Selon les travaux récents de l’IHU de Marseille, l’ivermectine dissout les caillots sanguins que la protéine spike provoque. La molécule représente donc un espoir à la fois pour les patients Covid graves et pour atténuer les dégâts post-vaccinaux. Éclairages.
Le Pr Bernard La Scola de l’IHU Méditerranée Infection présente dans une vidéo de 7 minutes diffusée le 24 décembre 2022 les résultats d’un travail publié en pré-print qui dévoile la raison pour laquelle l’ivermectine permet d’améliorer l’état des patients aussi rapidement.
Pour rappel, cette molécule réputée fait partie des médicaments indispensables de l’OMS contre les parasites. Elle a été repositionné comme traitement Covid dans de nombreux pays, mais jamais dans ceux qui possèdent une industrie pharmaceutique fortement spécialisée dans la vente de vaccins, comme la Suisse et la France.
Malgré son succès, l’ivermectine bloquée en Suisse
En Suisse, le Dr Arturo Perez avait administré avec succès l’ivermectine en milieu hospitalier à plusieurs centaines de patients, avant de devoir arrêter sous pression de l’administration. Dans un entretien donné à Radio Libre en juillet 2022, il disait avoir constaté une dégradation de l’état de ses patients après l’interruption du traitement à l’ivermectine.
Un effet anticoagulant et pas antiviral
Aujourd’hui, le Pr La Scola et son équipe sont parvenus à la conclusion que l’effet principal de l’ivermectine n’est pas antiviral, mais que la molécule empêche rapidement l’hémagglutination, soit l’agglutination des globules rouges qui finissent par former des paquets et peuvent causer des thromboses. L’ivermectine semble même efficace lorsque l’agglutination a déjà eu lieu. “Les patients sous ivermectine neutralisent leur saturation en 24h” selon le professeur.
Une question d’attraction électrique
L’explication est à chercher dans la différence de tension de surface des globules rouges, chargés négativement, et de la protéine spike, chargée positivement. La spike attire à elle les globules rouges et contribue à l’apparition de “paquets”. Au fil des variants, cette attraction a même augmenté, comme on peut l’observer dans le graphique ci-dessous, tiré de la présentation du Pr. La Scola.
Atténuer les dégâts vaccinaux
Le Pr. La Scola suppose que les derniers vaccins, mis au point à partir du variant Omicron, accentuent eux aussi cet effet avec une protéine spike vaccinale différente de celle du SARS-CoV-2 mais qui partage nombre de ses propriétés. L’ivermectine pourrait alors être aussi un moyen de réduire les dégâts post-vaccinaux.
Bonne nouvelle, mais..
Si ce mécanisme salvateur est avéré, il s’agit d’une bonne nouvelle pour les patients gravement atteints par le Covid et également une possibilité de réhabiliter cette molécule pour lui donner la place qui lui revient dans l’arsenal des traitements contre le Covid.
Cependant, comme l’autorisation de mise sur le marché temporaire des vaccins est liée à la condition qu’il n’existe aucun autre traitement contre le Covid, cette démarche va se heurter à beaucoup de résistance administrative et politique.