La prochaine vague de peur se profile à l’horizon, et elle repose sur un vieux mensonge
Un système totalitaire de contrôle des esprits fonctionne en instillant peur et anxiété, mais pour être efficace il ne le fait pas de façon constante; en effet, on comprend depuis longtemps que cela marche mieux quand cette terreur est produite de façon intermittente et répétée.
On nomme ce phénomène « vagues de peur » ou « vagues de terreur »; les propagandistes savent que c’est comme cela que les mécanismes psychologiques d’auto-défense sont le mieux contournés, et que le comportement des individus est le mieux influencé à long terme.
Le psychiatre Joost Meerloo, qui pendant la 2ème guerre mondiale était le chef du département psychologique de l’armée néerlandaise en exil en Angleterre, l’explique dans son livre de 1956 Rape of the Mind (le viol de l’esprit), en ces termes:
Il existe un « Document sur la terreur » totalitaire qui traite en détail de l’utilisation de vagues successives de terreur bien planifiées et répétées pour amener le peuple à se soumettre. Chaque vague de terreur de cette froide guerre produit plus facilement son effet – après une pause – que la précédente, car les gens sont encore perturbés par leur expérience antérieure. Le moral baisse de plus en plus, et l’effet psychologique de chaque nouvelle campagne de propagande devient plus fort; elle touche un public déjà affaibli.
— Joost Meerloo, Rape of the Mind
L’excellente animation suivante, dont l’illustration en titre provient, rappelle cette notion dans son contexte. Intitulée Mass psychosis, how an entire population becomes mentally ill (Psychose de masse, comment une population entière devient malade mentale), elle est produite par After Skool en collaboration avec Academy of Ideas, et elle s’appuie sur les travaux de Hannah Arendt, Gustave Lebon, Joost Meerloo, et d’autres.
Cette vidéo a été produite pendant la « pandémie » de 2020-2022, qui a en effet représenté la dernière vague artificielle de terreur, lors de laquelle la psychose de masse est apparue au grand jour. Depuis 2023, l’humanité se trouve dans le creux de la vague; mais en cette fin 2025, on entrevoit déjà la prochaine vague probable de terreur, qui sera sans doute celle d’une guerre scénarisée contre la Russie et peut-être la Chine.
On a déjà eu l’occasion de traiter ce sujet dans ces colonnes, notamment dans l’article Les signes annonciateurs d’une nouvelle grande guerre; dans la même veine l’article Le Kayfabe, clé de compréhension indispensable à la scène du monde est également recommandé avant de poursuivre la lecture.
Dans ce présent article, on récapitule l’actualité récente qui corrobore cette probable convergence future vers un conflit mondial, avant d’introduire une idée qui sera sans doute nouvelle pour beaucoup de lecteurs, et qui de prime abord, avant de l’avoir étudiée, peut sembler outrancière; elle a pourtant le mérite, outre d’être congruente avec la vérité, de constituer une clé de désamorçage de la nouvelle vague de terreur à venir.
Troisième guerre mondiale
Les médias de masse égrènent en ce moment un message inquiétant: il faut se préparer à une troisième guerre mondiale. Beaucoup a déjà été écrit sur le sujet; on se contente donc d’en rappeler quelques exemples récents.
- La France annonce une expansion importante de son armée en perspective d’une guerre contre la Russie, elle prépare ses hôpitaux à traiter des milliers de soldats revenant du combat dans le cadre d’un « engagement majeur » prochain, et le chef d’état major appelle ses compatriotes à accepter de « perdre ses enfants ».
- L’Europe se prépare à une guerre contre la Russie, les médias parlent de mobilisation générale, et le secrétaire général de l’OTAN prévoit « une guerre d’ampleur comparable à celle qu’ont connue nos grands-parents ».
- L’Allemagne annonce le plus gros budget militaire de son histoire, et les médias révèlent un « plan secret » de guerre contre la Russie.
- La revue Foreign Policy, publiée par le Council on Foreign Relations (un des principaux think-tanks occidentaux) déclare que l’Europe est déjà en guerre contre la Russie, explique à quoi ressemblera le conflit, et prévoit la façon dont la Russie « attaquera l’Europe ».
- Le chef d’état major de l’armée de l’air britannique compare la situation en Ukraine aux « crises de 1914 et de 1937 » et déclare que les « fils et filles de Grande-Bretagne » doivent se préparer à la guerre.
- La commission européenne prévoit un train de mesures visant à créer un « espace Schengen militaire » et une transformation en profondeur de l’industrie de la défense de l’UE.
- La Pologne prévoit d’entraîner tous les hommes polonais à la guerre, la France relance le service militaire, et la Belgique a envoyé 150’000 lettres aux jeunes Belges pour faire grossir les rangs de l’armée.
- Poutine confirme que la Russie, elle aussi, est tout à fait prête à la guerre.
Il ne s’agit-là que d’un tout petit échantillon de l’actualité récente, mais il suffit pour démontrer le caractère délibérément anxiogène d’une narration qui n’est pas sans rappeler celle qui a prévalu pendant la guerre froide.
Clé de désamorçage
Pendant la « pandémie » de 2020-2022, la dialectique hégélienne était construite autour de l’idée que le grand méchant virus était soit un pathogène naturel (au niveau zéro), soit une production synthétique chinoise (au niveau un).
L’idée que le « virus » n’existait tout simplement pas, qu’il n’y avait ni pandémie, ni excès de mortalité, ni contagion, et que les symptômes occasionnels dont certaines personnes souffraient (mauvaise grippe et perte du sens olfactif) étaient occasionnés par autre chose, était à peu près inadmissible de part et d’autre de la dialectique; étonnamment, cette hypothèse était souvent décriée avec encore plus de véhémence dans la « résistance » que parmi les adeptes de la narration officielle.
Ceux qui avaient le culot de renvoyer dos à dos les deux narratifs de peur, qui expliquaient le principe de guerre psychologique à l’œuvre, qui rejetaient l’illusion du « grand méchant virus » comme celle du « grand méchant Klaus Schwab » en y percevant deux faces de la même pièce, étaient dénoncés comme mal informés ou de mauvaise foi.
C’était comme si tout le monde devait être d’accord pour avoir peur; l’objet de cette peur pouvait différer (et chaque côté de caricaturer ceux qui se trouvaient de l’autre côté de la dialectique), mais tout le monde devait au moins être d’accord pour dénoncer les rares esprits qui avaient l’outrecuidance de ne pas être étouffés de terreur.
C’est d’ailleurs ce qui avait fait dire à cet auteur à l’époque que la psychose collective affectait les deux côtés de la dialectique (tout en reconnaissant qu’elle était sans doute, en moyenne, moins prononcée au niveau un qu’au niveau zéro).
Or on peut s’attendre à ce qu’un schéma semblable se dessine lors de la prochaine vague de peur; lorsque la guerre sera annoncée par les télécrans, les gens des côtés opposés de la dialectique seront d’accord pour avoir peur, et leur principale différence sera qu’ils prétendront savoir mieux que les autres qui sont les « gentils » et qui sont les « méchants ».
A ce moment-là, et comme c’est toujours le cas dans les vagues de terreur lorsque la dialectique hégélienne est employée, il sera hautement hérétique de renvoyer les deux systèmes de croyance dos à dos, et de parler de kayfabe; et il sera encore plus hérétique de faire l’hypothèse que l’objet principal de terreur n’existe peut-être même pas.
Bombe atomique
La menace imminente et permanente d’un bombardement dévastateur, rabâchée presque quotidiennement par les médias et l’industrie du divertissement de part et d’autre du « rideau de fer » entre 1945 et 1990, a traumatisé une génération entière.
A titre d’illustration, on inclut ci-dessous quelques exemples de la propagande à laquelle étaient sujets les baby boomers américains; il s’agit de publicités de la série « Duck and Cover », diffusée pendant des années à la télévision aux États-Unis.
Avec le recul, ces films semblent désormais bien ridicules, mais il faut comprendre qu’ils étaient pris très au sérieux par des gens apparemment instruits; ils étaient diffusés dans les classes d’école, et les enfants devaient s’entraîner régulièrement à se jeter sous leurs pupitres pour se préparer au jour où le grand méchant loup soviétique bombarderait leur ville.
Le monde a changé depuis, et beaucoup des mensonges de la guerre froide ont été déconstruits; une constante demeure pourtant, c’est la présence d’une menace imminente et invisible. Elle change de forme au gré des années; du terroriste islamiste jusqu’au virus meurtrier, ces vagues successives et artificielles de terreur forgent les esprits et permettent l’accroissement du pouvoir central.
En ce qui concerne la guerre froide, si comme on l’a démontré la stratégie de tension était scénarisée, et si des doutes sérieux existent sur le fait que les missions Apollo aient effectivement eu lieu en dehors d’un studio de cinéma, il est pourtant une croyance qui paraît encore inébranlable, et dont la remise en question semble de prime abord relever du même ordre, et du même ridicule, que celui de la Terre plate.
Cette croyance, elle risque bien de former une clé de voûte de la prochaine vague de terreur, comme elle a déjà été la pierre angulaire de la terreur de la guerre froide. Il s’agit de la possibilité présumée de mettre en oeuvre une réaction soudaine et explosive de fusion ou de fission nucléaires: en d’autres termes, cette croyance, c’est celle de l’existence de la bombe atomique.
On entend déjà les objections: « Mais comment peut-on douter d’une telle certitude? On sait pourtant que la bombe atomique existe! Tout le monde a vu les films de l’explosion de Trinity! Et les traces de carbone-14 dans les vieux arbres! Et le Césium-137 dans les dépôts sédimentaires! Et le low-background steel! Et Hiroshima! ».
Il ne s’agit pas ici encore de catégoriquement réfuter cette croyance, seulement de relever que ce n’est pas si ridicule de se poser la question. Il existe en effet des objections intelligentes à chaque argument; les relevés sismographiques d’explosions peuvent être produites par une grande quantité d’explosifs conventionnels; les traces mondiales de radioisotopes peuvent être le fruit de réactions de fission lente, dont personne ne nie l’existence (en effet les centrales nucléaires et la radioactivité existent bel et bien).
En ce qui concerne la réalité des films d’explosions nucléaires, il faut se faire un avis en recherchant les vidéos des années 50 et 60, à l’époque où les technologies de trucage cinématographique étaient encore rudimentaires et s’aidaient encore de maquettes; on ne doute pas que de tels films aient pu impressionner le public de l’époque, mais ils sont beaucoup moins convaincants désormais.
En fait, lorsqu’on creuse le sujet, on se rend compte que l’existence de bombes atomiques ne repose finalement que sur le « mythe fondateur » qui a ancré cette certitude dans l’esprit du public: le bombardement d’Hiroshima.
C’est tellement vrai qu’il est utile de se poser la question suivante: si on peut démontrer que Hiroshima n’a pas été détruite par une bombe atomique, est-il raisonnable de penser que la bombe atomique n’existe pas?
On a bien conscience que cette question se trouve largement en dehors de la fenêtre d’Overton (la fenêtre de débat acceptable). Et pourtant, il faut savoir que des chercheurs tout à fait sérieux ont consacré des années à étudier la question d’Hiroshima, et sont arrivés à la conclusion que cette ville a été détruite par des bombes incendiaires, comme l’ont été Tokyo et Dresden.
Au premier rang d’entre eux, on peut citer le Dr Michael Palmer, dont le livre à ce sujet s’appelle Hiroshima Revisited: The evidence that napalm and mustard gas helped fake the nuclear bombings (Hiroshima revisité: les preuves que le napalm et le gaz moutarde ont contribué à simuler les bombardements nucléaires). Un deuxième exemple est le livre de Akio Nakatani, intitulé Death object – Exploding the nuclear weapons hoax (Objet de mort – Faire exploser le canular des armes nucléaires).
Ces deux livres ne sont pas le fruit d’esprits dérangés ou paranoïaques, même s’il est vrai qu’ils posent une question outrancière, et qu’ils arrivent à une conclusion impensable.
Pourtant, si on est capable de faire ce qu’Aristote préconise, à savoir entretenir une idée sans nécessairement l’accepter, et qu’on décide d’examiner sérieusement la question d’Hiroshima (et donc celle de l’existence des bombes atomiques), on arrive à la conclusion qu’il pourrait bien s’agir d’un énième große Lüge, et d’une énième menace incommensurable, invisible et imaginaire qui sert à plonger le public dans la terreur et à obtenir son consentement pour l’abolition de ses droits fondamentaux.
En conclusion
On a abordé dans cet article l’actualité importante d’une potentielle « troisième guerre mondiale » que les planificateurs centraux de tous bords promettent en ce moment; on n’a pas décrit dans quelle mesure ce scénario est d’autant plus probable qu’il s’inscrit parfaitement dans le récit eschatologique en cours de mise en oeuvre; on l’a toutefois déjà fait par le passé, et on reviendra dessus à l’avenir.
On s’est concentré sur le fait qu’un tel scénario s’inscrirait au sommet d’une prochaine « vague de terreur », et on a expliqué pourquoi la propagande multipliait ces vagues successives de peur, en les intercalant entre des périodes de calme relatif.
On a également décrit pourquoi, au sommet d’une vague de terreur, la dialectique hégélienne rend à peu près impossible une « voie du milieu », dans laquelle les deux bords sont renvoyés dos à dos, et où l’objet principal de terreur est rejeté.
En ce qui concerne cet objet principal lors de la prochaine vague probable, à savoir la bombe nucléaire, on a semé une graine, et formulé l’impensable: peut-être n’existe-t-elle pas. Cette graine, il va falloir encore l’arroser, ce qu’on fera sans doute à l’avenir.
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