Stop aux vaccins ARNm, pas d’adhésion au traité pandémies: la ministre de la santé démissionne.
Article publié le 4 octobre dans Politico par Ketrin Jochecova
La ministre slovaque de la santé, Zuzana Dolinková, a annoncé vendredi qu’elle démissionnait en raison du soutien apporté par le gouvernement à un éminent anti-vaccin et à la priorité insuffisante accordée aux soins de santé.
Je regrette qu’au niveau de la coalition gouvernementale, on soutienne les idées du mandataire du gouvernement qui, à mon avis, ne trouvent aucun soutien scientifique”, a déclaré Mme Dolinková lors d’une conférence de presse, ajoutant qu’elle présentera officiellement sa démission dans les prochains jours.
Peter Kotlár, l’envoyé du gouvernement chargé d’enquêter sur la gestion de la pandémie en Slovaquie et l’un des plus éminents opposants à la vaccination du pays, a présenté jeudi son rapport, qui repose en grande partie sur des théories marginales. Le rapport affirme que la pandémie était un “acte de bioterrorisme” et une “opération montée de toutes pièces”.
Peu après sa réélection l’année dernière, le premier ministre Robert Fico a soutenu l’initiative du parti national slovaque (SNS) d’extrême droite, l’un des membres de la coalition, visant à créer une commission chargée d’enquêter sur les mesures de lutte contre la pandémie.
Le public slovaque a simplement besoin d’une réponse sur la vaccination… pourquoi les gens ont été vaccinés avec divers vaccins expérimentaux sans aucun test, pourquoi toutes sortes de médicaments ont été administrés aux gens… et ce qui s’est réellement passé pendant le Covid”, a déclaré Fico, qui a critiqué les masques et les vaccins pendant la pandémie.
M. Kotlár, qui est issu du SNS, a été nommé à son poste d’envoyé en janvier.
Dans son rapport, M. Kotlár recommande au gouvernement d’arrêter la vaccination avec des vaccins à ARNm et de refuser de signer le traité mondial sur les pandémies, ainsi que le Règlement sanitaire international actualisé lors la dernière Assemblée de l’Organisation mondiale de la santé.
Le ministère slovaque de la santé n’a pas commenté spécifiquement le rapport, mais a déclaré jeudi dans un communiqué – lu à haute voix au Parlement – qu’il “s’appuie toujours sur des faits et des connaissances scientifiques”.
“Le ministère de la santé a pris des mesures pour étendre le réseau de vaccination […]. L’inscription à la vaccination est volontaire et le ministère souhaite donner la possibilité de vacciner tous les habitants de la République slovaque”, a déclaré la ministre.
Mme Dolinková, du parti social-démocrate Hlas (Voix), critique également les nouvelles coupes budgétaires qui font partie du nouveau paquet de consolidation du gouvernement visant à réduire le déficit fiscal du pays et qui affecteront de manière significative les soins de santé, en particulier les salaires des travailleurs.
“En tant que ministre de la santé, je ne peux pas garantir que le secteur de la santé va dans la bonne direction”, a-t-elle déclaré.
Mme Dolinková a ajouté qu’elle ne sentait pas suffisamment de soutien politique pour continuer.
La ministre a été critiquée pour ses mauvaises performances tant par le gouvernement que par l’opposition. Elle avait déjà survécu à un vote de défiance, mais l’opposition a déposé une autre motion visant à la démettre de ses fonctions au début du mois de septembre.
Commentaire d’Essentiel News :
Le Premier ministre slovaque est sorti de sa réserve malgré la tentative d’assassinat dont il a fait l’objet il y a plusieurs mois. Le 15 mai 2024, soit 2 semaines avant l’Assemblée mondiale de l’OMS lors de laquelle le traité devait être signé, Robert Fico avait échappé de justesse à la mort, après avoir été grièvement blessé par balles. L’attentat avait donné lieu à beaucoup de spéculations quant à ses motivations politiques.
Partisan d’un renforcement de la souveraineté nationale, Fico s’est opposé aux mesures sanitaires depuis le début de la pandémie (il était alors dans l’opposition).
Suite aux élections de septembre 2023, Fico est devenu 1er ministre et a poursuivi une politique ‘anti-mondialiste’ annonçant que la Slovaquie refuserait de signer les traités de l’OMS, ainsi que les politiques de l’Union européenne ou de l’OTAN qui prolongent la guerre en Ukraine.
Il a également introduit des changements dans la direction de la RTVS, la radio-télévision slovaque, afin de prendre le contrôle de la presse, arguant que la chaîne publique ne relayait pas assez la diversité d’opinions.
L’homme qui l’a attaqué, un “poète militant” de 71 ans, a avoué avoir agi en raison de motifs idéologiques. La presse cite ‘entre autres’ les positions de Fico sur l’Ukraine ou sa politique envers les médias, mais ne dit jamais mot sur ses critiques envers les politiques sanitaires dominantes.
La question de savoir si le criminel a agi de sa propre initiative ou si cette tentative d’assassinat est liée à un réseau d’influenceurs ou de commanditaires n’a pas été tirée au clair.
De son côté, Fico a pu se rétablir et reprendre ses activités politiques. Il a même déclaré avoir pardonné à son assassin:
Je devrais être plein de colère, de haine et de vengeance, mais je voudrais exprimer ma conviction que toutes les souffrances que j’ai endurées et que j’endure encore serviront à quelque chose de bien.
L’homme semble donc déterminé à poursuivre sa mission politique, envers et contre tout.
Voici une nouvelle qui m’interpelle grandement, dans la mesure où il devient très difficile d’avoir accès à des perceptions d’un monde qui n’est pas “occidental”, sans passer par le grand filtre coloré de l’idéologie occidentale qui est très pauvre en ce moment, quoique omniprésente et puissante, grâce à la couverture médiatique.
On peut voir à quel point la vaccination, les vaccins, le traitement de la pandémie, la santé même, sont surtout des questions politiques avant tout, à mon avis.
On peut voir également comment le fourre tout “extrême droite” devient une étiquette pour disqualifier la parole de n’importe quel interlocuteur, dans un mouvement d’hystérie collective ? et refus de penser ?
Et que dire de la dernière phrase de M. Fico ici dans notre contexte actuel ?
Il faut savoir qu’en parlant de “pardon” il met sur le tapis la pierre angulaire qui définit la foi chrétienne, surtout, dans l’imaginaire collectif. La possibilité, le désir de pardonner est l’héritage des églises chrétiennes en Occident.
A vrai dire, je ne peux pas affirmer que le pardon soit réservé à la foi chrétienne, car il est bien possible qu’il soit UNE VALEUR associée à ce qu’on appelle les trois religions du Livre : le Judaïsme, le Christianisme, et l’Islam, les trois religions monothéistes, à mettre en contraste avec un héritage greco-romain ? où le pardon n’est PAS une valeur centrale.
Mais en parlant ainsi de “souffrance endurée” et de “pardon”, Fico remonte en filigrane à la Passion du Christ, où, dans la souffrance extrême de la Passion, Jésus dit “Père, pardonne-leur. Ils ne savent pas ce qu’ils font”.
Est-ce vraiment un hasard que l’Occident soit de nouveau en tumulte à cause de l’héritage de l’Eglise CATHOLIQUE, (“universel”, en grec) ? Je n’en crois rien.
Surtout que le pardon, comme valeur, sans s’opposer à la justice… comme idéal politique de droit(s), va plus loin que la justice dans ses exigences ? pour l’Homme. Ce qui est plus exigeant pour l’Homme, en le contraignant plus, lui donne plus de grandeur ? et de.. valeur, à mon avis.