Transition de genre: des parents s’opposent aux autorités suisses

Une adolescente de 16 ans est poussée vers des pratiques médicales dangereuses. Un recours en justice est pendant.

Les autorités suisses exigent que des parents acceptent la "transition de genre" de leur fille mineure, séparée d’eux depuis plus d’un an.
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Alors que certains pays tels que la France, l’Angleterre, la Finlande ou la Suède commencent à faire marche arrière au sujet de la “transition de genre” et en limitent l’accès pour les mineurs, la Suisse quant à elle, soutient activement cette idéologie auprès des adolescents.

À Genève, une jeune fille de 16 ans a été séparée de ses parents depuis un an par les autorités suisses qui obligent les parents à poursuivre la “transition de genre de leur fille”.

Une décision précipitée des services de santé et de l’école

Après la crise sanitaire durant laquelle l’adolescente avait passé beaucoup de temps seule sur internet, la jeune mineure a exprimé à ses parents être “confuse quant à son genre”. Ces derniers souhaitant lui venir en aide lui ont proposé un accompagnement psychologique.

Sous couvert de l’anonymat pour protéger leur enfant, les parents témoignent de la situation à laquelle ils ont été confrontés:

Il y a environ trois ans, au sortir de la pandémie, notre fille nous a informés qu’elle était un garçon. Nous avons compris qu’elle traversait une période difficile de sa vie. Nous avons convenu de consulter un médecin. Lorsque nous sommes allés pour la première fois à l’hôpital de Genève, l’infirmière lui a montré une “licorne de genre” et c’est sur cette base que l’hôpital nous a demandé de commencer à la traiter comme un garçon.

Préoccupés par les risques d’une décision hâtive et potentiellement irréversible, les parents ont refusé que des “bloqueurs de puberté” lui soient administrés et ont exprimé leur désaccord avec la tentative de “transition sociale” entreprise par l’école de leur fille.

Placée dans un foyer pour mineurs

Suite au refus des parents d’autoriser la “transition” de leur fille, l’école contacta le Service de Protection des Mineurs (SPMi), ainsi que la structure Le Refuge, financée par les autorités suisses et organisations militantes de la cause “trans”.

Une rencontre avec les parents fut organisée. Au cours de celle-ci, les parents ont été accusés de maltraitance, parce qu’ils cherchaient une façon alternative de venir en aide à leur fille. Plus tard, le SPMi déclara aux parents qu’il conviendrait “simplement d’accepter qu’ils ont un fils”.

Puis l’adolescente a été séparée de ses parents en avril 2023 sur une décision de justice et placée dans un foyer pour mineurs financé par l’Etat. Sans la protection de ses parents, la jeune fille de 16 ans continue de subir l’influence de cette idéologie trans. Les institutions qui l’entourent l’encouragent vers des pratiques médicales particulièrement lourdes et dangereuses, dans le but de « transitionner ». Le père expose:

Le Refuge est une organisation de défense des droits transgenres. Il a amené notre fille à croire qu’elle est un garçon dans un corps de fille. Le Refuge l’a convaincue que son psychothérapeute était “transphobe”. Elle a immédiatement mis fin au traitement. Finalement, la Protection suisse de l’enfance, avec le soutien de l’école, a porté plainte contre nous devant les tribunaux suisses.

Nous, parents, sommes confrontés à une alliance entre l’école, la Protection suisse de l’enfance et l’hôpital suisse de Genève, et nous nous sentons impuissants.

Dans un témoignage vidéo touchant (en anglais, sous-titrage français automatique possible en activant les paramètres), les parents de la jeune fille partagent ce qu’ils traversent aujourd’hui avec la volonté que cela puisse les aider dans leur combat:

Une bataille juridique pour rétablir les droits parentaux

Suite à l’ordonnance du tribunal, les parents ont entamé un recours en justice afin de rétablir leurs droits parentaux et retrouver leur fille.

Soutenus dans leur démarche par l’ADF International, les parents contestent en justice la demande du SPMi qui cherche à obtenir des documents légaux permettant à leur fille d’officiellement solliciter un changement de sexe. Les parents espèrent garder le contrôle sur les décisions médicales cruciales telles que l’administration d’hormones ou de chirurgies de réassignation sexuelle, aux conséquences irréversibles et désastreuses, tant pour la santé physique que pour le bien-être mental de leur enfant.

“Ils ont pris notre enfant en se fondant sur le mensonge”

Les parents et l’ADF International se confrontent à l’idéologie de la “transition de genre”, parfois appelée “licorne du genre” défendue par l’école de l’adolescente et les autorités suisses. Cette idéologie repose sur le postulat que le genre d’une personne peut changer et que celui-ci est basé sur les sentiments et la volonté d’une personne, et non pas sur la réalité biologique. Alors que pour le père de la jeune fille:

Ils ont pris notre enfant en se fondant sur le mensonge qu’une personne peut naitre dans “le mauvais corps “. Aucun être humain ne naît dans le mauvais corps.

En effet, l’idéologie de la “transition de genre” apparaît gravement déconnectée des données scientifiques et des découvertes les plus récentes, notamment celles apportées par le rapport Cass sur l’impact néfaste des bloqueurs de puberté sur les jeunes filles, ainsi que les informations présentées dans les “WPATH Files” (World Professional Association for Transgender Health / Association professionnelle mondiale pour la santé des transgenres).

Le média L’Aut Journal dénonce dans un article les dérives de la WPATH, une organisation devenue la référence mondiale en terme de transgenrisme:

Depuis la fin du 20e siècle, les militants transactivistes ont pris de plus en plus de place, au détriment des médecins et autres professionnels de la santé. Le discours de l’organisation (WPATH) s’est peu à peu transformé pour faire avancer un programme militant plutôt que pour offrir le meilleur éclairage médical afin de traiter les personnes trans ou avec dysphorie de genre au point où, depuis un peu plus de dix ans, ce programme militant a fini par supplanter tout contenu médical.

La bataille juridique de cette famille genevoise arrive au moment où de plus en plus de jeunes occidentaux sont influencés par l’idéologie de la “transition de genre”, à travers les réseaux sociaux et les médias grand public. La décision de la justice est donc particulièrement attendue.

En savoir plus

Source : Le site de l’Alliance Defending Freedom International

Angleterre :  Nouvelles restrictions sur les bloqueurs de puberté

L’American College of Pediatricians demande l’arrêt immédiat des transitions de genre