L’ancien président du conseil scientifique Covid-19 persiste et signe: le gouvernement connaissait l’inefficacité des vaccins Covid quand il faisait leur promotion. La justice sera-t-elle interpellée?
L’émission L’invité du 12 octobre sur TV5 Monde continue de mettre le feu aux poudres : on y a vu Jean-François Delfraissy, médecin et professeur en immunologie bien connu – il a été l’un des visages de la gestion de la pandémie en France – commenter au micro de Patrick Simonin certains passages de son livre “Un médecin au front”, paru aux éditions du Seuil. En substance: le conseil scientifique a pu se tromper, le gouvernement savait que les vaccins ne protégeaient pas contre la transmission et qu’ils causent des effets secondaires.
“On savait en mars 2021 déjà”
Lors d’une audition devant le Sénat en mars 2021, l’ancien président du conseil scientifique Covid-19 avait déjà averti que le vaccin « avait une capacité faible à limiter la transmission » et que « probablement il faudrait se faire vacciner à plusieurs reprises ».
Porte-parole du gouvernement, Olivier Véran avait alors balayé ces propos d’un revers de la main:
il ne s’agit que de l’avis du Prof. Delfraissy; en tout cas, on vaccine, et ce vaccin doit être celui qui nous permettra de sortir de là.
L’argument phare du gouvernement
La protection contre la transmission a pourtant été l’argument phare asséné par Emmanuel Macron dans son discours du 12 juillet 2021. L’argument sera répété durant toute la campagne de vaccination, également pour imposer le passe sanitaire et, par la suite, suspendre les récalcitrants à la vaccination parmi les pompiers et le personnel soignant.
Le lendemain, le 13 juillet 2021, c’était au tour du Ministre de la santé d’enfoncer le clou sur BFMTV, en affirmant que le vaccin réduisait par 12 le risque de transmission et par 20 le risque de faire une forme grave. Il se contredira lui-même le 18 novembre sur RTL où il affirmera cette fois que les vaccinés ont 12 fois moins de risque de faire une forme grave.
Pfizer n’avait jamais testé la transmission
La statisticienne Christine Cotton a rebondi sur ces révélations de Delfraissy en rappelant que ces données sur l’absence d’efficacité contre la transmission se trouvaient déjà en 2020 dans le protocole de Pfizer, dans l’avis rendu par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ainsi que dans celui de la Haute Autorité de Santé (HAS). Ces informations se trouvent dans une présentation disponible sur son site Internet.
De son côté, la pharmacienne biologiste Hélène Banoun soutient que “l’on savait depuis 2004 que les vaccins contre SARS-CoV ne fonctionnent pas et facilitent/aggravent les infections”. Elle souligne que ce vaccin ne protège pas du tout contre la transmission et les formes graves, ainsi que l’attestent des rapports de l’Agence européenne du médicament (EMA) et de la Food and Drug Administration (FDA) américaine.
On se souviendra aussi des aveux de Janine Small, présidente des marchés internationaux développés de Pfizer, qui avait déclaré en octobre 2022 devant le Parlement européen que ni elle ni d’autres cadres de l’entreprise ne savaient si le vaccin Covid‑19 permettrait d’arrêter la transmission du virus car il n’avait jamais été testé.
Réactions politiques
Côté politique, Nicolas Dupont-Aignant, dans une vidéo exposant l’affaire Delfraissy (voir ci-dessous), affirme être le seul à l’assemblée nationale à thématiser ces problèmes graves, depuis la non-réélection de Martine Wonner. Il souhaite renforcer la législation en matière de conflits d’intérêts au sein du gouvernement et que toute la lumière soit faite sur la gestion de la crise Covid.
Pour le président de Debout la France Florian Philippot, un des autres rares acteurs politiques engagés sur ce terrain, “les propos de Delfraissy à l’encontre de Véran sont à judiciariser”, affirme-t-il dans une intervention sur sa chaîne Youtube.
Aller plus loin
- “Un médecin au front”, Jean-François Delfraissy, Éditions du Seuil
- Analyse des révélations de Delfraissy par Nicolas Dupont-Aignan :