Le géant pharmaceutique Pfizer est accusé d’avoir conclu des affaires dans des pays qui n’ont pas respecté certaines lois américaines fondamentales durant la crise Covid, notamment sur des questions de discrimination.
Les plaignants, la juriste new-yorkaise d’origine panaméenne Ana McCarthy et l’ex-banquier et cinéaste suisse Pascal Najadi, pensent avoir trouvé la faille de l’impunité que les producteurs de vaccins Covid semblaient avoir bétonnée. Tout pays qui continuerait d’autoriser ces produits deviendrait de facto complice selon eux.
Covidhub résume et complète l’entrevue de l’avocate Valérie Bugault avec Pascal Najadi. Pour mieux comprendre la démarche et les espoirs qu’elle dégage.
Entretien vidéo complet en fin d’article
Qui est Pascal Najadi?
Pascal Najadi, un ancien banquier suisse, est surtout connu pour avoir produit en 2006 un documentaire sur la faillite de Swissair, “Grounding”. Il compte parmi ses aïeux un ancien président, Rudolf Minger, co-fondateur du plus grand parti de suisse. Son père, banquier lui aussi, a été assassiné dans des circonstances troublantes il y a dix ans en Malaisie.
Dans le cadre de la crise du Covid, ce citoyen suisse et britannique a d’abord suivi toutes les recommandations émanant des autorités. Il s’est fait vacciner trois fois, lui et sa famille, pour découvrir ensuite une réalité toute différente du discours officiel. Ses injections répétées ont déclenché chez lui une maladie auto-immune.
Depuis, il milite pour alerter l’opinion publique sur les manquements graves de nos autorités à leurs devoirs de protection de la population. Son premier haut-fait est une plainte pénale contre Alain Berset, ministre de la santé et actuel président de la Confédération suisse: il lui reproche d’avoir trompé les électeurs à la télévision, quelques semaines avant une votation importante liée à la gestion de la crise Covid en 2021.
Qui est Ana McCarthy ?
Pascal Najadi a été contacté début mars 2023 par Ana McCarthy, juriste à New York, binationale panaméenne et américaine, veuve d’un ancien officier d’élite de l’armée américaine et employée du ministère des affaires étrangères panaméennes. Se sachant menacée après le dépôt de sa plainte, elle a quitté les États-Unis pour Israël avec ses filles. C’est donc de Jérusalem qu’elle poursuit ce “combat pour l’humanité”, à distance et bénévolement.
Le courant est passé très vite entre ces deux personnes engagées. Surdouée, Ana McCarthy aurait participé très jeune à la rédaction de la Constitution panaméenne, selon Najadi. Elle aurait également aidé à rédiger la résolution présidentielle qui a mis fin à l’état d’urgence Covid à Panama. Les vaccins à ARN messager n’étant autorisés que “jusqu’à ce qu’une déclaration de cessation de l’urgence nationale soit promulguée”, actuellement seuls les vaccins qui ont été au bout des essais cliniques usuels avec succès sont autorisés.
Le président panaméen, Laurentino Cortizo Cohen, a d’abord été très strict avec les mesures Covid et l’obligation vaccinale. En juin 2022, il a publiquement annoncé être atteint d’un rare cancer du sang.
Une approche particulière: attaquer Pfizer par le droit du commerce
Le 3 mars, Ana McCarthy et Pascal Najadi avertissent le cabinet d’avocats représentant Pfizer à New York de leur intention, avec copie au juge de la Cour suprême de New York, en listant les lois que Pfizer n’a selon eux pas respectées. La plainte est formellement déposée le lundi suivant, le 6 mars et a été acceptée à peine six heures plus tard, “alors qu’une procédure normale prend environ quatre semaines” affirme Najadi.
L’angle choisi par les plaignants est particulier dans le sens où ils ne font pas appel à des expertises médicales contre les produits eux-mêmes. Cette démarche pourrait être longue et contre-productive puisque Pfizer pourrait à son tour faire appel à des scientifiques pour invalider les conclusions des plaignants. Ceux-ci attaquent directement le géant par le droit du commerce, en les accusant de ne pas avoir respecté la loi américaine dans les marchés hors États-Unis.
Les plaignants ont lancé un financement participatif pour couvrir les frais de justice qui vont être inévitables malgré leur action bénévole.
Discrimination des non vaccinés
Les thérapies à ARN messager de Pfizer sont considérées comme des produits américains en regard de la loi en raison des brevets déposés. “Même si c’est fabriqué ailleurs, ça reste un produit américain” rappelle Pascal Najadi, qui a également ajouté sa plainte pénale contre le président suisse comme preuve au dossier.
Pascal Najadi reproche à Pfizer d’avoir été actif dans plusieurs marchés qui ont discriminé les non-vaccinés. Ce qui était légal dans le pays hôte – comme la loi Covid en Suisse – contrevenait au droit américain et en faisait un marché illégal pour Pfizer. L’entreprise ne peut pas nier cet état de fait selon l’ex-banquier.
D’autres avancées juridiques
Pascal Najadi, qui est également citoyen britannique, a ajouté au dossier une décision d’une cour administrative à Londres dans laquelle Pfizer était accusé de publicité mensongère pour son injection “testée, sûre et efficace”.
Une autre décision importante tombée le 23 mars en Louisiane, figure également au dossier: l’administration de Joe Biden s’est fait débouter car le président américain n’avait pas autorité pour imposer une obligation vaccinale aux employés des agences fédérales. L’exemption pour des raisons religieuses ou médicales semble aussi ne pas avoir été respectée.
Conséquences de cette plainte
Selon Pascal Najadi, cette plainte qui vise Pfizer pourrait avoir des conséquences similaires pour les autres fabricants de vaccins Covid comme Moderna et Johnson & Johnson, dont les produits sont brevetés aux États-Unis.
De plus, de nombreux pays devraient être contraints de retirer les autorisations des vaccins pour éviter d’être tenus pour responsables d’avoir autorisé Pfizer à accéder à un marché qui leur était interdit. Il a confiance en la justice américaine, qui pour lui est la seule capable d’avoir une portée extra-territoriale.
Il donne en exemple une affaire en cours à Panama, où il semblerait qu’une entreprise pharmaceutique aurait payé des pots-de-vin pour introduire leur vaccin. Une délégation du FBI a atterri à Panama avant Pâques pour interroger quelques officiels panaméens, selon les informations fournies par Pascal Najadi.
Valérie Bugault: en France, la justice est verrouillée
Dans son entretien avec Pascal Najadi, l’avocate Valérie Bugault estime que “l’Etat français n’existe plus” et que “les institutions françaises ne sont plus fonctionnelles” depuis l’instauration du fédéralisme européen.
Elle cite en France l’exemple du Conseil d’Etat, “chargé de vérifier tous les projet de loi émanant du pouvoir exécutif”. Ce processus est aujourd’hui court-circuité parce que “la plupart des lois viennent de Bruxelles”.
Pour elle, tout l’appareil étatique est contrôlé par “le faux pouvoir exécutif en place”, aux ordres du pouvoir mondialiste et de ses grandes corporations, comme big Pharma et aussi big Data. Leur but étant le contrôle total de nos vies.
De même, elle est convaincue que la justice est sous influence et verrouillée: “En France, il y a eu beaucoup de plaintes civiles, administratives, pénales et devant les ordres professionnels [relatives au Covid] mais aucune action n’a pu réellement prospérer”.
“Je constate l’irrémédiabilité de la décomposition du système actuel, qui ne peut et ne pourra pas être sauvé.” Valérie Bugault, avocate et fondatrice de Révoludroit