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Ex-président suisse: «La politique Covid, une hypnose de masse»

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Un an après sa démission du gouvernement, l’ex-conseiller fédéral et président suisse Ueli Maurer, 73 ans, se lâche de plus en plus contre la politique sanitaire suisse durant la crise Covid, son sujet favori. Et contre les mass médias qui ont suivi les autorités et les pharmas «sans aucun esprit critique», a-t-il déclaré à la chaîne internet Hoch2.tv fin décembre 2023.

Lorsqu’il était ministre, Maurer n’avait jamais caché ses réticences contre la gestion de l’épidémie menée par ses collègues. Aujourd’hui, il affirme clairement: «La pandémie était une hypnose de masse» et une «hystérie» sciemment attisée.

«Il était évident dès le début que ce n’était pas si grave»

Maurer est membre de l’Union démocratique du centre, un parti nationaliste qui a recueilli 28% des voix aux élections d’octobre 2023. Même s’il a été désavoué par plusieurs ténors de son parti, il reflète largement les vues d’une bonne partie des électeurs et des élus de l’UDC, ainsi que des 40% de votants suisses qui ont par trois fois refusé l’extension des pouvoirs du gouvernement pour gérer la crise sanitaire.
Le journal NZZ am Sonntag (édition dominicale de la Neue Zürcher Zeitung) a compilé ses déclaration récentes et les réactions tant au sein de l’UDC que dans le monde politique suisse. «Il était en réalité évident dès le début que cela ne pouvait pas être aussi grave que ce qui a été présenté», estime l’ex-conseiller fédéral.

«L’industrie pharmaceutique était derrière tout ça»

«L’industrie pharmaceutique était derrière tout ça, ils ont gagné de l’argent avec ça» en exploitant la peur, ajoute-t-il. Le Conseil fédéral a réagi selon lui de façon anxieuse et dépassé les bornes. «Nous avons fait croire que nous avions des vaccins absolument utiles», poursuit Maurer en affirmant que c’était surtout «des paroles en l’air».

«Les médias n’ont jamais montré les deux côtés»

Mais les politiciens étaient également craintifs et ont réagi de manière excessive, déclare Maurer en parlant d’une «alliance contre nature» soutenue par les médias «sans aucun esprit critique». L’ex-ministre qui reconnaît être opposé aux vaccins déplore d’avoir été dépeint comme un complotiste alors qu’il soulève des questions sur les enjeux cruciaux. Du coup, il s’exprime de préférence dans les médias alternatifs.

L’ensemble des «grands médias» propageaient tous la même chose, explique-il. Il prend aussi comme exemple «l’uniformité concernant cette guerre Ukraine-Russie. Là où on livre simplement des armes, on livre des armes, et il y a des morts.» Au lieu de montrer les deux côtés, les médias ont présenté un débat tronqué, accuse-t-il.

Tollé

Ses déclarations ont fait un tollé. «C’est une attaque violente contre l’une des industries les plus importantes et les plus prospères de notre pays», déclare à la «NZZ am Sonntag» le directeur de la santé argovienne Jean-Pierre Gallati, membre de l’UDC. Il ajoute: «Ueli Maurer n’est pas un expert dans ce domaine. Il contredit les plus grands spécialistes.»

La remise en question si radicale des décisions du gouvernement «est indigne d’un ex-conseiller fédéral», s’exclame la conseillère nationale socialiste Barbara Gysi, présidente de la Commission de sécurité sociale et de la santé publique.

Lukas Engelberger (Le Centre) qui préside la Conférence des directeurs de la santé (CDS), réfute l’idée de manipulation de la population et ajoute: «Les récents chiffres publiés par l’OMS indiquent que, rien qu’en Europe, la vaccination a sauvé 1,4 million de vies.»

Pour autant, la NZZ n’a pas jugé utile de confronter ces dires aux avis divergents d’experts opposés à la politique Covid des pays occidentaux et de l’OMS, experts qui contestent ce genre de chiffres.

Article du journal Le Matin