Vers un monde altruiste?

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Et si l’altruisme était un élément essentiel de la nature humaine? Une piste scientifique aussi passionnante que porteuse d’espoir suivie par Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade.

« L’homme est un loup pour l’homme« : l’histoire du monde semble écrite pour illustrer cet adage. Pourtant, des voix scientifiques s’élèvent depuis une vingtaine d’années et inventent le vocabulaire d’une autre histoire: l’altruisme et la coopération en sont les maîtres mots. Des États-Unis au Népal en passant par l’Allemagne, Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade (Mâles en péril, Le jeûne une nouvelle thérapie?, Secrets de longévité) sont allés à leur rencontre pour esquisser, sur la base de leurs découvertes, des solutions nouvelles aux maux de la planète, à l’opposé du pessimisme ambiant. Une enquête scientifique aussi passionnante que prometteuse avec, entre autres, la star des neurosciences Richard Davidson et son non moins célèbre cobaye, le moine bouddhiste Matthieu Ricard, qui depuis longtemps se sont invités dans le débat public avec un slogan plus révolutionnaire qu’il n’y paraît: « Changez votre cerveau, changez le monde!« 

Bonnes natures

Les habitants de La Nouvelle-Orléans post-Katrina font sagement la queue sous le soleil pour se partager l’eau potable. Des anonymes, filmés par des caméras de surveillance, risquent spontanément leur vie pour sauver celle d’inconnus. À travers des tests répétés des centaines de fois, des bébés américains de quelques mois témoignent d’un sens inné de la justice tandis que leurs homologues allemands, un peu plus âgés, manifestent une tendance naturelle à aider autrui… Entre expériences scientifiques et innovation sociale, entretiens et observation documentaire, Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade montrent que la coopération, si elle a été oubliée par les héritiers de Darwin, constitue dans l’évolution un élément au moins aussi important que la compétition. Et c’est le pari des chercheurs qui s’expriment dans le film: si l’altruisme existe, on peut le cultiver, à l’heure où la survie de l’humanité en dépend probablement.

Un film de Sylvie Gilman & Thierry de Lestrade
Images: Thierry de Lestrade
Montage: Guillaume Quignard
Année: 2015
Coproduction Arte France & Via Découvertes Prod

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Un commentaire

  1. Suite au visionnage du documentaire

    Il manque cruellement une présentation détaillée de développement de l’enfant et des réflexes archaïques primitifs programmés en chacun de nous et qui vont se déclencher tout au long de notre vie.
    Le principe majeur chez l’enfant est le mimétisme, il apprend en copiant sur les autres.
    Son environnement et les conditions de vie vont directement impacter son comportement et on dirait que les gens dans le documentaire le découvrent, notamment quand ils parlent d’une chaîne de gentillesse.
    N’importe quelle espèce, si elle est placée dans des conditions de vie stressante, va adopter un comportement plus agressif. Il n’y a pas besoin de faire de longues études pour le comprendre.

    On ne peut pas demander à un enfant d’avoir une conscience aussi développée qu’un adulte, ni même d’être consentant ou faire preuve de sagesse, donc les expériences avec ceux-ci sont fortement biaisés, d’autant plus que c’est dans des conditions non habituelles.
    On peut se demander si, dans leurs expériences, l’enfant n’est pas plus dans le mimétisme, voir le jeu, que dans l’aide consciente. Les adultes ne projettent ils pas leur propre croyance sur l’enfant.

    L’Homme a naturellement un comportement grégaire, se regrouper permet d’améliorer théoriquement sa sécurité et donc ses conditions de survie. C’est théoriquement l’idée derrière le concept de « société ». Tout petit, l’enfant est dans un groupe restreint, puis son groupe s’agrandit, il sait intrinsèquement qu’il a besoin de l’autre pour survivre, c’est un réflexe de base.
    Cependant, plus son groupe s’agrandit et plus il est confronté au phénomène de fausse « société » qui ne vient pas d’un ensemble de gens consentant à former ce groupe (comme sa famille) mais plus à un système coercitif qui oblige les gens à accepter l’obéissance. L’apogée du mensonge est l’État auto proclamé auquel quasiment tout le monde adhère sans sourciller. Cet État doit ainsi se poser en sauveur, il se crée pour cela une image de bienfaiteur et se présente comme celui qui sait ce qui est bon pour nous, comme si nous étions des enfants permanents.

    Cette société qui relève de la fiction, en créant à la fois un faux sentiment de sécurité et du stress, plonge chaque personne dans la peur et cela nous fait régresser au point où on ne vit plus qu’à travers les autres, on ne développe pas avec le temps notre vie propre, notre souveraineté, on reste emprisonné dans un système où le mimétisme est de rigueur et où on fuit toute question de fond en se laissant capturer notre attention avec le divertissement.

    Souvent la définition de l’empathie est à géométrie variable, ici elle reste un peu floue. A mon avis, il faut distinguer l’empathie, comme une sorte de réflexe (déterminisme biologique), de la compassion, qui est plus d’une volonté propre consciente. La première se vérifie à la fois émotionnellement, physiquement et de façon cognitive. Elle peut parfois conduire à une sorte de fusion de deux êtres ou plus en un seul. Bien ciblée, l’empathie peut conduire à des manipulations de masse effrayantes, formant un groupe de gens devenu un, dénué de raisonnement, à la merci de ceux qui hypnotisent.

    Le documentaire est très matérialiste, il ne parle jamais de conscience, mettant clairement celle-ci comme la production du cerveau. Dans cette vision, il est bien évident qu’il est difficile d’expliquer certain phénomène, alors que si on imagine le cerveau comme une sorte d’émetteur-récepteur radio alors on pourrait comprendre la synchronisation des consciences.

    Ils parlent de l’impact des images comme si c’était une réalité mais ils ne font aucun lien avec le monde réel, ils n’interrogent pas la production de tant de violence et de souffrance à l’écran, et l’impact sur la population en générale. Pour tout, ils visent uniquement les gens mais jamais le système dans lequel on vit, comme si la responsabilité était uniquement lié à soi-même.

    Ils parlent du bien et du mal sans jamais l’interroger, sans comprendre ce que cela représente. Ils se questionnement sur la capacité du jugement morale d’un enfant, mais peut être faudrait il déjà le faire avec un « adulte ». La morale est une construction sociétale, elle est directement liée aux croyances des gens, de telle façon que le bien et le mal ont une définition à géométrie variable dans les faits. En transposant le jugement morale sur l’enfant, ils montrent bien comment celui-ci est en fait dénué de raisonnement (l’enfant n’a pas cette pleine capacité), mais cela ne gène personne. Pourtant c’était là l’occasion de réfléchir au rôle de l’aspect émotionnel dans nos jugements moraux, et la manipulation possible des émotions. A chaque fois, le documentaire s’arrête dans la réflexion, collant ainsi à la doxa tout en se faisant paraître comme sortant du lot.
    Il n’est pourtant pas bien compliqué de comprendre que de nos réflexes archaïques primitifs naissent des réflexes appris, façonnés par notre environnement et l’endoctrinement subi.

    On voit bien à travers ce documentaire comment le monde universitaire et le monde de la recherche demeure inconsciemment très idéologique, très biaisé. A la fin, l’un des interviewés nous parle de la « science » comme si c’était une institution valeureuse à laquelle il est fière d’appartenir.
    Par exemple, ils supposent un ancêtre commun avec le singe à cause à cause d’un comportement d’aide, mais ils présentent cela comme une preuve, là où cela n’est qu’une hypothèse. Surtout que l’empathie entre espèces est loin de se résumer au singe et à l’homme. Il n’y a pas de méthode scientifique dans cette recherche, mais de la fabrication d’un raisonnement fallacieux devenu logique car on n’y a intégré que les variables qui font que cela fonctionne.
    Vous pouvez construire un algorithme, une équation, qui paraît juste car logique, mais qui ne représente pas la réalité. Logique et réalité ne sont pas synonymes. A cela s’ajoute une pensée complexe la plupart du temps absente, ce qui donne du réductionnisme.

    Quand ils comparent les singes qui peuvent parfois coopérer et d’autres fois être agressifs, ils ne se demandent pas quel est l’impact de l’environnement. Cela ouvrirait il des interrogations pour notre propre cas dont il ne faut pas parler à la télévision …
    Ils parlent de darwinisme social sans jamais vraiment le nommé, sans expliciter que cela fait partie des règles du système imposé. La coopération est effacée du discours sauf pour les impôts bien sûr.
    Il y a un énorme paradoxe entre les dominants avides de pouvoir qui se rassemblent pour coopérer et leur propagande visant en permanence à diviser les gens. Les premiers s’organisent et les seconds sont noyés sous un système d’opposition contrôlée pour les en empêcher.

    Ils s’interrogent sur la raison pour laquelle un enfant peut suivre un « mauvais » chemin, mais la psychologie explique tout cela quand on est honnête, par contre cela revient à parler de manipulation, de jeux de pouvoir (cf Jean Jacques Crèvecoeur). Là encore, ils n’interrogent pas l’utilisation de ce clivage dans la propagande.
    Le documentaire ne creuse jamais ce qu’il aborde par rapport au monde actuel, il reste figé sur un petit carré au lieu de regarder l’ensemble.

    Ils nous parlent de l’exacerbation du eux et du nous sur le terrain sportif, mais ils ne se questionnent pas sur le sujet. Le sport n’est pas égal à compétition, c’est juste de l’activité physique. C’est donc un choix délibéré de créer des compétitions, c’est à dire d’introduire la violence dans les relations entre les gens (dominant/dominé gagnant/perdant).

    Le documentaire date de 2015, mais même s’il était récent, ils n’auraient jamais fait le parallèle avec la période de la guerre psychologique covid et pourtant on a bien assisté là à une suite d’incitation à la haine. Cette dernière est partout à la tv, chez les « politiciens », etc, et l’inversion accusatoire abreuve.

    Même à l’école on nous apprend à nous diviser en nous mettant en compétition, et en laissant largement faire les humiliations entre enfants, d’autant que les soi-disant adultes sont les premiers à le faire, y compris à l’école.
    Le système n’inclut pas, il n’apprend pas la tolérance, il exclut, il apprend l’intolérance.

    Matthieu Ricard est un produit du système, un influenceur. Il devient un sauveur dans l’imaginaire de certaines personnes. Paradoxalement, le système doit faire croire aux gens qu’ils doivent agir pour le collectif, alors qu’en arrière plan il pille le travail des gens. Le socialisme dans les faits est un moyen très rentable de faire du pognon pour quelques uns, tout en se faisant passer comme opposé au libéralisme dit « économique ». Si on prend la dette publique en france, on peut en exclure 99 à 100% comme étant uniquement du vol, et là je ne parle que des dépenses liées, même pas du système monétaire criminel en arrière plan.
    Son discours en anglais renvoie à la propagande officielle que la planète va mourir à cause de nous, et au final ce qu’il prône n’est rien d’autre que l’obéissance collective.

    Je ressens ce documentaire comme une manipulation visant l’obéissance par le biais d’un monde de fiction, jamais ils ne s’attaquent au fond. C’est comme la propagande de la psychologie actuel, l’objectif est de trouver les parades pour faire disparaître le sentiment de mal être mais sans jamais s’attaquer aux causes, c’est malhonnête et manipulateur.
    Quel est un des objectifs à peine caché du système dictatorial esclavagiste ? Faire disparaître toutes différences, que tout soit égal, bref c’est du nihilisme vis à vis de l’Humanité et donc de la Vie.

    Dans leur reportage aux usa, ils présentent la violence à l’école comme venant de l’extérieur, bref l’État et le système n’est jamais responsable, c’est le chômage et la drogue le responsable … La culture ultra violente, la destruction de la famille, etc, ne sont pas responsables …

    En france, là où la méditation pourrait permettre de gérer ses pulsions et accepter la frustration, on vient à la place nourrir les pulsions avec la sexualisation des enfants, et comme il faut user de la novlangue, on inverse le sens en appelant cela « l’éducation sexuelle », deux mots qui ne vont pas ensemble
    https://www.youtube.com/watch?v=YLuBJPAe_c0

    En france, pendant la guerre psychologique covid, la méditation, notamment à l’école, était considérée comme une pratique sectaire à éliminer.
    https://www.ccmm.asso.fr/ecole-la-meditation-de-pleine-conscience-accusee-de-derive-sectaire/
    https://www.sudouest.fr/france/yoga-et-meditation-attention-aux-derapages-8122947.php
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/08/22/le-yoga-nouvelle-porte-d-entree-aux-derives-complotistes-et-sectaires_6092024_4355770.html
    https://www.la-croix.com/Famille/Ecole-meditation-pleine-conscience-accusee-derive-sectaire-2022-02-14-1201200267
    https://www.leparisien.fr/societe/derive-sectaire-ou-outil-pedagogique-que-sont-les-ateliers-de-meditation-de-pleine-conscience-a-lecole-19-01-2022-PUZ3NW2YB5EW5HWHBA6CHALUHM.php
    https://www.leparisien.fr/societe/jean-michel-blanquer-alerte-sur-des-ateliers-de-meditation-de-pleine-conscience-dans-les-colleges-18-01-2022-WBPNHF6RWFFIHKIEOIKC2XC7HE.php

    La réduction du stress permettrait l’ouverture à l’autre disent ils, mais, en simplifiant, ils mettent les causes du stress dans le fait de ne pas être capable d’encaisser sa vie, et ils cherchent la parade avec la méditation. Cela revient à chercher à résoudre un problème en le cachant sous le tapis, il revient toujours et en pire car la pression augmente.

    Ils veulent développer leur programme à l’altruisme dans les milieux de l’économie et des affaires … Ils vivent dans quel monde au juste, c’est là qu’on voit l’obscurantisme, le refus de voir la réalité.

    Dans une expérience de rue, les gens qui ont donné l’argent aux autres étaient plus heureux, c’est là aussi un principe de manipulation qui est connu (cf Mandeville par exemple : https://www.youtube.com/watch?v=TdHGWfSKbEo), on fait faire aux gens des choses en les complimentant, en les flattant, cela renforce leur appartenance au groupe dans lequel ils vouent leur survie.

    Ils glissent au détour d’une phrase la fiction de la philanthropie des plus riches avec leur fondation … répéter un mensonge milles fois et il deviendra une réalité.

    ils prennent en exemple la loterie alors que c’est le parfait contre exemple de manipulation, faire participer les gens à un truc collectif en leur promettant la richesse alors que c’est évidemment l’organisateur qui s’en met plein les poches, c’est du business bien loin de l’altruisme. Mais cela touche les spectateurs du documentaire (toujours s’observer soi-même pour déjouer la manipulation).

    Pour clore, ils vont à Davos au wef, on comprend alors le lien. La face sombre de la psychologie est omniprésente mais il faut la parer du masque de la vertu quand on manipule la masse. Leur discours hypocrite de propagande ne sert qu’à nourrir la fiction, sachant qu’ils préparent un great reset dont la solution semble être un mix de leurs expériences avec capitalisme d’un côté et communisme de l’autre (les deux faces d’une même pièce, une opposition de pacotille).
    Le WEF n’est pas un lieu de décision, c’est un lieu d’endoctrinement, de modelage de ceux qui mettront en place les décisions prises ailleurs par un tout petit nombre détenteur de la finance qui possède déjà quasi tout.

    Le sujet, qui était initié par l’expression « l’homme est un loup pour l’homme », est finalement traité de façon idéologique. Rien n’est creusé, on reste en surface, dans la propagande de la doxa. C’est en fait un modèle récurrent à la télévision, rien ne va jamais attaquer les sujets de fond, cela reste du divertissement et cela nourrit les oppositions puériles.

    Il est bien évident que si l’économie de la Vie (au sens noble du terme économie, les règles de fonctionnement entre tout, cf Alain Deneault) était basé sur la violence, elle se serait effondrée très rapidement. Au lieu de cela, elle reste dans une situation précaire où des réajustements permanents entrent en jeu pour garantir l’équilibre). C’est ainsi que parfois l’un mange l’autre, mais cela contribue aussi à limiter l’expansion de l’un vis à vis de l’autre. L’Homme malveillant, avec son réductionnisme habituel, a donc extrait un moment de cette économie de la Vie pour justifier ses propres règles de déséquilibré, car l’avidité du pouvoir n’est pas un signe d’équilibre mentale mais le contraire.

    Quand on élève son niveau de conscience, on finit par comprendre l’unité de tout et à ce titre on comprend que se comporter de façon agressive, cherchant à dominer, revient à se nuire à soi-même. Il est fort possible que ce constat soit lui même programmé en nous, que ce soit à travers l’empathie et/ou la compassion, etc.

    A un moment, ils ont parlé de « réciprocité indirecte », mais malheureusement ils n’ont pas creusé. C’est probablement là le signe de ce qu’on appelle la loi d’attraction, ou encore l’adage qui dit qu’on récolte ce qu’on sème.
    https://www.youtube.com/watch?v=dNjEyF3QSrQ

    On peut aisément constater des comportements similaires entre les Hommes et les autres animaux. Cependant on voit une capacité d’intelligence et de conscience de soi-même qui semble plus important. L’une des différences est la capacité à nourrir démesurément une pulsions chez l’Homme, là où un animal va lâcher et passer à autre chose. Je pense qu’initialement l’Homme a grâce à son niveau de conscience plus élevé cette capacité d’intelligence lui permettant de s’auto-limiter de lui-même, sans avoir de prédateur. Sans nul doute, cela ne fonctionne pas bien, mais c’est une hypothèse.

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