Au début, les gouvernements avaient juré que le pass vaccinal ne serait qu’une mesure temporaire. «Une fois la crise sanitaire terminée, il n’aura plus raison d’être», disaient-ils…
Le pass vaccinal a d’ailleurs été officiellement arrêté en France le 1er août 2022 [1]. En Suisse c’était à mi-février déjà. La plupart des pays européens ont suivi dans la foulée.
Oui mais…
Novembre 2022: le G20 lance l’élaboration d’un pass sanitaire mondial
Les 15 et 16 novembre 2022, les dirigeants des vingt plus grandes puissances mondiales se sont réunis à Bali lors du G20.
À cette occasion, ils ont conclu un accord pour créer une identité numérique sanitaire destinée à l’ensemble des citoyens du monde. C’est ce qu’annonce l’article 23 de leur Déclaration commune.
Le texte précise même que ce passeport numérique peut être fait à partir des pass vaccinaux nationaux créés lors de l’épidémie de COVID-19 [2].
Le répit aura été de courte durée.
A soumettre à l’Assemblée mondiale de la santé en mai 2023 à Genève
C’est le ministre de la santé indonésien, Budi Gunadi Sadikin, qui a vendu la mèche en premier. En pleine conférence, il a déclaré:
«Ayons un certificat de santé numérique reconnu par l’OMS. Si vous avez été vacciné ou testé correctement, alors vous pourrez vous déplacer (…). Les pays du G20 ont convenu de ce certificat numérique en utilisant la norme de l’OMS, et nous le soumettrons à la prochaine assemblée de l’OMS à Genève lors de la révision du règlement sanitaire international [3].»
Annonce confirmée par des membres du G20 :
- Aux Etats-Unis, la Maison Blanche a publié un communiqué sur son site officiel [4], annonçant vouloir soutenir «la poursuite du dialogue international et de la collaboration sur la mise en place de réseaux mondiaux de confiance en matière de santé numérique, dans le cadre des efforts visant à renforcer la prévention et la réponse aux futures pandémies, qui devraient capitaliser et s’appuyer sur le succès des normes existantes et des certificats numériques Covid-19».
- En France, le gouvernement a partagé la déclaration signée par les membres du G20 [5], qui souligne, à l’article 23, «l’importance de normes techniques et de méthodes de vérification partagées, dans le cadre du RSI (2005), pour faciliter les voyages internationaux sans rupture, l’interopérabilité et la reconnaissance des solutions numériques et des solutions non numériques, y compris la preuve des vaccinations [6]».
- Au Canada, le gouvernement de Justin Trudeau a admis avoir signé un contrat de 105 millions de dollars avec le Forum de Davos pour la création d’un système d’identification numérique des voyageurs aériens [7].
- En Nouvelle-Zélande, la première ministre Jacinda Ardern collaborerait avec Microsoft pour le déploiement d’identifiants numériques à travers le pays [8].
Vers un contrôle social «à la chinoise»?
Officiellement, l’objectif de ce «nouveau pass sanitaire» est de pouvoir agir immédiatement en cas de nouvelle épidémie.
Et pourtant, l’expérience a bien montré l’inutilité de cette démarche. En août 2021, même l’OMS déclarait qu’un «laissez-passer sanitaire basé uniquement sur le statut vaccinal individuel pouvait augmenter le risque de propagation de la maladie [9]».
Les défenseurs du libre choix vaccinal estiment plutôt que le pass sanitaire risque de devenir un nouvel outil de contrôle social, comme en Chine. Il pourrait, en théorie, être actionné à n’importe quel moment et partout dans le monde.
Une pétition s’interpose
Une pétition lancée en France fin novembre 2022, qui a déjà recueilli près de 200’000 signatures, met en garde contre les dérives possibles avec un tel certificat:
«Nos dirigeants n’auraient plus aucune limite pour nous contrôler. D’un claquement de doigt, ils pourraient :
- Vous interdire de voyager hors du pays ou d’accéder aux gares, aéroports, hôpitaux, musées, restaurants… Vous seriez bannis du monde !
- Vous forcer à faire de nouvelles injections régulièrement pour continuer d’exister socialement
- Voire même ajouter un jour à cette identité numérique toutes vos données personnelles (carnet de santé, casier judiciaire, convictions politiques ou religieuses, état de vos comptes, dettes, etc.)»
La pétition, lancée par PureSanté, dont le siège est à Lausanne, a une vocation européenne:
«Nous devons dire NON pour nous-mêmes et pour nos enfants et petits-enfants. Les enfants de demain ne peuvent pas grandir entre des grilles. Ils ne peuvent pas vivre dans l’effroi constant des pandémies à venir. Il faut agir le plus vite possible avant que ce cauchemar ne devienne réalité.
«Rappelez-vous du mur de Berlin ! Il est tombé alors que personne n’y croyait. Là aussi, faisons tomber le mur du pass vaccinal obligatoire.
«Si nous ne le faisons pas maintenant, après il sera trop tard. Vous ne pourrez plus donner votre avis», concluent les pétitionnaires.
Sources
[1] https://www.gouvernement.fr/actualite/covid-19-fin-du-pass-sanitaire-le-1er-aout-2022#:~:text=Le%20Parlement%20a%20adopt%C3%A9%20d%C3%A9finitivement,exception%20contre%20le%20Covid%2D19.
[2] https://sociable.co/business/g20-who-vaccine-passports-digital-identity-b20/
[3] https://sociable.co/government-and-policy/g20-who-vaccine-passports-digital-identity-b20/
[4] https://reseauinternational.net/confirmation-le-passeport-vaccinal-arrive/
[5] https://ue.delegfrance.org/sommet-du-g20-a-bali?utm
[6] https://www.consilium.europa.eu/media/60201/2022-11-16-g20-declaration-data.pdf
[7] https://www.lifesitenews.com/news/trudeau-govt-admits-having-105-million-digital-id-contract-with-world-economic-forum/
[8] https://www.planet-today.com/2022/11/jacinda-ardern-partners-with-bill-gates.html
[9] https://www.who.int/publications/i/item/WHO-2019-nCoV-Digital_certificates-vaccination-2021.1