Le lundi 10 avril 2023 est historique: le président étasunien a approuvé la fin de l’Urgence nationale Covid-19, proposée par les Républicains au Congrès.
Il s’agit de l’une des deux pièces importantes de l’édifice législatif pandémique. La seconde étant l’Urgence sanitaire publique, qui sera levée le 11 mai prochain.
Cet acte marque la fin de 3 ans d’un régime spécial qui aura coûté des dizaines de milliards à la société américaine, pour un virus pas plus létal qu’une grippe selon les analyses du Pr John Ioannidis de Stanford.
Un budget de 5 milliards reste cependant alloué pour développer les “prochaines générations de vaccins”.
En Suisse, le peuple se prononcera en juin sur l’extension ou non d’une partie des mesures Covid.
La page de la pandémie tournée le 11 mai
Mesures, tests et vaccins Covid payés par les deniers publics, tout cela fera partie du passé d’ici le 11 mai prochain aux États-Unis. Joe Biden a validé lundi une loi du Congrès venant des Républicains sans imposer son véto, mettant fin à l’urgence nationale liée à la pandémie de Covid-19.
Les mesures pandémiques sont réglées dans de nombreux documents législatifs et plusieurs lois doivent encore être abolies. Le texte concernant l’Urgence sanitaire publique fait par exemple l’objet d’un texte distinct et prendra fin le 11 mai.
Le project NextGen
Selon un haut responsable de l’administration américaine interrogé par l’AFP, 5 milliards resteront à disposition pour un projet nommé NextGen, qui “accélérera et fluidifiera le développement rapide de la prochaine génération de vaccins et de traitements à travers des partenariats public-privé”. Il s’agit du programme qui succède à l’opération “warp speed” lancée par Donald Trump.
Une manière de faire payer à la collectivité publique le développement de produits qui lui seront ensuite facturés chèrement par l’industrie… laquelle fera des bénéfices “indécents”, comme l’a récemment avoué le ministre de la santé allemand.
Votation en Suisse en juin
En Suisse, la population décidera pour l’extension éventuelle jusqu’en été 2024 de certains éléments de la loi Covid, comme les bases légales de l’application de traçage SwissCovid, le certificat Covid, la promotion du développement de médicaments contre le coronavirus et la réglementation pour protéger les personnes vulnérables.
Un comité référendaire, constitué de plusieurs organisations qui ont lutté contre les mesures Covid, a en effet réussi à réunir le nombre de signatures nécessaires pour imposer le fait que ces extensions soient soumises à un vote populaire, comme nous l’avions évoqué dans nos colonnes.
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