Photo: le PDG de Pfizer Albert Bourla en compagnie du président Biden
L’action Pfizer (PFE) est évaluée à 25 % de moins qu’il y a cinq ans, malgré les milliards de dollars que les vaccins Covid lui ont rapportés, malgré la hausse des cours de la Bourse et de l’indice pharmaceutique. Les marchés financiers seraient-ils en train de s’éveiller à la possibilité que Pfizer plonge en raison des procédures relatives au vaccin Covid ?
À première vue, Pfizer, géant mondial de l’industrie pharmaceutique, ne devrait pas valoir moins qu’avant la pandémie. Son vaccin Covid lui a rapporté des milliards et devrait avoir ajouté de la valeur à l’entreprise, même si les ventes futures de produits spécifiques au Covid-19 ne peuvent être assurées.
Et pourtant, l’action PFE a inexorablement chuté depuis novembre dernier et vaut 25 % de moins qu’il y a cinq ans, défiant les tendances générales à la hausse observées pour les autres produits pharmaceutiques et le marché boursier : depuis novembre 2022, Pfizer s’est en effet écarté de la tendance de l’indice pharmaceutique, avec une sous-performance de 35%.
Il semble qu’il n’y ait qu’une explication possible: les marchés financiers ont décelé quelque chose de particulièrement inquiétant pour Pfizer. Dans le passé, la firme pharmaceutique Purdue avait fait faillite à la suite de ses pratiques frauduleuses.
Risque juridique avéré
Selon Ed Dowd, ancien gestionnaire d’actifs, la protection juridique accordée à Pfizer par la loi américaine PREP cessera de fonctionner si une fraude importante de cette entreprise est découverte.
Pfizer, qui a imposé ses vaccins Covid grâce à une opération commerciale mondiale d’envergure, pourrait être confronté à des responsabilités ruineuses.
La récente découverte de la contamination de son vaccin Covid par de l’ADN de protéine de pointe et d’un promoteur d’intégration dans le génome humain pourrait être fatal à l’entreprise, qui pourrait être jugée coupable de négligence grave.
Culture commerciale agressive
En raison d’une politique interne peut-être plus prudente, des fabricants de vaccins plus anciens et expérimentés comme GSK ont d’ailleurs refusé de participer à la course aux “vaccins Covid”.
Cette différence de culture d’entreprise entre prudence et cynisme s’est manifestée de manière flagrante lors de l’élaboration du vaccin maternel contre le virus respiratoire syncytial (VRS).
Le NIH américain (réseau d’instituts de santé) a donné le modèle du vaccin contre le VRS à Pfizer et à GSK. Les deux entreprises ont testé essentiellement le même produit. Les essais cliniques ont révélé que l’administration du vaccin contre le VRS aux femmes enceintes augmentait le nombre de naissances prématurées et la mortalité infantile.
GSK, l’entreprise de vaccins établie et conservatrice, a sagement tenu compte du signal d’alarme et a abandonné le développement du vaccin maternel contre le VRS.
Pfizer quant à lui, au lieu de mettre fin au programme, a délibérément choisi de ne garder que de petits groupes de vaccinés et de placebos afin que les naissances prématurées paraissent statistiquement insignifiantes. La FDA, déjà sujette à de nombreux soupçons de partialité, a approuvé la mise sur le marché du vaccin de Pfizer.
Source
Les marchés financiers réalisent que Pfizer pourrait faire faillite, par Igor Chudov (en anglais)