Sûreté des vaccins: Kennedy remporte le débat sur une chaîne grand public

L'avocat et candidat à la présidentielle affirme avec force que les autorités de santé (CDC et FDA) mentent et qu'il en a les preuves. Une émission au ton vif, traduite en français.

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Depuis de nombreuses années, Robert Kennedy Jr fait l’objet d’une censure systématique dans les médias et sur les réseaux sociaux en raison de ses critiques acerbes des politiques gouvernementales concernant la vaccination. On sait que le débat sur ces questions est un exercice que les experts évitent à tout prix, comme cela a encore été démontré par le refus de Peter Hotez d’en discuter avec lui dans une émission du célèbre animateur Joe Rogan, et cela malgré plus de 2, 5 millions de dollars d’incitation.

Mais l’entrée de Kennedy dans la course présidentielle force peu à peu les journalistes à l’affronter publiquement sur cette question. Un défi qu’il attend depuis longtemps, et qu’il semble relever avec beaucoup d’assurance.

La teneur de l’échange qui a eu lieu sur le plateau de News Nation a révélé la gravité des questions de fond soulevées par cet avocat chevronné dans le domaine de la santé, ainsi que la faiblesse des arguments “officiels” qui lui sont opposés. Retour sur quelques moments forts de ce débat, enregistré le 29 juin (à voir ci-dessous, sous-titré en français).

Des arguments d’autorités qui ne résistent pas 

Dans une première salve d’arguments d’autorités, Elisabeth Vargas, une journaliste expérimentée des grandes chaînes américaines, avait fait appel à l’ensemble des institutions scientifiques nationales pour mettre l’avocat sur la sellette :

«Mr. Kennedy, ce qui fait le plus débat autour de votre candidature, ce sont vos positions sur la vaccination. Presque toutes les organisations scientifiques et médicales, dont le CDC, la FDA, l’Association médicale américaine et l’Académie des pédiatres affirment  que vous avez tort sur cette question».

La parole était ensuite donnée à un médecin du public, le Dr Tariq Butt, qui avait renchéri en affirmant que les vaccins contre la polio, la variole ou la rougeole avaient sauvé des millions de vie et que les vues de Kennedy (notamment sur le lien entre la vaccination et l’autisme) constituaient un danger pour la santé publique.

Face à cette argumentation, qui semblait de taille, Kennedy avait d’emblée rappelé qu’il n’avait jamais dit être contre les vaccins. Et bien qu’il ait eu beau le répéter des centaines de fois, il déplorait que l’on continue à l’affubler de l’étiquette ‘antivax’, afin de censurer des critiques tout à fait légitimes. Il résuma ainsi sa démarche :

«Chaque Américain peut être d’accord avec moi en ce qui concerne ma position sur les vaccins :  ils devraient être testés de la même manière que tous les autres médicaments… Or, de tous les vaccins pédiatriques obligatoires, pas un seul n’a été testé contre un placebo dans un essai pré-clinique».

Aucune étude contre placebo sur la sûreté des vaccins

L’affirmation choquante de Kennedy sur ce manque d’études préalables fut immédiatement disputée par la journaliste qui l’interrompit : «Mais si, ils sont testés !»

Mais Kennedy persista, avançant ses preuves :

«Non, non pas du tout ! Bon laissez-moi vous dire quelque chose : durant des années le Dr Fauci a affirmé que j’avais tort sur cette question. Je l’ai rencontré en 2016, dans le cadre de la commission d’étude de la sûreté des vaccins que Trump voulait mettre en place. J’y étais avec l’avocat Aaron Siri et Lyn Redwood et nous lui avons demandé s’il pouvait nous montrer un seul test contre placebo pour n’importe lequel de ces vaccins. Il a répondu qu’il n’avait pas d’exemple sous la main, mais qu’il nous en enverrait. Il ne l’a jamais fait. Alors nous avons intenté une action en justice contre lui et le HHS  (la Haute autorité de santé). Après un an de procès, ils ont finalement dû admettre qu’ils ne pouvaient pas exhiber une seule étude (contre placebo) sur la sûreté de ces vaccins, préalable à leur mise sur le marché. Vous trouverez toutes ces informations sur le site de mon association Children’s Health Defense. Ma position est que si ces études sont faites pour tous les médicaments, elles doivent aussi être effectuées pour les vaccins. Si j’ai tort, prouvez-le. Montrez-moi ces études. Vous ne le pourrez pas, parce qu’elles n’existent pas !

Il en va de même pour le suivi à long terme, il est indispensable de faire des études comparant les populations vaccinées aux populations non-vaccinées, afin d’éviter la survenance de maladies éventuellement plus graves. »

Déclarations choquantes

Kennedy cita ensuite l’exemple du vaccin contre la varicelle qui est obligatoire aux États-Unis, alors qu’il n’est pas recommandé en Europe, en raison du fait qu’il augmente le risque de contracter le zona à l’âge adulte, une maladie qui peut avoir des conséquences bien plus graves.

Mais ses déclarations les plus choquantes portèrent sur le scandale, peu médiatisé, des effets du vaccin DTP (dypthérie, tétanos, coqueluche) en Afrique. Il affirma qu’une formule de ce vaccin avait causé des centaines de décès aux États-Unis et en Europe, avant qu’elle ne soit retirée du marché occidental… pour ne plus être commercialisée qu’en Afrique.

DTP: désastre en Afrique

«Le vaccin le plus populaire au monde est le vaccin DTP. Chez nous, nous avons cessé de l’utiliser parce qu’il causait des dommages cérébraux et des décès chez environ 1 enfant sur 300. Durant les années 1980, il y a eu énormément de procès liés à ce vaccin et c’est ce qui a donné lieu au vote de la loi de 1986 la ‘National Vaccine Injury Act’ qui a accordé une immunité complète aux fabricants pour les dommages vaccinaux. En Europe et aux États-Unis, on ne l’utilise plus, mais on l’administre à 161 millions d’enfants en Afrique. »

Kennedy précisa : «Lorsque Bill Gates a demandé au gouvernement danois de financer cette campagne en affirmant que le DTP sauvait 30 millions de vies, ils ont demandé à voir les données sur lesquelles il s’appuyait. Et comme il n’a pas pu en produire, ils ont commissionné leur propre étude en envoyant un expert en Afrique. Celui-ci a analysé 30 ans de données, et ce qu’ils ont découvert les a tous choqués : ils se sont aperçus que les filles qui avaient reçu ce vaccin mouraient 10 fois plus que les filles non-vaccinées. Elles ne mouraient pas des maladies contre lesquelles elles étaient peut-être protégées par le vaccin, mais de toute une série d’autres affections comme l’anémie, la malaria, la bilharziose, les maladies respiratoires ou la pneumonie. C’est en comparant ces deux populations, vaccinées et non-vaccinés, qu’on a compris que c’était le vaccin qui détruisait leur système immunitaire.

Voilà pourquoi nous avons besoin de faire des études à long-terme et je suis inquiet parce que nous ne les faisons pas aux États-Unis ».

Des agences qui trompent le public

Partant de l’exemple de la recommandation du vaccin contre l’hépatite B, Kennedy rappela que certaines recommandations vaccinales ne semblent avoir aucune justification scientifique : “Pourquoi les nouveaux-nés sont-ils vaccinés au premier jour de vie avec un vaccin qui protège contre des infections transmises par voie sanguine ou par le contact sexuel ? C’est vraiment une question de profit ” !

Il ajouta que : « Dans son rapport de 2011, l’Institut de médecine avait identifié environ 150 problèmes de santé susceptibles d’être provoqués par la vaccination, mais aucun n’a jamais fait l’objet d’une étude. C’est la responsabilité du CDC de mener ces études. Ce n’est pas convenable. Nous avons besoin d’une agence qui fait passer la santé publique avant les profits de l’industrie», asséna-t-il encore, avant de citer les crimes de Big Pharma dans l’affaire du Vioxx ou de la crise des opioïdes.

Décontenancée, la journaliste de News Nation revint pourtant à la charge concernant les tests de sûreté des vaccins : «A vous entendre, on dirait que chaque scientifique, chaque médecin, chaque gouvernement ment à propos des vaccins. L’Association américaine des médecins, l’Association des pédiatres et la FDA disent que les vaccins passent par trois phases de test. C’est écrit sur le site de la FDA, ils font des tests contre des placebos.»

Des autorités sanitaires contrôlées par les pharmas: «C’est ça le vrai problème!»

Kennedy la reprit de suite :« Non, non il n’y a aucune mention d’un vaccin ayant fait l’objet d’études à long terme avec un placebo, avant sa mise sur le marché. Vous n’avez qu’à consulter la décision en justice où la HHS (la haute autorité de santé) avoue qu’il n’y a pas d’études de ce type ».

« Et puis, je ne dis pas que l’Académie ment, ni que ce médecin ment. Par contre, j’affirme que la FDA ment, comme ils ont menti sur la sûreté du Vioxx, car ils connaissaient le risque de faire une crise cardiaque. »

E.V. : «Oui, mais il y a tous ces médecins de par le monde qui disent que les vaccins sont sûrs et efficaces !»

RFK Jr : «Ils font confiance à une agence de réglementation qui est corrompue. Ces agences sont contrôlées par l’industrie pharmaceutique, c’est ça le véritable problème auquel je veux m’attaquer en tant que président.»

Le désaveu familial, un argument qui ne prend plus…

La journaliste sortit enfin une dernière cartouche, celle du désaveu familial :

«Beaucoup de membres de votre famille condamnent vos positions sur les vaccins. Votre frère, votre sœur et votre nièce ont rédigé un édito déplorant le fait que votre travail sur les vaccins avait des conséquences dramatiques. Qu’en dites-vous ? Votre propre famille vous désavoue !»

Manifestement habitué à une telle attaque, Kennedy s’est alors rapproché de son interlocutrice et lui a rétorqué en souriant : «Et vous dans votre famille, sont-ils toujours d’accord vous?»

Baissant pavillon, Vargas finit par rire de bon cœur, ce qui déclencha les applaudissements du public et mit un point final à la discussion sur le chapitre vaccinal.

Dire la vérité aux Américains

Le fait que Kennedy puisse aujourd’hui exprimer ses positions sur la vaccination de manière détaillée sur une chaîne publique marque une avancée importante dans la reconquête d’un espace médiatique libre.

Après la censure du président Donald Trump, celle du neveu de John Kennedy, le président préféré des Américains, renvoie à nouveau le pays à la question du respect des valeurs démocratiques et des principes fondateurs de la nation. Kennedy a fait du 1er amendement de la Constitution, celui qui garantit la liberté d’expression, son véritable cheval de bataille.

Un enjeu qui aura des répercussions aussi sur les médias européens

Interrogé par un homme d’affaires sur l’action prioritaire à mener pour réunir une nation divisée, il a affirmé sans hésiter : “La première chose que je ferai, ce sera de dire la vérité aux Américains ! Je prendrai des mesures pour forcer les agences à communiquer leurs véritables données au peuple américain. “

En attendant, Kennedy a déjà mis les bouchées doubles, n’hésitant pas à poursuivre le président Biden et les officiels de la Maison blanche qui se sont associés aux géants du net et à la Trusted News Initiative pour cadenasser l’information et fermer les comptes de diverses voix critiques. L’enjeu est de taille, vu son impact direct sur le processus électoral américain et ses répercussions inévitables sur la politique et le contrôle des médias en Europe.

 Vidéo complète, version originale sous-titrée en français

Pour aller plus loin

Entretien avec Senta Depuydt : Kennedy candidat, briser la censure !

Les références concernant la question des tests contre placebos.

La rencontre sur la sécurité des vaccins entre la délégation emmenée par Kennedy et les autorités de la santé du gouvernement américain, présidée par Anthony Fauci.

Kennedy explique ses positions sur les vaccins à sa famille

Audition d’Aaron Siri au sénat de l’Arizona

La vidéo de l’audition d’Aaron Siri devant la commission du sénat de l’Arizona où il dénonce le manque d’études pré-cliniques des vaccins.

Le DTP, vaccin le plus utilisé au monde tue plus qu’il ne protège

La vidéo et l’étude du scientifique danois Peter Aaby sur l’augmentation de la mortalité suite à l’introduction du vaccin DTP en Guinée-Bissau.