Une conversation tous azimuts

Dimanche 22 juin, après avoir présenté notre nouveau site recentré sur « l’info derrière l’info », la rencontre annuelle avec nos donateurs a été l’occasion de réunir un panel d’intervenants inédit. Entre la verve de Jean-Dominique Michel, les punchlines d’Icaros, les envolées d’Isabelle Bourgeois, le réalisme de Senta Depuydt et les interventions des participants, la discussion sur notre destinée commune a emprunté des chemins inattendus.

Alors que l’heure était aux bombardements en Iran, nos échanges ont porté sur l’attitude à adopter face à des évènements qu’il devient de plus en plus difficile de décoder. Naviguant entre le débat d’idées philosophiques, la théorie politique, l’expérience personnelle et la nécessité de trouver des solutions dans le présent, les échanges ont porté sur des sujets tels que:

  • La nécessité d’aborder différents degrés de lecture de l’actualité sans s’accrocher à tout prix à celui qui nous convient. Car, comme le dit Jean-Dominique Michel:

Quand vous avez mordu à une théorie qui est identitaire, vous êtes foutus pour la connaissance!

  • Le constat d’un effondrement général et l’arrivée d’un nouveau monde qui se construit par une nouvelle génération dont le fonctionnement est entièrement différent.
  • Les nouvelles formes du vivre-ensemble. Icaros nous parle par exemple de:

La « panarchie », un modèle où plusieurs systèmes politiques sont amenés à coexister, tant qu’ils sont fondés sur la règle de la non-violence et où la décentralisation du pouvoir doit se faire jusqu’au niveau de l’individu;

Une idée que l’on retrouve dans le principe de subsidiarité des compétences dont Jean-Dominique Michel rappelle qu’il est au coeur du projet fondateur de la Suisse.

  • Où va le monde et où va la Suisse? Isabelle Bourgeois nous parle d’abord de son expérience individuelle, dans un parcours où elle a traversé des pays en guerre et qui l’a menée à élever son regard sur tout ce que le monde offre de beau et de joyeux.
  • Plus loin, elle nous offre un aperçu de la résilience de la Suisse des terroirs.

Il y a quelque chose en sous-main dans la Suisse qui est encore profondément vivant et auquel je crois énormément!

  • Senta Depuydt insiste sur le pouvoir de l’information, et sur l’importance de la désobéissance civile, un fait qu’elle illustre par quelques anecdotes personnelles.

Résister, c’est tout d’abord désobéir.  Il faut avoir le courage de désobéir. Tant qu’on ne me coupe pas la tête, il faut que j’y aille, il faut que j’exerce mes droits fondamentaux.

  • D’autres thématiques plus concrètes comme l’impact de l’intelligence artificielle, l’arrivée des CBDC ou le Règlement sanitaire international.

En somme, cet après-midi champêtre fut le théâtre d’une discussion aussi essentielle que vagabonde.


Parmi les participants à cette journée, nous avons aussi eu le plaisir d’accueillir des représentants de différentes associations, amis ou collègues, auxquels nous nous référons parfois durant cette table ronde. Nous vous invitons à les découvrir:

Le Mouvement Fédératif Romand, présidé par Michelle Cailler, qui lutte pour la souveraineté des Suisses.

Voir l’action d’opposition au Règlement sanitaire international qui court jusqu’au 19 juillet.

La Ligue Nationale pour la Liberté des Vaccinations, présidée par Martine Gardénal.

Yves Michel, des éditions Yves Michel, venu avec le livre « aux origines de la théorie du complot »

Marielsa Salsilli, qui a traduit cet ouvrage, journaliste du magazine Nexus, qui fêtera bientôt ses 25 ans en public à Paris

Les cellules Solaris, réseau d’entraide francophone

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4 commentaires

  1. Le mythe de la rougeole et les moyens de sortir de l’obligation vaccinale ..

    Le mythe de la rougeole et les moyens de sortir de l’obligation vaccinale Interview avec Beate Bahner
    28.06.2025
    http://www.kla.tv/38091

    « La rougeole est un exemple de l’ensemble de la vaccination », déclare Beate Bahner, avocate spécialisée en médecine et en droit de la santé. Outre de précieux conseils pour les parents concernés, elle explique dans l’interview avec Kla.tv la relation avec l’obligation de vaccination. Il s’agit d’un signe avant-coureur de la vaccination obligatoire à venir, qui sera imposée par le biais du Règlement sanitaire international, en association avec des systèmes judiciaires corrompus. Sa conclusion : « C’est le plan – et nous devons l’arrêter ». [lire la suite]

  2. Le pseudo non dualisme des (néo)gnostiques.

    Le non dualisme, dans des termes bouddhistes, consiste non seulement à voir la vacuité du monde mais la vacuité de la vacuité. La première vacuité révèle l’impermanence de toute chose, la seconde l’immanence divine. L’éveil est alors une authentique expérience d’intégration de tout ce qui est. On peut la décrire avec des termes spécifiques dans des contextes philosophiques (platonisme, shivaisme du cachemire, advaita vedanta, etc.) ou religieux (mystique rhénane, soufisme, etc.) différents. L’émanation de type néoplatonicienne, ou la création selon un modèle divin, permet une coïncidence entre transcendance et immanence, ainsi la divinisation chez les orthodoxes s’exprime comme le fait de « devenir par grâce ce que Dieu est par nature ».

    Qu’en est-il pour le gnosticisme historique et le néognosticisme de David Icke ?
    Nous avons bien une première expérience, prise de conscience de la nature du monde (conçue comme une prison ou une matrice), mais pas de seconde. Aucun équivalent au concept de vacuité de la vacuité ouvrant sur une non dualité effective, et une intégration (de ses propres composantes psychiques) mais un combat se voulant héroïque aboutissant à une fuite vers un imaginaire (une « nouvelle terre ») et une sérieuse dissociation mentale.

    Dualité gnostique.
    L’éveil gnostique se fait en enfer, aucune beauté dans ce monde créé par un mauvais Démiurge. Seule solution, fuir vers une « nouvelle terre », en tentant d’échapper aux archontes, gardiens de notre prison terrestre. Consolation : vous êtes des élus, pas besoin d’ascèse, de pratiquer des vertus, ni de respecter autrui puisqu’ils ne possèdent pas l’étincelle divine qui vous habite.
    Dualité néognostique.
    Pas mieux. Vous vous réveillez dans une matrice créé par des archontes et soumis à des reptiliens extraterrestres gouvernant le monde depuis des milliers d’années. On vous vampirise en exacerbant vos émotions négatives pour s’en nourrir. Consolation : vous êtes des héros, bien supérieurs aux endormis qui ne connaissent pas le narratif. Lorsque vous serez suffisamment nombreux à y croire une « nouvelle terre » sera là.
    Les deux narratifs sont proches, ressemblant à des jeux vidéos.

    Le syncrétisme est un consumérisme spirituel, on prend des concepts ici et là, sans même essayer de les comprendre, et on fait un mixte en y ajoutant sa propre sauce piquante, pour obtenir un véritable gloubi boulga.

    Pour le coup Jean-Dominique Michel a bien cerner la situation, en mettant dos à dos Alexis Cossette et David Icke : deux narratifs hors de toute rationalité, infalsifiables, aucun fait ne saurait ébranler les croyances des uns et des autres. On pourra attendra longtemps la moindre preuve du génie de Trump ou de l’existence des archontes.

    « Trust the plan ! » Faites votre choix : Plan Covid. Plan CO2. Plan Q. Plan messianique. Plan Archonte (…)
    Quelle différence au fond ? Croire à un narratif (inconsistant) ou à un autre (inconsistant lui aussi), c’est toujours croire à un narratif (inconsistant). A quoi bon s’affranchir des fadaises de la RTS pour tomber dans les sornettes d’un ancien journaliste sportif ?

  3. Les erreurs du narratif de David Icke, néognostique technodystopique. Pamphlet.

    Souvenez-vous du choc non pas de la dangerosité de la Covid mais des incohérences du narratif officiel et de son acceptation passive par la population. (Comment peut-on ne pas voir ce qui est juste en face grand comme une montagne ?) C’est un choc semblable qui a motivé ces critiques pour essayer de vous décoller une paupière.

    1. Première réification (réalité).
    2. Inconsistance métaphysique
    3. Deuxième réification (illusion).
    4. Matérialisme spirituel
    5. Dualisme irréductible
    6. Troisième réification (éveil).
    7. Wokisme spirituel
    8. Parasite cosmique ou pensée parasitée ?
    9. Mal interprétation du mal
    10. Chenille ou papillon ?
    11. Le vrai du faux
    12. Serpent à sonnettes ou serpent à sornettes ?
    Conclusion

    1. Première réification (réalité).
    David Icke pose un premier principe (Conscience infinie) emprunté aux gnostiques sethiens (Esprit infini), qui eux-mêmes l’empruntent au platonisme (Un ou Souverain Bien). Pour Platon celui-ci n’a pas de définition ni de caractéristiques et pas non plus de nom, étant au-delà de l’Etre et de la pensée. Son approche est alors un apophatisme antinomique ou double négation, ainsi il n’est ni un ni multiple, etc. Mais il faut bien le nommer pour en parler alors ce sera l’Un (plus approprié que les multiples, pour plusieurs raisons) ou le Bien. Ces subtilités échappent à la compréhension des gnostiques et de leurs avatars contemporains, et consécutivement la métaphysique platonicienne de l’émanation et de la participation (du monde sensible au monde intelligible) ainsi que son éthique. La réification ou chosification du premier principe par les gnostiques et par David Icke, en lui attribuant une existence déterminée et des qualités spécifiques sera la première étape d’une réification en cascade, celle de l’illusion cosmique et celle de l’éveil. On pourra alors parler d’une pseudo métaphysique ou d’un pseudo non dualisme, et d’un pseudo éveil.

    2. Inconsistance métaphysique
    La Conscience infinie présente un bug, bien que parfaite, d’où provient spontanément un mauvais Démiurge ou IA cosmique créant une matrice générant une illusion de séparation. Les humains, fragments de la conscience infinie, sont pris dans une simulation (créé par une IA astral), les archontes et les reptiliens, des programmes dans la matrice, les parasitent en exacerbant leurs émotions négatives. Dans d’autres versions, les personnages extraterrestres puis interdimensionnels ne sont pas créé par la matrice mais en sont les créateurs, avec des émetteurs sur Saturne et un relais sur la lune artificielle. La matrice est également présentée comme la création de notre subconscient collectif possédant une conscience autonome, ou comme un internet holographique. Une race hybride (terriens et extraterrestres), les reptiliens illuminati métamorphes parasitent ou constituent l’élite de nos sociétés, depuis des millénaires, en se nourrissant de nos peurs, culpabilités et colères. Etc. Le narratif se développe avec des variantes sans fin ni souci de contradictions. Les définitions sont inexistantes, floues ou fluctuantes. Les éléments syncrétiques proviennent du gnosticisme, de la théosophie, de l’ufologie, du fantastique et de la science fiction (littérature et cinéma). Un biais de confirmation vient entaché la lecture historique et mythique, ainsi que la recherches de preuves (la moindre représentation de reptiles ou de dragons, même sans ressemblance à une forme humaine, sera le signe de l’omniprésence des reptiliens métamorphes – sans chercher le sens donné par le contexte culturel).

    3.Deuxième réification (illusion).
    Dans la philosophie indienne, l’illusion cosmique n’est pas intentionnelle et ne provient pas d’une technologie dystopique. David Icke la chosifie en une gigantesque machine nommée « Matrice ». Pour l’imaginer, il aura visionné les films « Planète interdite » (1956), « Invasion Los Angeles » (1988), et « Matrix » (1999) comme des documentaires. La simulation du film n’est plus une métaphore mais une description qu’il adapte à sa cosmogonie en empruntant aux autres film de la même manière, « au pied de la pellicule ». Après avoir posé sa machinerie cosmique comme étant réelle, il réactive à plein régime les métaphores à son profit. Toute mention d’une illusion (même la maya indienne, la caverne de Platon ou la matrice du film) devient une métaphore de sa matrice cosmique. Joli tour de passe passe (négation puis inversion métaphorique). David Icke est un prophète orwelien : « L’esprit de la lettre c’est le pied de la lettre, et vice versa ».
    Collé sur la littéralité des textes, le sens des mythes et des religions lui échappe, celles-ci deviennent un amas obscurantiste, instruments de soumission créé par les reptiliens. Son imagination fait feu de tout bois. (En lui projetant la pub Milka, peut-être aurions nous droit à des marmottes cosmiques, et des emballages de chocolat entourant la terre pour nous maintenir dans une dépendance chocolatière).

    4. Matérialisme spirituel
    Dans une alchimie inversée empruntée au new âge, non pas une spiritualisation de la matière mais une matérialisation de l’esprit, les états de conscience sont réduits à une gamme de fréquences non détectables (sic) qui les génèrent ou les perturbent. (Émotions négatives sont associés à des fréquences basses, spiritualité et positivité à des hautes). On pourrait alors imaginer que la destruction des émetteurs de la base lunaire (avec quelques super missiles hypersoniques nucléaires) nous libérerait de la matrice de fréquences basses et donc du mal. Mais David Icke parle aussi d’une matrice cosmique non localisée, et non matérielle. (Pourquoi ces doublons matriciels ?)

    5. Dualisme irréductible
    Aucun dualisme chez Platon, le monde sensible est une simple expression du monde intelligible, et lui doit non seulement ses caractéristiques mais son existence. La beauté intelligible se contemple donc aussi et d’abord dans le sensible. Le domaine des formes, ou de l’Etre, est lui-même une émanation de l’Un ou du Bien. Ainsi l’éveil n’est pas une fuite vers autre chose (nous sommes un, collectivement et chacun de nous, chaque un de nous).
    Pour les gnostiques le monde sensible ne recèle aucune beauté, la terre étant créé par un Démiurge maladroit et mal intentionné. Ils imaginent alors une nouvelle terre, parfaite, vers laquelle s’enfuir. Leur éveil relève alors d’une dissociation. Idem pour David Icke concevant lui aussi un mauvais Démiurge, ou une IA cosmique, ou un subconscient collectif, créant non pas la terre mais la simulation que nous habitons. Il faut donc toujours trouver une échappatoire, non d’une terre vers une autre mais hors de la matrice. Mais celle-ci continuera toujours d’exister. L’éveil sépare les gens du dehors avec de hautes vibrations (les éveillés), des gens du dedans avec des vibrations basses (les endormis). Ce n’est plus la reconnaissance d’une réalité intemporelle non duelle et parfaite, mais une double croyance, celle d’une matrice et de la libération de son emprise.

    6. Troisième réification (éveil).
    On peut aussi la montrer selon le vocabulaire des philosophies orientales ou des religions. Trois exemples succincts. L’illusion cosmique indienne consiste à surimposer une identité factice, ou des identifications, au Soi. Or la réification de la Maya en simulation qui nous contrôle nous en ajoute une, celle de « prisonnier de la matrice ». Le processus en cours et sa finalité entretiennent l’illusion : « conscient de la matrice 4D », « cherchant à en sortir », « évadé de la matrice », « parcelle de la conscience infinie », « éveillé 5D, dans de hautes vibrations » (…)
    La vacuité bouddhiste consiste à voir l’impermanence de toute chose, la vacuité de la vacuité est alors une absence de saisie mentale de la vacuité (sans quoi celle-ci n’est plus une vacuité), pour que se révèle l’impermanence de l’impermanence. Or une matrice cosmique est une objectivation de l’impermanence, une première saisie, et concevoir un éveil comme un affranchissement de la matrice, une seconde. Ce n’est pas la vacuité de la vacuité mais son contraire, l’absence de vacuité de l’absence de vacuité.
    La mystique rhénane parle de se vider entièrement de soi-même pour être rempli par la divinité (une nativité intérieure nourrie par sa foi en la nativité historique). Mais comment atteindre cette humilité avec un discours volontariste de sortie d’une simulation et d’affirmation de soi ? On échange alors un égo mondain contre un égo spirituel (mais qui reste un égo), par la réification du processus de l’éveil.

    7. Wokisme spirituel
    Cette construction mentale ressemble à une pensée magique (une régression psychique au stade infantile pour lequel la pensée créé la réalité) ou à un wokisme 2.0. Son cogito est le suivant : « Je pense x, donc x existe », ou (si nous sommes objet de notre pensée) « Je me pense comme x, ou je pense être x, donc je le suis ». Ainsi le Cogito LGBTIQ+ sera : « Je pense être un homme ou une femme, donc je le suis ». Cette croyance performative développe un ressenti factice correspondant (une identité de genre ou sexuelle) sur la base d’un ressenti authentique (une part de soi masculine ou féminine). Le Cogito de David Icke pourrait s’exprimer ainsi : « Je pense être un éveillé 5D, détenteur de vérités cachées, vainqueur des archontes de la matrice 4D, donc je le suis ». Le ressenti de base pourra provenir de la lucidité et du courage dont il a pu faire preuve par ailleurs, sa conviction fera le reste pour le travestir en identité d’éveillé et identité héroïque. Formule orwellienne du gnosticisme et du new âge : « L’éveil c’est le simulacre mental de l’éveil ».
    Autre paradoxe. David Icke parle d’une matrice spirituelle pour le new âge sans voir qu’il en fait partie (du new âge, pas de la matrice inexistante, en lui empruntant de nombreuses croyances). Ses différentes matrices, et l’ensemble de son discours afférent, constitue une matrice spirituelle au sens métaphorique du terme désignant une illusion spirituelle. En ce sens (de système complexe de croyances) on peut aussi parler de matrice néolibérale, trumpiste, sioniste, transhumaniste, pédocriminel, etc.

    8. Parasite cosmique ou pensée parasitée ?
    Un parasite énergétique est soit une métaphore pour des troubles psychiques, soit une réalité locale si on se réfère à des entités invisibles présentes dans différentes cultures. (Le parasite peut alors exacerbé une fragilité psychique, ce qui pourra conduire à des symptômes somatiques). A partir de quoi David Icke rationalise et extrapole : tout problème vient de parasites et ces parasites sont cosmiques ou proviennent d’une simulation. Peut-être a-t-il expérimenté lui-même un parasitage pour ensuite en voir partout, comme certains malades de la jaunisse voient tout en jaune. On peut aussi imaginer un esprit farceur (une part de soi ou un parasite local) se présentant comme une force cosmique ayant créé la terre, ou entourant celle-ci d’un hologramme, pour s’amuser de son hôte et conforter ses croyances fantastiques. Ce qui expliquerait alors les expériences mystiques négatives des néognostiques technodystopiques comme Philippe K. Dick et David Icke (la prise de médicaments et de psychotropes aidant aux hallucinations sinon au parasitage).

    9. Mal interprétation du mal
    L’ombre n’est pas une lumière noire qui recouvre une lumière blanche mais une absence de lumière directe sur le sol, en raison de l’opacité d’un corps faisant obstacle. Idem, la présence du mal dans nos sociétés ne provient pas de la nature mauvaise du monde, créé par un Démiurge mal intentionné ou d’une IA cosmique générant une matrice et des parasites, mais simplement de l’ignorance (la méchanceté en étant une forme double) conduisant les hommes à faire de mauvais choix. Le mal est une absence relative du bien, et non un principe concurrent ayant la main mise sur toute la planète. Nous pouvons défendre le bien ou combattre le mal sans devoir professer une vision dualiste manichéenne. Un combat imaginaire est toujours une défaite de la raison.

    10. Chenille ou papillon ?
    Il n’y a pas une « auto destruction du système immunitaire de la chenille » (dixit JDM) mais une autophagie, une liquéfaction de cellules pour produire protéines et nutriments permettant de nourrir les cellules imaginales qui vont alors se multiplier et se développer. Pour filer la métaphore, la société doit ingérer et digérer les idéologies constitutives du système (chenille) afin que ce qui en résulte, une appréhension du monde et des relations interpersonnelles sans filtres idéologiques, puisse permettre l’émergence d’une nouvelle société (papillon). Cela vaut aussi pour les idéologies à la marge (pour l’instant) comme le transhumanisme et les pseudo alternatives new âge (idéologies de la nouvelle terre ou de la matrice).

    11. Le vrai du faux
    Un verre rempli à moitié de liquide peut se voir à demi plein ou à demi vide. Idem pour n’importe quelle autre proportion. Le rôle positif de David Icke dans une opposition aux excès des pouvoirs en place est incontestable, ainsi que pour révéler diverses manipulations, notamment lors de la crise Covid. Sa volonté de ne pas baisser les bras face à un constat pourtant exagérément noirci, en réaffirmant l’importance de valeurs intemporelles, comme la vérité et l’amour, est également remarquable.
    Pour le reste, le vrai du faux consiste à prendre ses récits pour ce qu’ils sont : une fiction partant dans tous les sens avec de nombreuses métaphores, sinon c’est un véritable gloubi boulga (avec une mesure de vrai pour de nombreux faux et des indécidables). Il suffit parfois de déconstruire son récit pour revenir aux éléments de sa genèse, chosifications, extrapolations, dénis et inversions métaphoriques. Exemples de métaphores. Matrice : métaphore pour un système complexe de croyances (provenant d’un conditionnement ou d’une idéologie), ou de surveillance. Matrice de l’IA cosmique : métaphore de l’illusion cosmique. Matrice saturnienne : métaphore de l’emprise des passions mélancoliques. Matrice de l’IA astral : métaphore de l’emprise des autres passions. Matrice lunaire : métaphore de l’influence de la lune sur le psychisme. Matrice de fréquences : métaphore pour la prolifération et la nocivité des rayonnements artificiels (pas besoin d’en accuser le lapin dans la lune). Parasite cosmique : métaphore de troubles psychiques sinon extrapolation cosmique d’un parasite local. Archontes : métaphore pour des puissants dont la richesse est démesurée. Reptiliens illuminati : métaphore pour des psychopathes au pouvoir (membre de sectes) semblant inhumains par leur absence d’empathie, comportement et prise de décisions. Anunnaki : métaphore pour la possibilité sinon la réalité de visites extraterrestres. Nouvelle terre : métaphore pour une nouvelle société radicalement différente. Etc.

    12. Serpent à sonnettes ou serpent à sornettes ?
    Tout comme ses personnages les plus célèbres, David Icke a une double apparence, celle d’un serpent à sonnettes (lanceurs d’alerte) et d’un serpent à sornettes (auteur prolixe de science fiction se faisant passer pour un documentariste et un sage).
    Voir sa matrice non pas comme une machinerie cosmique génératrice d’illusion, créé par ceci ou cela, mais comme une simple fiction littéraire, est la seule chance d’y échapper. (On sort d’un rêve en se réveillant non en rêvant de se réveiller).

    Conclusion :
    Réifier la réalité, l’illusion et l’éveil disqualifie à priori le néognosticisme technodystopique de David Icke. Tout comme sa tendance à confondre le pied et l’esprit de la lettre, qui a engendré sa matrice. Son système de harcèlement par toute une ménagerie cosmique (IA cosmique, IA astral, mauvais démiurge, subconscient collectif, parasites, archontes, reptiliens, draco, hybrides illuminati, anunnaki, petits gris, etc.) à de quoi vous rendre parano ou sérieusement dissocié. Bonne nouvelle, ceci est aussi réel et inquiétant que la nouvelle peste noire de 2020, donc pas besoin de vaccin « sûr et efficace » (préconisations pour sortir de la matrice imaginaire). Un faux problème ne nécessite aucune solution (sinon de le voir pour ce qu’il est).

    Mais peut-être avez-vous une autre compréhension de David Icke, j’avoue ne l’avoir lu qu’en diagonale (cela m’a semblé amplement suffisant), en ce cas soyez charitable et exposez là en détail. David Icke a eu le courage de ses opinions, ne vous contenter pas de suivre celles-ci au prétexte de l’immaturité de votre lectorat, incapable d’entendre une vérité trop dérangeante. Abandonnez la croyance comme quoi une vérité donnée au compte goutte sera plus facilement acceptée. L’heure est maintenant à l’interrogation de celle-ci et de ses incohérences manifestes. Si cette vérité cachée (matrice, parasites, archontes, reptiliens, etc.) est telle que je l’ai exposée et critiquée, c’est bien un conte à dormir debout.

    P.S.
    La charge de la preuve revient à celui qui affirme l’existence d’une chose non à celui qui la conteste. Néanmoins je vous offre une preuve par l’absurde : la présence de la beauté réfute les croyances gnostiques (beauté de la terre), et celles de David Icke (beauté de la lune et des anneaux de saturne).
    Contraposition du conditionnel : La terre a été créé par un mauvais démiurge, donc elle ne recèle aucune beauté. Or la terre est belle, donc elle n’a pas été créé par un mauvais Démiurge. La lune a été artificiellement créé par des archontes parasites, donc elle ne recèle aucune beauté. Or la lune est belle, donc elle n’a pas été artificiellement créé par des archontes parasites.

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