Selon ses proches et son avocat, si Julian Assange est extradé vers les États-Unis, cela pourrait bien signer l’arrêt de mort du fondateur de WikiLeaks. Robert Kennedy Jr:
Il doit être libéré maintenant, cela ne peut plus attendre.
Le célèbre avocat, qui a fait de la liberté d’expression un de ses chevaux de bataille dans la course à la présidence américaine, estime que le lanceur d’alerte est un héros des temps moderne. Kennedy, qui est en procès avec le gouvernement Biden, en raison de la censure dont il est victime, vient d’adresser une pétition à la Maison Blanche pour demander la libération du journaliste.
“Je vais gracier Assange dès le premier jour”
Dans un post récent sur son compte Telegram, Kennedy Jr résume:
La CIA et l’administration Biden affirment que Julian Assange a conspiré avec Chelsea Manning pour “pirater” et donc voler des informations top secrètes. Toute leur argumentation repose sur ce point. Or cela n’a JAMAIS été prouvé et Chelsea Manning a affirmé à plusieurs reprises que c’était faux et qu’elle n’avait JAMAIS eu à “pirater” quoi que ce soit.
Mme Manning rappelle qu’elle avait un accès total et facile aux informations qu’elle a transmises à WikiLeaks.
Je vais gracier Assange et Snowden dès le premier jour. Je vais ériger une statue en l’honneur d’Assange quelque part près du Club de la presse de Washington et une statue en l’honneur de Snowden devant le siège de la CIA à Langley, afin de donner une leçon d’éducation civique à la République.
Ainsi, en substance, c’est Chelsea Manning qui a commis le crime de partager des secrets d’État et qui a passé 7 ans en prison pour cela. Pourtant, l’éditeur à qui elle a divulgué les informations est en train d’être jugé pour être extradé vers les États-Unis où il devra purger une peine de 175 ans de prison.
Ça vous paraît juste?
L’on remarquera qu’au passage, il n’oublie pas Edward Snowden, pourchassé lui aussi par la CIA pour avoir balancé l’espionnage planétaire auquel se livre l’agence.
Son but une fois élu: restaurer la confiance des Américains
Après avoir connu la faveur des médias et de la classe politique en tant qu’héritier de la famille Kennedy, le neveu de l’ancien président américain est tombé en disgrâce lorsqu’il s’est mis à défendre, en tant qu’avocat, les victimes des pesticides (par ex: le Roundup de Monsanto où le jury a accordé 2 milliards de dollars d’indemnités contre la firme) ou de la vaccination (ex: le procès Gardasil en cours). Ceci lui a valu la hargne des élus, des scientifiques et des médias dont l’industrie pharmaceutique est le premier sponsor. Instagram avait par exemple supprimé son compte avec plus de 770 000 abonnés.
Le retour au respect des droits civils et à la liberté d’expression est donc au coeur du programme de campagne de M. Kennedy, lequel affirme vouloir dire la vérité aux américains pour restaurer la confiance des citoyens:
Notre administration fera de la protection et de la restauration des libertés civiles fondamentales, inscrites dans la Déclaration des droits, qui constituent l’essence même de ce que peut être l’Amérique, une priorité absolue. Ces libertés ont subi des assauts constants depuis plus de 20 ans, à commencer par la guerre contre la terreur menée par Bush et Cheney, et qui s’est accélérée à l’époque des confinements Covid.
La liberté d’expression est la pierre angulaire de tous les autres droits et libertés. Une fois qu’un gouvernement a le pouvoir de faire taire ses opposants, aucun autre droit n’est à l’abri. Nous démantèlerons donc le complexe industriel dans lequel les grandes entreprises technologiques censurent, déplacent, interdisent et suppriment algorithmiquement toute personne ou opinion sur demande du gouvernement. Nous respecterons le droit à la vie privée et à la liberté contre les perquisitions et les saisies abusives, en mettant fin à la surveillance de masse des citoyens américains et à l’abus de la confiscation des biens civils.
Comme il le dit dans ses nombreuses interviews:
L’histoire montre que ceux qui censurent ne sont jamais du bon côté.
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