Le variant Omicron s’avère heureusement peu pathogène: les hospitalisations sont partout en baisse et les cas graves rarissimes. Une étude américaine portant sur 60’000 patients atteints par le nouveau variant n’a pas trouvé de cas ayant requis une intubation. Pourtant, les experts autorisés de nombreux pays paniquent à nouveau, semblant incapables de reprendre pied dans la réalité et de sortir de l’habitude prise de “hurler au loup”. Mais d’autres scientifiques, de plus en plus entendus, modèrent les propos.
Les autorités dédouanent ces “experts” alarmistes, en avançant qu’il est délicat de faire des prévisions. Ce qui bien sûr est vrai.
Nous pouvons toutefois nous demander quel est le sens de continuer à consulter ces experts, qui font un peu figures d’oracles, alors que leur “prédictions” se révèlent systématiquement fausses.
On observe depuis deux ans un fort “découplage” entre la science réelle – procédant de l’observation des faits et de leur interprétation à la lumière des connaissances acquises – et les pseudo-sciences de spéculation numérique, à forte imprégnation idéologique, ainsi que le souligne le Pr Didier Raoult dans son dernier point de situation en ligne:
Les observateurs avisés relèvent deux phénomènes supplémentaires : tout d’abord, il y a une attente politique de prévisions alarmistes pour justifier des trains de mesures absurdes et donc inefficaces.
Principe fondamental de santé publique: rassurer la population
Les “experts” étant confortablement logés au cœur du système, ils doivent produire ce que les autorités attendent d’eux.
Rappelons que des scientifiques britanniques et allemands ont expliqué comment les comités dont ils faisaient partie avaient reçu le mandat de leurs gouvernements de produire les narrations anxiogènes au sujet du nouveau coronavirus… alors que le principe fondamental en santé publique est de s’abstenir de faire paniquer la population.
L’épidémiologiste Martin Blachier décode cette réalité (et quelques autres) dans cette interview du 15 janvier sur CNews, prédisant en outre une rapide décrue des vagues Delta et Omicron :
Enfin, comme l’a souligné Antoine Hubert (administrateur d’un groupe de cliniques privées en Suisse) sur le plateau d’une chaîne locale, les experts dessinent toujours le scénario du pire pour se couvrir de tout reproche. Le pire n’étant pas toujours certain, et se produisant même rarement (Dieu merci), on aboutit à une distorsion bien connue dans les sciences du management: le principe du “cover your ass” (protéger ses arrières comme priorité).
- Pour voir Antoine Hubert: «Relâcher les mesures et vivre normalement» sur Léman Bleu : cliquer ici.
- Lien vers l’étude Clinical outcomes among patients infected with Omicron (B.1.1.529) SARS-CoV-2 variant in southern California (en anglais) : cliquer ici.