 15 semaines où celle-ci semble protectrice, mais le nombre de décès augmente à nouveau dans les 20 à 30 semaines suivantes, après la disparition des anticorps générés par l’injection. En revanche, l’effet est immédiat avec la 3ème dose: on note une augmentation des taux de décès dès le début de la campagne, sans diminution par la suite.

Chez les jeunes, le constat est pour lui tout simplement effrayant. Il y a une sous-mortalité, jusqu’au début de la campagne de vaccination à l’été 2021. Mais, à partir de ce moment, une mortalité excessive est observée de manière constante et croissante.

Forte hausse en Allemagne et en France

En décembre 2022, la surmortalité continuait de varier d’un membre de l’UE à l’autre. La Roumanie et la Bulgarie (chacune -6%) ont enregistré des valeurs inférieures à la moyenne mensuelle nationale pour 2016-19, tandis que la Hongrie (+3%), le Luxembourg, l’Espagne et Malte (tous +10%) avaient des taux de surmortalité inférieurs à la moitié de l’UE moyenne.

A l’inverse, le taux le plus élevé a été enregistré en Allemagne (+37%). Les autres pays avec des taux supérieurs à +20 % étaient l’Autriche (+27 %), la Slovénie (+26 %), l’Irlande et la France (+25 %), la Tchéquie, les Pays-Bas et l’Estonie (+23 %), le Danemark (+22 %), la Finlande et la Lituanie (+21%).

L’UE a enregistré plus tôt des pics majeurs de surmortalité en avril 2020 (+25%), novembre 2020 (+40%), avril 2021 (+21%) et novembre 2021 (+27%).

Les pics et l’intensité des épidémies variaient considérablement d’un pays à l’autre. Pour une analyse plus approfondie, vous pouvez lire l’article Statistics Explained sur la surmortalité et sélectionner le pays que vous souhaitez analyser mois par mois.