Par Peter Bannister, La Sélection Du Jour
(titre et intertitres de notre rédaction)
Si la pandémie du Covid-19 est officiellement terminée, c’est loin d’être le cas des controverses autour de sa gestion (masques, confinements, campagnes de vaccination…). Dans plusieurs pays, on observe d’ailleurs une préoccupation croissante au sujet de la surmortalité, toutes causes confondues, constatée dans les bases de données internationales depuis 2020 et qui ne disparaît pas.
Si les pics de mortalité liés aux vagues d’infection par le coronavirus sont bien visibles sur les graphiques, il est plus difficile d’expliquer le fait que, au lieu du scénario classique d’une baisse importante de la mortalité après la pandémie, la plupart des pays industrialisés connaissent toujours une surmortalité qui ne s’explique pas par le Covid-19 lui-même.
Officiellement rien à voir avec le vaccin, mais…
En décembre 2023, les décès dans l’UE dépassaient la normale (basée sur la période 2016-2019) d’en moyenne +9,5%, mais avec de grandes disparités entre les pays (+19,3% en Allemagne, +10,6% en France, mais -7,4% en Bulgarie et -13,3% en Roumanie).
Jusqu’à maintenant, les autorités publiques et les médias ont exclu l’idée d’un lien possible avec les effets secondaires des vaccins, mais des développements récents au Royaume-Uni, en Australie et au Japon suggèrent que la situation pourrait être en train d’évoluer.
Débat animé au Royaume Uni
Outre-Manche, un débat parlementaire télévisé a eu lieu le 16 janvier sous l’impulsion de l’ancien député conservateur Andrew Bridgen, au sujet de la surmortalité au Royaume-Uni ; le 2 mars, le Telegraph a révélé que 21 membres de divers partis politiques ont écrit à la Ministre de la santé Victoria Atkins pour demander la publication de données détaillées qui permettraient de déterminer si un lien de cause à effet existe ou non entre les vaccins contre le Covid-19 et la surmortalité en Grande Bretagne.
Selon les signataires, qui se sont plaints d’un «mur de silence» face à leurs interrogations, ces données ont déjà été communiquées aux sociétés pharmaceutiques mais pas au public.
Le Premier ministre britannique violemment interpellé
Le bureau national des statistiques se veut rassurant, ayant révisé la surmortalité à la baisse suite à un changement récent de méthodologie par rapport à leurs calculs. Comme l’a noté le Pr Carl Heneghan, ces nouveaux chiffres sont pourtant difficiles à réconcilier avec d’autres sources: selon l’OCDE, il y a eu 101 903 décès de plus en 2022-2023 par rapport aux prévisions au Royaume-Uni. Pour 2023, des 49 389 décès (+9,4% par rapport à la normale) seulement 18 591 ont été attribués au Covid, comme l’a souligné le commentateur médical très suivi John Campbell. L’explication officielle de la surmortalité évoque la saturation des services de santé et des listes d’attente records en Grande-Bretagne.
Cependant, deux semaines après avoir répondu à Andrew Bridgen, «sans équivoque», que les vaccins contre le Covid-19 étaient sûrs, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a été violemment interpellé le 13 février lors d’une émission en direct sur GB News par l’écossais John Watt, triplement vacciné et victime d’une myocardite et du syndrome de tachycardie posturale (PoTS). Watt, fondateur du Scottish Vaccine Injury Group, a affirmé que plus de 30 000 personnes ont été affectées en Écosse et effectivement laissées « pourrir ».
Australie: la campagne de vaccination mise en cause
Des débats analogues ont eu lieu en Australie, où le Sénat a approuvé (31 votes contre 30) le 8 février la demande du Sénateur Ralph Babet d’ouvrir une enquête approfondie sur la surmortalité observée entre 2021 et 2023.
Une surmortalité bien spécifique : Gerard Rennick du parti libéral avait déjà noté que les décès étaient en baisse en Australie (soumise à des confinements très stricts) en 2020 par rapport à 2019, mais qu’on a constaté 9 000 décès inattendus en 2021, coïncidant avec la campagne de vaccination mais précédant la flambée du Covid en décembre 2021. Ces décès auraient également eu lieu dans des régions non touchées par le virus.
Effets secondaires au Japon: indemnisations centuplées
Au Japon, le budget du Ministère de la santé et du travail rendu public au mois de février a drastiquement révisé sa provision pour la compensation des victimes des effets adverses des vaccins de 360 millions de yen à 39,77 milliards pour 2025. Quelques semaines auparavant, un groupe de chercheurs, dont les Prs Masanori Fukushima, Yasufumi Murakami et Masayasu Inoue, avait parlé lors d’une conférence de presse d’effets secondaires «sans précédent» liés aux injections.
Ils ont également sonné l’alarme au sujet de la production (reconnue dans la littérature scientifique) d’anticorps IgG4 suite à des doses répétées des vaccins à ARN contre le covid-19. Le fonctionnement de ces anticorps a encore besoin d’être étudié, mais certains les soupçonnent d’être à l’origine de réactions auto-immunes potentielles et une baisse de l’immunité contre le SARS-CoV2.
Des analyses complémentaires semblent donc s’imposer dans un avenir proche ; si les prévisions budgétaires du gouvernement japonais sont le reflet de l’évolution future de la situation ailleurs, la question des effets adverses des vaccins risque malheureusement de revenir sur le devant de la scène à l’échelle internationale.
Peter Bannister