Les étranges coïncidences de l’éclipse du 8 avril

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Mesures d’urgence aux États-Unis, synchronicités étonnantes, qu’est-ce qui rend cette éclipse si spéciale ?

Les éclipses de soleil sur Terre, même totales, ne sont pas rares: généralement entre 6 et 9 par décennie. Pourtant, celle dont le tracé traverse les États-Unis ce lundi 8 avril 2024, baptisée en anglais la “Great North American Eclipse”, semble se distinguer des autres. Ne serait-ce que, selon Google Trends, on découvre qu’elle intéresse le public (et les médias) beaucoup plus que la dernière éclipse totale de soleil américaine qui a “traversé” le pays en 2017.

Au-delà des États-Unis, cette éclipse a également provoqué beaucoup de discussions sur les réseaux sociaux. Astrologues, rabbins messianiques, prédicateurs évangéliques et gourous “New Age” ont cela de commun qu’ils ont presque tous, il semblerait, une opinion à formuler sur le sujet.

Revenons, tout en légèreté, sur les particularités étonnantes de cet évènement céleste, et les raisons pour lesquelles elle provoque de l’engouement pour les uns, de l’angoisse pour les autres.

Mesures exceptionnelles

Comme mentionné plus haut, l’éclipse de lundi est la deuxième éclipse totale de soleil dont le tracé traverse, en quelques années, les États-Unis de part en part; à l’échelle d’un pays, même aussi grand que les États-Unis, cela est rare.

Et pourtant, celle de lundi provoque des réactions de la part des autorités américaines très différentes de celle de 2017. Tout d’abord, la FAA (administration fédérale de l’aviation) a émis une alerte à l’attention des pilotes, les avertissant de perturbations en tout genre; aucune notification du même ordre n’a eu lieu en 2017, la FAA s’étant contentée d’annoncer à l’époque un surcroît de trafic.

Ensuite, plusieurs États sur le tracé de l’éclipse ont annoncé des mesures exceptionnelles: état d’urgence, déploiements de garde nationale, recommandations de stockage de nourriture, distribution de combinaisons hazmat aux forces de l’ordre, fermeture des écoles, alerte de surcharge sur les réseaux électriques et téléphoniques, et autres recommandations de ne pas sortir de chez soi.

De nouveau, cela peut s’expliquer par le surcroît de trafic sur les routes, et par le plus grand nombre de personnes vivant directement sous le tracé de l’éclipse; mais puisque c’est la première fois que les pouvoirs publics réagissent de telle façon à une éclipse, ces mesures exceptionnelles interpellent.

L’éclipse, la NASA et le CERN

La NASA (agence spatiale américaine) a causé beaucoup de réactions en faisant trois annonces par avance de l’éclipse.

Tout d’abord, elle a annoncé que la “comète du diable” ou “mère des dragons” serait nettement visible durant l’éclipse. Le nom scientifique de cette comète est 12P/Pons-Brooks, mais elle est généralement plus connue par ses petits noms à cause des deux “cornes” et des explosions périodiques qui la caractérisent.

Cette comète, qui ne passe à proximité de la Terre que tous les 71 ans, se trouve justement à son point le plus proche du soleil en avril 2024 (la périhélie est donc l’endroit où elle est la plus visible). Or puisque le soleil sera occulté le 8, la comète devrait apparaître dans toute sa splendeur.

La deuxième annonce de la NASA est qu’une nouvelle étoile sera visible à l’œil nu dans le ciel cette année. Il s’agit d’une nova récurrente dans la constellation Corona Borealis, dont la période est de 80 ans. Dans la mesure où l’étoile émettra une lumière bleue, certains ont fait le rapprochement avec la prophétie amérindienne “Blue Star Kachina”, qui devrait marquer selon eux le début de la fin du monde.

La troisième annonce de la NASA est qu’elle prévoit de lancer le jour de l’éclipse une mission baptisée APEP. Ce nom est censé être un acronyme signifiant “Atmospheric Perturbations around Eclipse Path” (perturbations atmosphériques autour de la trajectoire de l’éclipse), mais ce nom est aussi celui de la déité égyptienne représentant l’obscurité et le chaos, ennemi juré de la déité solaire. Baptiser ainsi une mission servant à étudier une occultation du soleil, et sans reconnaître que le nom fait manifestement allusion à la mythologie égyptienne, est intéressant.

Enfin, et pour couronner le tout, le CERN prévoit de rallumer son accélérateur LHC justement le jour de l’éclipse, pour réaliser une expérience visant à détecter la “matière noire” qui constituerait, selon les théories en vogue, une grande partie de l’univers.

Les deux tracés forment un X

Toujours dans le même registre, beaucoup de gens ont relevé que le tracé des deux dernières éclipses solaires totales traversant les États-Unis forment un X centré au-dessus d’une région du sud de l’Illinois baptisée “Little Egypt” (petite Égypte).

Ce nom de “Little Egypt” intéresse particulièrement les rabbins messianiques, dans la mesure où ils y voient un signe du déclin (voire de la destruction) des États-Unis. Le respecté et célèbre rabbin Benjamin Blech résumait bien cette interprétation juste après la dernière grande éclipse américaine:

Il y a un point qui marquera l’intersection entre l’éclipse de cette année et celle à venir, la rencontre des deux trajectoires différentes à travers les États-Unis, comme s’il marquait le centre d’un grand X. C’est précisément au même endroit, dans l’Illinois, où la totalité – l’éclipse complète du soleil – se répétera pendant la plus longue période […]. Cet emplacement géographique a un nom. On l’appelle la Petite Egypte! […]

Si vous croyez, comme moi, que les coïncidences ne sont qu’une façon pour Dieu de choisir de rester anonyme et qu’elles revêtent une grande importance en tant que messages divinement inspirés, il convient sûrement de noter le lien remarquable entre l’histoire de notre exil originel en Égypte et le X qui marque l’endroit de la Petite Égypte où se déroule la double-éclipse rare de notre décennie.

Il existe un nombre très important associé au récit de la Torah sur l’exil égyptien. C’est dans une prophétie adressée à Abraham que Dieu informa notre patriarche du temps qui apporterait pour la première fois les ténèbres à ses descendants. [Ce nombre est le 400].

Or une éclipse solaire est déterminée par ce chiffre précis. […] Nous savons que le soleil est exactement 400 fois plus grand que la lune. Comment est-il possible que la lune, tellement plus petite, cache le soleil à nos yeux lors d’une éclipse? C’est parce que le soleil est également 400 fois plus éloigné de nous que la lune – un rapport de distance exactement identique à celui de taille! […]

La relation entre le soleil et la lune et les années prédites pour l’exil égyptien ont le nombre 400 en commun pour nous rendre attentifs à un puissant message divin. Une éclipse, nous enseigne le Talmud, est un signe céleste. Une éclipse de lune, nous disent les rabbins, est de mauvais augure pour le peuple juif; une éclipse de soleil est un mauvais signe pour le monde non-juif. […]

Si une éclipse a effectivement une signification divine, cela doit être un signal d’alarme. La Petite Égypte parle à l’Amérique contemporaine tout comme l’Égypte ancienne l’a fait pour nous, Juifs, à travers les âges.

Évidemment, les gens ne peuvent s’empêcher non plus de faire le rapprochement entre ce grand “X” tracé sur les États-Unis et l’omniprésence de cette lettre dans le paysage audiovisuel récent; à cause d’Elon Musk notamment, qui après X Corp, Space X, Tesla Model X, et son fils qu’il appelle X, a désormais renommé Twitter en X.

Mais c’est aussi une histoire, la “maladie X” du World Economic Forum, et également une affaire de date, puisque X est la 24ème lettre de l’alphabet et que nous sommes en 2024.

Finalement, la “force spatiale” des États-Unis, la sixième branche des forces armées américaine annoncée par Donald Trump le 18 juin 2018, fait elle aussi figurer dans son blason un X géant sur les États-Unis, qui se trouve étrangement ressembler au tracé des deux grandes éclipses américaines.

Une affaire de chiffres

Pour en finir dans le registre des coïncidences, on peut citer certains chiffres. Entre les deux grandes éclipses américaines, celles-là même dont le tracé forme un X géant au-dessus des États-Unis, il se sera écoulé 2422 jours, soit exactement 6 ans, 6 mois, 6 semaines et 6 jours.

Or, précisément à mi-chemin entre les deux épisodes célestes, soit 1211 après la première éclipse, le 14 décembre 2020, s’est produite une autre éclipse totale de soleil sur le continent américain (en Amérique du Sud cette fois-ci). Cette date a marqué deux épisodes importants dans l’histoire américaine récente: c’est le jour où les injections Pfizer ont débuté aux États-Unis, et c’est aussi le jour où le collège électoral américain a proclamé la victoire contestée de Joe Biden contre son adversaire républicain Donald Trump.

Ce chiffre de 1211, qui marque le point entre les deux grandes éclipses, on le retrouve sous forme de la date du 11 décembre (12/11 selon la notation anglo-saxonne), date à laquelle l’injection susmentionnée a été approuvée; et le communiqué qui a annoncé cette approbation le 11/12 est horodaté, comme pour appuyer cette correspondance de chiffres, exactement à 11:12.

En conclusion

Que peut-on déduire de tous ces chiffres, ces signes, et ces apparentes coïncidences?

Un esprit cartésien répondra, bien sûr: rien du tout. Il ne s’agit que de pures coïncidences; et en cherchant assez bien, on trouvera Pi et Phi dans les dimensions de n’importe quel tabouret de cuisine.

Par contraste, un esprit plus enclin à quelque pensée ésotérique répondra plutôt: la Providence a beaucoup d’humour; et comme Aristote le disait, c’est une marque d’intelligence que d’être capable d’entretenir une idée sans l’accepter.

Il est donc intéressant de relever ces coïncidences, sans leur prêter toutefois une signification particulière ou péremptoire. Il ne s’agit pas de prévoir la fin des temps. Mais les maîtres du monde sont superstitieux, et on ne peut donc pas exclure qu’ils prévoient de mettre en scène quelque évènement sensationnel, comme peut-être le début d’une nouvelle guerre.

Au moins, on saura assez vite si, selon toute probabilité, aucun évènement particulier ne marquera ce lundi 8 avril 2024 – hormis évidemment une occultation du soleil pour quelques millions d’Américains.