L’or, ennemi juré du dollar, continue à faire parler de lui

Chronique de dédollarisation des échanges internationaux: Chine, Tether, Basel III, etc.
Article en bref

Le prix de l'or continue de battre tous les records, et la chronique de cette montée sera un jour décrite par les historiens car elle est le symptôme d'un chamboulement en cours de l'ordre international d'après-guerre. Nous poursuivons notre série d'articles sur le sujet via plusieurs prismes: le rôle de la Chine, Tether qui accumule de l'or, la réévaluation possible des stocks américains, et les nouvelles règles de Bâle.

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Nous documentons depuis près de deux ans l’ascension spectaculaire des cours de l’or dans le contexte de ce que cela signifie pour la suprémacie américaine, la réforme à venir de l’ordre international, et la construction en cours d’un monde «multipolaire».

Un premier article, daté du 20 avril 2024, intitulé Une catastrophe monétaire se profile à l’horizon revenait sur l’histoire monétaire d’après-guerre: fameux discours du général de Gaulle en 1965, effondrement du London Gold Pool en 1968, faillite américaine de 1971, et diplomatie du pétrodollar dès 1973.

Un deuxième article, daté du 25 octobre 2024, intitulé La nouvelle monnaie «BRICS» enfin dévoilée revenait sur cette histoire monétaire récente en citant en plus les accords du Plaza de 1985 et les accords du Louvre de 1987, et expliquait que le 16ème sommet des BRICS à Kazan devait être compris dans ce même contexte de «dédollarisation» qui explique la montée des cours de l’or.

Dans un troisième article du 7 novembre 2024, puis un quatrième du 3 mars 2025, intitulés respectivement Trump n’est pas le sauveur que certains dissidents croient et Cette actualité extraordinaire que les médias de masse ne relatent pas, nous expliquions le rôle que joue Donald Trump dans cette destruction programmée de la suprémacie américaine.

Enfin, dans un entretien récent avec Senta Depuydt, Pierre Barnérias, Marco Pietteur et Akina, nous revenions sur l’ascension du prix de l’or, et résumions les cinq niveaux de compréhension qu’elle comporte.

Extrait de l’émission Le rôle essentiel des médias, diffusée le 31 octobre 2025.

Il est temps d’une mise à jour sur ce sujet; tout d’abord parce que l’ascension spectaculaire a continué comme prévu, mais aussi parce que plusieurs actualités récentes sont venues étayer l’explication que nous en donnons depuis le début.

Le rôle de la Chine

Une question que se posent beaucoup d’observateurs attentifs est la suivante: de combien d’or la Chine dispose-t-elle vraiment?

Officiellement, la banque centrale Chinoise (PBOC) prétend détenir quelques 2300 tonnes du métal précieux, soit 3.5 fois moins que les États-Unis. Toutefois, depuis plus de 10 ans, ces chiffres sont sérieusement remis en question.

L’analyste Koos Jansen estimait par exemple en 2017, étude circonstanciée à l’appui, que la PBOC disposait à l’époque déjà d’au moins 4000 tonnes; or il se trouve que Song Xin, membre de haut rang du parti au pouvoir et président de la China Gold Association, écrivait en 2014 que l’obtention de plus grandes réserves que celles des États-Unis relevait d’un objectif stratégique de l’État chinois, et que cela devait se faire en deux étapes, 4000 tonnes à court terme, et 8500 tonnes à moyen terme:

L’or, en tant qu’actif monétaire transcendant la souveraineté nationale, possède une solide capacité de remboursement ultime, servant de fondement et de garantie à l’internationalisation d’une monnaie.

Lorsque la livre sterling et le dollar américain sont devenus des monnaies internationales, ces pays détenaient respectivement plus de 50% et 60% des réserves d’or mondiales. Lors de la création de l’euro, les réserves d’or cumulées des pays de la zone euro dépassaient les 10’000 tonnes, surpassant celles des États-Unis.

Pour que le renminbi s’internationalise, il doit bénéficier d’une acceptation universelle et d’une stabilité de sa valeur. Par conséquent, outre les garanties de crédit nationales, un élément crucial est de disposer de réserves d’or suffisantes pour renforcer la teneur en or et la crédibilité du renminbi.

En ce sens, pour la Chine, la mission stratégique de l’or consiste à soutenir l’internationalisation du renminbi, offrant ainsi une garantie solide à la Chine pour devenir une puissance économique mondiale et réaliser le «rêve chinois». […]

Par conséquent, si mon pays souhaite que l’or remplisse pleinement sa mission stratégique, il doit accroître significativement la part de l’or dans ses réserves nationales et augmenter systématiquement ses réserves d’or.

La première étape consiste à les porter à 4’000 tonnes, dépassant ainsi l’Allemagne et devenant le deuxième détenteur de réserves d’or au monde; la seconde étape consiste à les augmenter progressivement jusqu’à 8’500 tonnes, dépassant ainsi le niveau des réserves des États-Unis.

Dans le reste de l’article, Song Xin explique comment réaliser cet objectif: assouplir le contrôle des importations, création d’un fonds souverain spécialisé et d’une «banque de l’or», et transformation des «réserves d’or de l’État, initialement explicites, en réserves implicites».

Le fait que la PBOC ne révèle pas ses vrais stocks d’or fait assez largement consensus; tout d’abord parce qu’elle a déjà dans un passé récent admis avoir beaucoup plus d’or qu’annoncé; ensuite parce qu’on comprend qu’elle n’a aucun intérêt à annoncer ses acquisitions, ce qui en ferait augmenter le coût, et qu’elle attend d’en avoir accumulé assez pour commencer à promouvoir son «renminbi internationalisé».

On relève aussi une actualité significative qui concerne le réseau de coffres du Shanghai Gold Exchange (SGE), notamment saoudiens, et très bien résumée par la publication américaine Matrix Mag:

La Chine est en train de mener à bien l’une des transformations financières les plus ambitieuses de l’histoire moderne. Grâce à la mise en place d’un réseau financier adossé à l’or et ancré par la Bourse de l’or de Shanghai (SGE), Pékin vise à redéfinir la structure de la finance mondiale et à réduire la dépendance mondiale vis-à-vis du dollar américain. Le «corridor de l’or» relie un réseau croissant de coffres-forts à Hong Kong, Dubaï, Singapour, en Malaisie et bientôt en Arabie saoudite, formant ainsi les bases d’un système monétaire multipolaire fondé sur des actifs tangibles plutôt que sur la domination de la monnaie fiduciaire.

Au cœur de cette initiative se trouve la Shanghai Gold Exchange International (SGEI), qui exploite les principaux coffres-forts physiques d’or dans le monde. Le coffre-fort de Hong Kong sert de nœud central, reliant la Chine à ses partenaires du BRICS, notamment la Russie, le Brésil, l’Inde, l’Afrique du Sud, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Ces coffres-forts ne sont pas de simples sites de stockage; ce sont des centres financiers stratégiques qui permettent aux pays de mener des échanges commerciaux en yuan adossés à de l’or physique, offrant ainsi une alternative aux systèmes financiers contrôlés par l’Occident tels que SWIFT.

En permettant les échanges or contre yuan et yuan contre or, ces installations offrent un mécanisme permettant des échanges commerciaux sécurisés et résistants aux sanctions. Ce système a vu le jour en partie en réponse au gel des réserves occidentales en 2022, qui a mis en évidence la vulnérabilité des actifs libellés en dollars. Grâce à une conservation décentralisée et à une traçabilité rendue possible par la blockchain, les coffres-forts réduisent la dépendance vis-à-vis de Londres et de New York tout en offrant une propriété transparente et vérifiable des réserves d’or.

En d’autres termes, dans la mesure où la Chine consomme plus de pétrole que tout autre pays, le coffre-fort de la SGE en Arabie saoudite permettra de créer un mécanisme dans lequel cette dernière vend du pétrole à la Chine contre des yuans qui peuvent être convertis en or physique à la SGE, stocké dans des coffres-forts saoudiens gérés par la Chine; aucun dollar n’est nécessaire, et la boucle de recyclage des pétrodollars se trouvera efficacement remplacée par un mécanisme supérieur où les bons aux trésors américains sont remplacés par de l’or.

Une autre actualité congruente est la révélation du 14 novembre 2025 par le Financial Times qui admet que la Chine aurait pu acheter jusqu’à 10 fois plus d’or qu’annoncé ces dernières années.

Les traders affirment qu’ils se tournent vers d’autres sources de données pour évaluer la demande, telles que les commandes de lingots de 400 onces fraîchement coulés avec des numéros de série consécutifs — qui sont généralement raffinés en Suisse ou en Afrique du Sud, expédiés via Londres et acheminés par avion vers la Chine — afin d’obtenir des preuves des achats effectués par le pays.

«Cette année, les gens ne croient vraiment pas aux chiffres officiels, en particulier ceux concernant la Chine», a déclaré Bruce Ikemizu, directeur de la Japan Bullion Market Association, qui estime que les réserves d’or actuelles de la Chine s’élèvent à près de 5000 tonnes, soit le double du niveau annoncé publiquement.

«Il est logique de ne déclarer que le strict minimum, si nécessaire, par crainte de représailles de la part de l’administration américaine», a déclaré Nicky Shiels, analyste à la raffinerie suisse MKS Pamp. «L’or est considéré comme une assurance contre les USA. Dans la plupart des marchés émergents, il est dans l’intérêt des banques centrales de ne pas divulguer entièrement leurs achats.»

La question de savoir combien d’or la Chine a déjà accumulé, ou combien de temps encore elle continuera à en accumuler secrètement, reste ouverte; ce qu’on remarque pourtant sans ambiguïté est que les médias de masse ont commencé à confirmer ce que nous écrivons depuis deux ans, et que ces achats massifs et secrets relèvent de l’ambition géostratégique de la Chine.

Tether accumule de l’or

Une nouvelle qui est à peu près passée inaperçue, mais qui est extrêmement significative, concerne les achats d’or physiques que réalise en ce moment la société Tether Limited, émettrice du stablecoin le plus utilisé du monde.

Pour rappel, un stablecoin est un type de cryptomonnaie émis sous forme de «jeton numérique» (token) conçu pour maintenir une valeur stable par rapport à un actif de référence, le plus souvent une monnaie fiduciaire.

L’idée est simple: offrir, dans le monde de la blockchain, un équivalent numérique d’une unité monétaire familière, afin de bénéficier de la flexibilité des cryptomonnaies sans subir la brutalité de leurs fluctuations. C’est dans ce contexte que Tether émet l’USDT, un stablecoin indexé sur le dollar américain et dont la capitalisation totale actuelle est de 185 milliards de dollars.

Si les stablecoins existent aussi en versions adossées à d’autres monnaies fiduciaires, ceux arrimés au dollar dominent encore très nettement les échanges; ce succès tient à la place encore prépondérante du billet vert dans le commerce international, la finance et la cotation des actifs. Dans l’univers crypto, cette primauté s’amplifie encore, car la majorité des plateformes, des références de prix et des paires de trading demeurent structurées autour du dollar.

L’utilité de tels jetons est évidente: un stablecoin comme l’USDT permet d’échapper à la volatilité sans quitter l’écosystème blockchain: on peut «réaliser» ses gains, se mettre temporairement à l’abri d’un retournement de marché, ou encore transférer rapidement de la valeur entre plateformes et blockchains sans passer par une banque. Cette fonction de sas de stabilité explique pourquoi l’USDT est devenu un indispensable instrument de trésorerie pour une grande partie de l’économie crypto. En finance décentralisée, l’intérêt s’élargit: un stablecoin peut servir de collatéral ou d’actif de base dans des stratégies de prêt et d’emprunt, facilitant la levée de dette et la mise en oeuvre d’architectures de rendements et de hedging entièrement programmables.

La position centrale de l’USDT nourrit cependant de longue date une controverse persistante autour de la nature et de la qualité des réserves censées garantir son adossement au dollar. Tether publie des attestations et revendique une couverture intégrale, mais l’absence d’audit pleinement détaillé et la visibilité imparfaite sur certains pans de sa gestion ont alimenté, depuis des années, un soupçon récurrent: celui d’émissions de jetons insuffisamment garantis, ou dépendants d’actifs jugés plus risqués. Récemment, S&P Global a d’ailleurs dégradé son appréciation de la solidité de l’USDT, en évoquant notamment une exposition accrue à des actifs moins liquides ou plus volatils et un manque de transparence sur certains aspects de la conservation et de la structure des réserves.

C’est justement là que le parallèle avec une banque centrale devient intéressant; comme une autorité monétaire, un émetteur de stablecoins d’importance systémique peut, par la confiance qu’il inspire et par l’ampleur de sa circulation, exercer une influence macroscopique; bien qu’il ne dispose d’aucun pouvoir institutionnel de taxation, la tentation d’émettre de «l’argent gratuit» (appelé la «réserve fractionnaire» dans le monde non-crypto) est tout aussi incommensurable.

Or ce mois-ci, Tether a révélé que la société était en train d’accumuler des lingots à tour de bras; au troisième trimestre 2025, ces acquisitions (26 tonnes) ont dépassé les acquisitions de la plupart des banques centrales du monde. Elle détient actuellement 116 tonnes, et se trouve donc dans le top-30 des détenteurs mondiaux d’or, devant la Grèce, le Qatar ou l’Australie; elle indique de surcroît qu’elle entend poursuivre ses acquisitions.

Au-delà de l’impact que ces acquisitions sont susceptibles d’avoir sur le cours du métal précieux, elles indiquent quelque chose de beaucoup plus fondamental: l’or est en train d’être progressivement rémonétisé, et est en train de s’extraire de la désignation de «relique barbare» que lui avait attribué l’économiste britannique John Maynard Keynes, dont les théories sous-tendent le modèle macroéconomique néoclassique qui prévaut depuis des générations.

Réévaluation des stocks américains

Trump avait récemment promis d’auditer Fort Knox, pour s’assurer que les réserves souveraines américaines, qui n’ont pas été auditées depuis 1974 au moins (la visite brève et partielle de 2017 ne comptant certainement pas dans ce sens), s’y trouvent toujours. Sans surprise, aucune suite n’a toutefois été donnée à cette promesse.

C’est une autre actualité, beaucoup moins commentée dans les médias de masse, que nous avions déjà traitée dans notre article du 3 mars 2025, qu’il convient de rappeler ici: le projet de Donald Trump de réévaluer les stocks d’or américains.

La revue spécialisée Financial Times l’expliquait en début d’année en ces termes:

Actuellement, la Réserve fédérale crédite le Trésor américain de 11 milliards de dollars en certificats d’or, sur la base d’un prix de 42,22 dollars l’once datant de 1973. En dernier recours, le Congrès pourrait réajuster la valeur comptable au cours actuel du marché, soit environ 2’900 dollars l’once, portant ainsi immédiatement le crédit de la Fed à 758 milliards de dollars. Même en appliquant une décote importante au prix du marché et en le fixant à 2’000 dollars l’once, le montant s’élèverait tout de même à 523 milliards de dollars.

La perspective que le Trésor utilise les profits tirés de l’or pour réduire ses émissions obligataires rassurerait certains investisseurs, tandis que le président Donald Trump pourrait vouloir utiliser ces recettes pour lancer son nouveau fonds souverain américain.

En deux mots l’idée est simple: sur le bilan du Trésor américain, l’once d’or vaut toujours 42.22 dollars (un chiffre ancré dans la loi et qui date des années 1970). En multipliant cette valeur par 100 (l’once d’or vaut aujourd’hui sur le marché près de 4200 dollars), cela augmenterait de plusieurs centaines de milliards de dollars la colonne «actifs» du bilan, et accroîtrait encore la capacité d’endettement de l’État.

Il s’agirait d’une mesure purement comptable, mais qui serait lourde de conséquences. De nouveau, elle contribuerait à ancrer dans la conscience collective encore un peu plus que l’or est bien un actif monétaire, et qu’il l’a toujours été; cela renforcerait certainement aussi les appels à auditer Fort Knox.

L’or et Basel III

Les accords de Bâle désignent une réglementation bancaire contraignante élaborée par la banque des règlements internationaux (BRI), la «banque centrale des banques centrales».

Publiés fin 2010 mais entrés entièrement en vigueur entre 2021 et 2022 seulement, le troisième volet de cette réglementation s’appelle «Basel III», et exige des banques davantage de financement stable pour couvrir certains risques. Ostensiblement, il s’agit d’éviter que les banques ne soient trop exposées à des actifs ou à des montages financiers fragiles, et de limiter l’effet de levier excessif.

Dans le cas de l’or, Basel III opère une distinction nouvelle et fondamentale entre l’or alloué (allocated) et l’or non alloué (unallocated). L’or alloué correspond à de l’or physique identifié, détenu en coffre par une banque mais appartenant au client; selon les règles Basel III, il conserve un statut favorable et est traité comme un actif de haute qualité.

À l’inverse, l’or non alloué – souvent appelé de «l’or papier» parce qu’il renvoie à des créances et à des opérations financières liées à l’or (prêts, swaps, futures, etc.) – devient sous Basel III bien moins attractif du point de vue réglementaire.

En d’autres termes, Basel III défavorise l’or papier par rapport à l’or physique: concrètement, la réglementation impose aux banques une exigence de financement stable élevée sur leurs positions en or non alloué. Cela incite les banques à réduire leur exposition à l’or papier, ou à répercuter ce surcoût sur leurs clients. Résultat: moins d’appétit pour les produits “papier” et migration d’une partie des positions vers de l’or alloué (donc adossé à du physique).

Cette réforme favorise donc mécaniquement la détention d’or physique: si les banques et certains investisseurs basculent d’un modèle majoritairement “papier” vers des positions allouées, la demande de métal réel augmente.

En somme, l’esprit de Basel III pousse le marché vers une forme d’or beaucoup plus réelle, et cela a sans aucun doute joué un rôle important dans le doublement des cours de l’or depuis l’entrée en force de Basel III en 2022; en somme, Basel III a discrètement sonné le glas de «l’or papier».

Ce que cela suggère est déterminant: c’est non seulement la Chine, et non seulement les BRICS qui agissent en coulisses, via une rémonétisation de l’or, pour une dédollarisation mondiale des échanges, mais bien le «ventre de la bête» elle-même, que la Banque des règlements internationaux représente depuis sa fondation en 1930.

En conclusion

On le voit, l’or fait de plus en plus parler de lui, et pas uniquement parce que son prix atteint de nouveaux records. En effet, le dénominateur commun de toutes ces nouvelles est le suivant: le statut de monnaie de réserve du dollar s’effrite à grande vitesse, et c’est probablement à dessein.

Ainsi, lorsque Goldman Sachs conseille à ses clients d’acheter de l’or, ou que le parlement italien s’interroge sur la propriété réelle des lingots italiens, on comprend que ce sont les manifestations d’un mouvement de fond de portée historique, dont les chercheurs dresseront sans doute un jour la chronique.

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