Le premier ministre taïwanais a annoncé le 1er mai ne pas vouloir tomber dans les extrémités de la Chine en matière de gestion de la pandémie, après deux ans de mesures restrictives importantes. “Nous ne confinerons pas le pays et les villes aussi cruellement que la Chine”, a affirmé Su Tseng-chang.
Une décision humaine mais surtout courageuse puisque dans les faits, le nombre de cas positifs taïwanais ne cesse d’augmenter, atteignant plus de 10’900 cas recensés chaque jour, un chiffre inédit depuis le début de la pandémie.
Mais, indique le premier ministre, «les pays du monde entier ont rouvert pour vivre avec le virus. Taïwan […] continuera à s’orienter vers (la possibilité de vivre normalement) et entrera progressivement dans une nouvelle phase de prévention des épidémies.»
Les dirigeants de l’île ont annoncé qu’ils suivraient l’exemple d’autres pays autrefois draconiens comme Singapour, l’Australie ou la Nouvelle-Zélande, qui sont passées d’une stratégie de “zéro Covid” à l’acceptation d’une hausse des cas.
Selon le ministère taïwanais de la Santé, 99,7% des 89 990 cas enregistrés depuis le 1er janvier présentent pas ou peu de symptômes.
Prochaine étape pour l’île, une réduction de la quarantaine de 10 à 3 jours en cas de test antigénique négatif.
Près de 80% de la population de l’île ont reçu deux doses de vaccin et 58% ont reçu un rappel. Depuis le début de la pandémie, Taïwan a recensé 132 955 cas et 868 morts, pour une population de près de 24 millions d’habitants.