Les mots subliminaux: l’homophonie, les anagrammes, et leur influence inconsciente

Dans cette cinquième capsule Essentiel News sur le thème de la guerre psychologique et des stratégies de manipulation, on rentre dans un domaine qui se situe à la frontière entre coïncidence, synchronicité, et dessein délibéré.
Il s’agit de ce que Rabelais a appelé le « gai savoir », que les anglophones connaissent sous la désignation de « langue verte » (green language), et que Fulcanelli désigne comme la « langue des oiseaux ». Cette discipline des sciences hermétiques concerne la recherche d’un sens caché, parfois oeuvre des Hommes et parfois de la Providence, dans la sonorité et la construction des mots et des noms.
Plus généralement, il s’agit dans cette capsule d’aborder le thème de l’influence subliminale; et en particulier celle qui peut avoir lieu quand on entend certains mots, certains noms, ou certaines expressions.
Icaros commence par citer les thèmes de propagande qu’il n’a pas abordés jusqu’ici, et qu’il renonce à aborder pour l’instant, car trop bien connus déjà: les biais cognitifs, les raisonnements fallacieux, la manipulation par les algorithmes, et le principe de l’impuissance apprise (condition nécessaire à la domestication). En effet, d’excellents livres existent déjà sur le sujet, et quelques références sont données.
Il poursuit en relevant le caractère presque « magique » de la manipulation telle qu’elle a eu lieu pendant le Coronacircus, et qui dépasse selon lui le domaine de la persuasion, de la psychologie, et même de la stricte raison; l’hypnose collective observée entre 2020 et 2022 relevant plutôt de la science des charmeurs de serpents; ou, autrement dit, de l’influence subliminale inconsciente.
Après avoir montré deux exemples modernes d’images subliminales générées par l’intelligence artificielle, et avoir rappelé un cas historique français bien connu, Icaros rentre dans le vif du sujet, qui n’est pas celui des images subliminales, mais plutôt des mots subliminaux; il explique ce qu’est la langue des oiseaux et en donne certains exemples classiques.
Enfin, il examine certains noms et mots très actuels, et propose une interprétation via le prisme hermétique susmentionné.
Liens utiles
- Capsules précédentes: une, deux, trois, quatre.
- Cas de l’image subliminale dans la campagne de Mitterrand en 1988: articles d’époque (un, deux) et vidéo.
- Images subliminales générées par l’IA: première, deuxième (les mots « consume » et « obey » apparaissent clairement seulement quand le zoom est réduit et que l’image est assez petite).
- Article en français sur la méthode pour générer de telles images subliminales (archive).
- Article Wikipedia sur la langue des oiseaux.
- Présentation chez Cara News.
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C’est vraiment très intéressant! J’ai l’impression qu’on touche à quelque chose de profond, de fondamental, sur la nature de notre réalité. Je suis bien content que votre approche dépasse le cadre rhétorique et linguistique pur.
Comme vous le dites très bien on est à la frontière entre intention délibérée et synchronicité… intelligent design.
Ce que dit René Guénon de la langue des oiseaux dans son livre Symboles de la Science sacrée, René Guénon, éd. Gallimard, 1962 : « Il est souvent question, dans diverses traditions, d’un langage mystérieux appelé « langue des oiseaux » : désignation évidemment symbolique, car l’importance même qui est attribuée à la connaissance de ce langage, comme prérogative d’une haute initiation, ne permet pas de la prendre littéralement. C’est ainsi qu’on dit dans le Qorân : « Et Salomon fut l’héritier de David ; et il dit : Ô hommes ! nous avons été instruit du langage des oiseaux (ullimna mantiqat-tayri) et comblé de toutes choses… » (XXVII, 15.) Ailleurs, on voit des héros vainqueurs du dragon, comme Siegfried dans la légende nordique, comprendre aussitôt le langage des oiseaux ; et ceci permet d’interpréter aisément le symbolisme dont il s’agit. En effet, la victoire sur le dragon a pour conséquence immédiate la conquête de l’immortalité, figurée par quelque objet dont ce dragon défendait l’approche ; et cette conquête de l’immortalité implique essentiellement la réintégration au centre de l’état humain, c’est-à-dire au point où s’établit la communication avec les états supérieurs de l’être. C’est cette communication qui est représentée par la compréhension du langage des oiseaux ; et, en fait, les oiseaux sont pris fréquemment comme symbole des anges, c’est-à-dire précisément des états supérieurs. »