Des journalistes de la presse “grand public” se présentent comme spécialistes du contrôle des faits. Sont-ils dignes de confiance?
En France, le sociologue et directeur de recherches au CNRS Laurent Mucchielli s’est attaqué à cette épineuse question, arrivant à une conclusion peu favorable aux intéressés dans un article déjà re-publié sur notre site (lien : cliquer ici).
Aux États-Unis, un article en pre-print (avant approbation par un comité de lecture), signé notamment par des scientifiques de la Queen Mary University of London, arrive également à un constat sévère sur les “vérifications” de la presse au sujet des données de pharmacovigilance, ce qui pose un ensemble de problèmes :
- Si les résultats de pharmacovigilance sont étouffés ou qualifiés de désinformation par les fact-checkers, les professionnels de santé ne peuvent plus accomplir leur devoir d’avertir les patients des effets secondaires probables, ce qui permettrait le consentement éclairé des patients.
- Les fact-checkers sont capables d’exploiter ou de réfuter les résultats de pharmacovigilance lorsque cela les arrange
- Bon nombre de fact-checkers autoproclamés sont simplement des journalistes des médias grand public, des créateurs de contenu en ligne et faiseurs d’opinion.
- Les fact-checkers humilient et décrédibilisent souvent ceux qui porteraient un avis contraire parce qu’ils n’auraient pas les qualifications appropriées pour discuter le contenu scientifique ou médical, tout en affirmant que leurs informations à eux sont scientifiques et « vraies » alors qu’ils n’ont eux-mêmes aucune qualification scientifique ni médicale.
L’article et sa traduction proposés par le collectif RéinfoCovid : cliquer ici.