Nous ne saurions nous contenter d’un pareil simulacre. C’est pourquoi nous invitons toutes les personnes de bonne volonté, attachées à la démocratie et au débat d’idées, en Suisse et à travers le monde, à soutenir par leur signature le présent Manifeste.
https://widget.civist.cloud/?api_url=https%3A%2F%2Fapi.civist.cloud%2Ft%2F83ca5737-75f1-40fa-9790-a675af4c131e%2F#/RW1iZWRkaW5nOmRmZmQ1MjNmLTdiZDctNGZiOC05ZWYwLWI1NThjYTdhNTQ1OA==MANIFESTE pour la transparence de l’information sur le Covid-19 et pour un débat public libre et ouvert
La crise liée au Covid-19 a plongé nos sociétés dans l’incertitude et le désarroi. Au-delà de la situation strictement sanitaire, elle pose des questions fondamentales portant sur le « changement de monde » (selon l’expression du philosophe Michel Serres) dans lequel notre civilisation est désormais engagée.
De tels moments historiques doivent nous rappeler l’importance vitale pour notre société d’un débat collectif (scientifique, politique, économique, médiatique et citoyen) ouvert et intègre.
Nous assistons à l’inverse au retour de procédés d’hégémonie idéologique ou même de censure profondément contraires aux valeurs de notre démocratie.
Nous constatons en particulier avec préoccupation une partialité des principaux médias alignés unilatéralement sur les positions des « autorités » scientifiques et politiques.
Lesquelles sont aujourd’hui lourdement sous l’influence de conflits d’intérêts et même de formes de corruption structurelle – comme le reconnaissent l’ONU et la Commission européenne ainsi que les revues médicales et les centres d’éthique des universités.
« Les systèmes de santé figurent parmi les secteurs les plus corrompus, a averti en 2017 le Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à la santé, Dainius Pūras. Il a appelé les États à faire preuve d’un leadership audacieux pour lutter contre la corruption et ses graves répercussions sur le droit à la santé, notamment en protégeant davantage les “lanceurs d’alerte” et en donnant au public les moyens de dénoncer la corruption[i]. »
« Le secteur de la santé (est un secteur) dans lequel la vulnérabilité à la corruption est généralisée (…) Les commissions occultes et la corruption dans les marchés publics et le secteur pharmaceutiques demeurent préoccupants[ii]. »
La confiance de la population est en péril dès lors que les décisions publiques manquent de transparence et sont assujetties à des influences risquant de prendre la priorité sur la santé publique.
Pour ces raisons, nous appelons à :
- La restauration urgente d’un débat scientifique et démocratique libre et ouvert. Lequel passe par la disposition des autorités à débattre publiquement de leurs décisions et le plein respect par la presse de sa déontologie comme de sa responsabilité sociétale.
- La transparence totale des processus décisionnels et des données sur lesquelles ils reposent.
- La probité des milieux scientifiques, médicaux et étatiques, laquelle ne saurait aujourd’hui être tenue pour acquise étant donné le constat établi de leur vulnérabilité face à des influences corruptrices.
Tous éléments qui n’ont que trop souffert depuis le début de cette crise.
La société est de surcroît aujourd’hui clivée en deux camps, entre celles et ceux qui adhèrent inconditionnellement au discours des autorités et celles et ceux qui sont en perte de confiance à leur égard.
La sortie de cette situation dommageable ne pourra passer que par la transparence, la prise de responsabilité et la restauration d’un débat collectif digne de ce nom.
Nous appelons ainsi toutes les personnes de bonne foi à s’associer à cette démarche, conforme aux principes fondamentaux de la démocratie et de l’état de droit.
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[i] Source : communiqué du Haut-Commissariat aux droits humains de l’ONU, https://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=22283&LangID=E
[ii] Source : rapport de la commission au conseil et au parlement européen, 2014 https://ec.europa.eu/home-affairs/sites/default/files/e-library/documents/policies/organized-crime-and-human-trafficking/corruption/docs/acr_2014_fr.pdf