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Un docu d’Arte critique la vaccination de masse

Il est très rare qu’un média de grand chemin offre une réflexion contrastée sur la vaccination. C’est pourtant ce que fait le film 'Des vaccins et des hommes', également diffusé en Suisse, en Autriche et au Québec. Visionner ici

Man communicates with therapist in hospital. Disease treatment and vaccination. Healthy lifestyle concept. Superhero demonstrates high level of immunity. Doctor shows injection syringe to patient
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Par la rédaction de Covidhub

Plus étonnant : ce film diffusé dès le 18 octobre 2022 fait suite à Molécule miracle – chronologie d’un espoir présenté par Arte une semaine auparavant sur le thème d’un antibiotique bon marché et inoffensif adapté contre le Covid par le même Institut Pasteur, qui a été délibérément scié par l’administration française. Il s’agit d’une molécule repositionnée et prometteuse, le Clofoctol, utilisée en suppositoire depuis des années, même chez les enfants.

Loin des querelles manichéennes entre pro et antivax, et sans parler spécifiquement du Covid (même si c’est implicite), Des vaccins et des hommes met en lumière la complexité d’un débat aux multiples enjeux. Explorant les avancées scientifiques et les questionnements sur l’immunité, il prend en compte les bénéfices et les risques de la vaccination, et analyse la pertinence des politiques publiques dans ce domaine. Au cœur de la démonstration : la vaccination de masse.

Variole et rougeole

Dans les années 1970, c’est une campagne de vaccination ciblée qui permit d’éradiquer la variole en Inde. Dans un rapport publié en 1980, l’OMS reconnaît que « les campagnes d’éradication reposant entièrement ou essentiellement sur la vaccination de masse furent couronnées de succès dans quelques pays, mais échouèrent dans la plupart des cas. »

Le film se penche ensuite sur le vaccin contre la rougeole, recommandé et parfois imposé à des populations entières. Il est un exemple emblématique des campagnes de vaccination étendue à une maladie infantile certes déplaisante, mais bénigne dans la grande majorité des cas. En 1983, année où le vaccin fut introduit en France, 20 personnes décédèrent de la rougeole. Quel intérêt, par conséquent, d’éradiquer ce virus par la vaccination de tous ? À l’époque, des experts alertèrent sur le risque qu’une telle mesure ne développe de nouveaux cas de rougeole chez les adultes (aux conséquences plus néfastes), et des épisodes plus graves chez les enfants. C’est ce qui est arrivé depuis, sans que le virus ne soit éradiqué.

Le mensonge de la vaccination «altruiste»

Les spécialistes cités dans cette enquête soulignent aussi que la protection de groupe par la vaccination peut se révéler particulièrement difficile à atteindre dans le cas d’un virus respiratoire. Exposer des gens fragiles à des personnes vaccinées (concept de «vaccination altruiste») suppose que le vaccin interrompe vraiment la transmission du virus.

Or, pour des virus ORL, les vaccins injectés court-circuitent le système immunitaire respiratoire. Cela signifie que la personne vaccinée est peut-être protégée, mais qu’elle est potentiellement porteuse du virus, et peut donc le transmettre. C’est le cas des vaccins anti-Covid, comme relève le Dr Michel de Lorgeril, chercheur émérite au CNRS.

Vaccins et effets secondaires

Le professeur de neurologie et de neuropathologie à l’INSERM Romain Gherardi, pourtant pro-vaccin, soutient néanmoins que l’évaluation des effets secondaires est insuffisante. Selon lui, «tout est à revoir». En effet, un vaccin ne fait très souvent pas l’objet des études pré-cliniques obligatoires pour les autres médicaments.

En 1986, le président Reagan a promulgué une loi (National Childhood Vaccine Injury Act) protégeant les industriels de toute responsabilité en cas d’effets indésirables. Les vaccins seraient les seuls produits à bénéficier d’une telle exemption. En outre, selon le documentaire, aucun des vaccins pédiatriques sur le marché en Europe et aux États-Unis n’a été testé contre placebo. Ce qui est «scientifiquement intenable» pour Gherardi.

Microbes et immunité

Le film se termine sur une réflexion sur le rôle des microbes et des pathogènes dans l’organisme. Certains sont utiles aux processus vitaux, ce qui va à l’encontre du paradigme de base de l’immunologie classique. Les recherches les plus modernes montrent cependant que le système immunitaire est plus complexe qu’il n’y paraît.

Le reportage soulève l’hypothèse que la diminution des maladies infectieuses et l’augmentation de l’hygiène, toutes bénéfiques qu’elles furent, ont peut-être eu comme corollaire une augmentation des maladies inflammatoires ou du système immunitaire (diabète, allergies, etc.). Dans ce contexte, la vaccination reste un outil de santé utile, mais qu’il faut utiliser de manière ciblée et individualisée, en fonction du profil des patients. C’est ce que promeut in fine ce documentaire.

Qualifié d’anti-vax par certains médias

L’hostilité habituelle des médias contre toute critique, même modérée, des vaccins reste pourtant bien ancrée. Ainsi, le Parisien s’en est pris au «vaccinoscepticisme» du film le jour même de sa diffusion, affirmant dans son titre qu’il fallait le «prendre avec des pincettes», relevant des «éléments trompeurs et nourrissant la pensée antivax».