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L’utilisation de la peur pour contrôler le comportement pendant la crise Covid a-t-elle été ′′ totalitaire ” ?

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Le même thème semble se retrouver partout : dans des conditions qu’il reviendra à la justice de clarifier, les “comités scientifiques” de nos différents pays se sont livrés à des pratiques de manipulation psychologique de l’opinion publique en utilisant des méthodes contraires à l’éthique et en présentant des données et projections erronées.

Le scandale est d’ores et déjà sorti il y a plusieurs mois en Allemagne : les membres d’un groupe de travail ad hoc avait reçu pour consigne du gouvernement de Mme Merckel de produire une narration qui exagère les dangers liés au Sars-CoV-2 et suscite une réaction de peur à travers le pays. Des faits qui non seulement sont contraires à toutes les règles de l’éthique en santé publique, mais relèvent même du droit pénal.

En Suisse, la Task Force “scientifique” est l’objet, précisément, d’une plainte pénale déposée par un collectif d’associations au même motif. Alors que sa vice-présidente est bio-éthicienne et n’a cessé de cautionner ces graves dérives en prétendant publiquement qu’elles étaient parfaitement éthiques – ce qui sera passé comme lettre à la poste devant des journalistes de connivence, mais sera plus difficile à défendre devant un tribunal.

Au Royaume-Uni donc, le Telegraph a lancé un gros pavé dans la mare le 14 mai sous la plume de Gordon Rayner en révélant que plusieurs scientifiques d’un comité qui a encouragé l’utilisation de la peur pour contrôler le comportement des gens pendant la pandémie Covid ont admis que leur travail était  “non éthique” et même “totalitaire” :

“Certains membres du groupe scientifique Pandemic Influenza Group on Behaviour (SPI-B) ont exprimé leur regret quant aux tactiques utilisées dans un nouveau livre sur le rôle de la psychologie dans la réponse du gouvernement au Covid-19. Le SPI-B avait déclaré en mars de l’année dernière que les ministres devaient augmenter “le niveau perçu de menace personnelle” du Covid-19 parce qu’un nombre important de personnes ne se sentent pas encore assez menacées personnellement.”

Gavin Morgan, un psychologue de l’équipe, a déclaré : “Évidemment, utiliser la peur comme moyen de contrôle n’est pas éthique. Utiliser la peur sent le totalitarisme. Ce comportement n’est pas éthique pour aucun gouvernement moderne. Par nature je suis une personne optimiste, mais tout cela m’a donné une vision plus pessimiste des gens.”

M. Morgan s’est entretenu avec l’auteur Laura Dodsworth, qui a passé un an à enquêter sur les tactiques du gouvernement pour son livre État de Peur, publié lundi 10 mai. Les ministres ont été accusés à plusieurs reprises d’avoir gonflé la menace de la pandémie pour justifier les lockdowns et forcer le public à les respecter – une question qui sera examinée par l’enquête publique imminente sur la réponse pandémique.

SPI-B est l’un des sous-comités qui donne des conseils au groupe scientifique d’urgence (SAGE), dirigé par Sir Patrick Vallance, le conseiller scientifique en chef. Un scientifique du SPI-B a déclaré à Mme Dodsworth : “En mars 2020 le gouvernement était très préoccupé par le non-respect des mesures et pensait que les gens n’accepteraient pas d’être enfermés. Il y a eu des discussions sur la nécessité d’utiliser la peur pour encourager le respect des règles et des décisions ont été prises sur la manière de l’aggraver. La façon dont nous avons utilisé la peur est dystopique.”

“L’utilisation de la peur a été très discutable sur le plan éthique. C’était comme une expérience étrange. Finalement, il a échoué parce que les gens ont trop peur.” Un autre membre du SPI-B a ajouté : “On pourrait appeler ça une psychologie de “contrôle mental.”

Un autre membre du comité a averti que “certaines personnes utilisent la pandémie pour prendre le pouvoir et faire accepter des choses qui n’auraient pas pu se produire autrement… Nous devons être très prudents face à l’autoritarisme qui s’insinue.”

Outre les avertissements emphatiques sur le danger du virus, le gouvernement a été accusé de nourrir le public avec un régime ininterrompu de mauvaises nouvelles, comme les morts et les admissions, sans jamais contraster ces données avec le nombre de personnes guéries, ou indiquer si le nombre de décès quotidiens était supérieur ou inférieur à la moyenne saisonnière.

Un autre membre du SPI-B a déclaré avoir été “étonné par la transformation de la psychologie comportementale en arme de manipulation massive” pendant la pandémie, et que “les psychologues ne semblent pas avoir remarqué le passage où ils ont cessé d’être altruistes et sont devenus manipulateurs. Ils ont trop de pouvoir et ça les enivre.”

Steve Baker, vice-président du groupe Covid Recovery des députés conservateurs, a déclaré : “S’il s’avèrait que l’état a pris la décision de terroriser le public pour obtenir le respect des règles, cela soulèverait des questions extrêmement sérieuses sur le type de société que nous voulons devenir.”

“Pour être honnête, suis-je inquiet que la politique gouvernementale d’aujourd’hui joue avec les racines du totalitarisme ? Bien sûr que si.”

Lien vers l’article (accessible sur inscription) du Telegraph : cliquer ici.