Un avocat, une étudiante, une ancienne parlementaire. Face à l’imposition élargie du certificat Covid, ils ont choisi – comme bien d’autres – de prendre la plume pour dénoncer ce qu’ils jugent inacceptable, voire exiger l’annulation de cette mesure.
L’avocat et notaire valaisan Jacques Schroeter récidive. Le 16 septembre, il s’est fendu d’un nouveau courrier musclé aux ministres suisses, les informant être “bombardé” de messages de détresse émanant de “toutes les branches de la population”.
Me Schoeter dénonce à nouveau la destruction de la cohésion sociale par le gouvernement. Une destruction qui en condame certains à être des “sous-citoyens”, traités comme des “pestiférés”, et favorise ainsi les “luttes internes”. Il avertit : “Il n’est pas loin le temps où les personnes en viendront aux mains… Et vous aurez à y répondre non seulement devant votre peuple, mais également devant l’Histoire.”
Et de conclure : “(…) au nom de mes nombreux mandants, je vous somme de mettre fin sans délai aux mesures prises ce 8 septembre 2021, mesures que vous savez être illégales.”
Une étudiante dénonce l’obligation vaccinale par pression financière
Etudiante jurassienne en Haute école, Maëlle Héritier s’est quant à elle adressée à sa rectrice, lui demandant sans détour “de revoir votre positionnement et vos exigences face à ce certificat Covid, qui détermine notre avenir.”
Dans sa missive, elle s’insurge contre une obligation vaccinale pour ceux parmi les étudiants qui devront s’exécuter pour raisons financières et non sanitaires : “Vous savez parfaitement que les étudiants n’ont pas les moyens financiers d’effectuer un test COVID tous les 2-3 jours en sachant que, comme par hasard, 1 mois après la rentrée, ceux-ci seront payants. Comment voulez-vous qu’un étudiant assume mensuellement (…) entre 750.- et 1400.- de tests ?”
Elle poursuit : “Jamais je n’aurais pu imaginer qu’en Suisse, en 2021, je me ferais interdire l’accès de mon école parce que je suis en bonne santé, et que de ce fait, j’ai choisi de ne pas me faire vacciner…”
L’étudiante rappelle que le variant Delta met sur un pied d’égalité vaccinés et non vaccinés sur le plan de la transmission, mais aussi qu’il n’existe “aucune base légale à l’extension du certificat COVID, test ou obligation vaccinale, comme condition à l’éducation”.
Suzette Sandoz : “L’université remplace le Cirque Knie”
“Mon pays, deviens-tu fou ?” s’interroge pour sa part l’ancienne conseillère nationale Suzette Sandoz dans son dernier blog.
Elle compare les barrières métalliques, qui naguère protégeaient des fauves les spectateurs du Cirque Knie, à celles mis en place aujourd’hui dans les universités de Genève et Lausanne “(installées) autour des cafeterias afin sans doute de protéger les étudiants avec pass des fauves non vaccinés qui pourraient les attaquer.”
[rule type=”basic”]
Voir aussi sur CovidHub :
Retrouver le premier courrier de Me Schroter dans notre article :
Pass sanitaire: les autorités suisses passibles de sanctions pénales?