La transformation du système financier avance t-elle à grands pas vers un système de contrôle à la chinoise?

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L’on a beau savoir que l’argent fait tourner le monde, l’on continue souvent d’oublier à quel point la gestion du système financier est importante. À l’issue d’un sommet sur le Covid où de nombreux médecins avaient exprimé un grand désarroi face à l’interdiction de soigner les malades, la discussion s’engagea sur le pourquoi. Pourquoi y avait-il une volonté politique manifestement contraire aux notions fondamentales de la santé ? Comment était-il possible d’entraîner tous les décideurs mondiaux vers de mauvaises solutions ?

La pandémie fut le prétexte d’afficher publiquement le projet d’une gouvernance mondiale, désignée comme un ‘Grand reset’ (remise à zéro) par Klaus Schwab et ses partenaires du Forum économique de Davos. Pour certains, tout cela semble tenir du fantasme, car ils n’imaginent pas que l’on puisse ‘obliger’ la plupart des acteurs économiques à s’engouffrer dans cette voie. Pour d’autres, ‘le monde appartient déjà’ à quelques éminences grises qui dirigent tout et l’argent est en passe de devenir un moyen de contrôle, voire d’esclavage, plutôt qu’un moyen d’échange.

UN APERÇU DU GRAND RESET

Qu’en est-il ? Un premier documentaire à voir absolument pour mieux aborder ces questions est ‘Monopole : un aperçu du Grand reset’. Ses auteurs se livrent à un exercice fascinant, en ‘remontant la filière’ de dizaines de produits, dans tous les secteurs de l’économie, pour conclure que plus de 90% de toutes les marques et sociétés sur le marché appartiennent en réalité à deux grands groupes financiers, Blackrock et Vanguard.

Cette démonstration remet donc en question l’idée que l’économie se déroule vraiment dans un marché concurrentiel et si ce sont ‘les mêmes qui possèdent tout’, l’on comprend que leur volonté est prépondérante dans le système de gouvernance politique.

Le documentaire  ‘Ces financiers qui dirigent le monde – Blackrock’ réalisé par ARTE dévoile comment ce géant détermine les orientations des diverses politiques nationales et internationales, de l’Union européenne aux Amériques.

Mais le grand moment révélateur du lien entre le contrôle du système financier et les ‘mesures de réponse à la pandémie’ sont les explications fournies par les économistes Catherine Austin Fitts et John Titus. Catherine Austin Fitts en donnait déjà un premier aperçu dans une interview de la série Planet Lockdown, avant d’y consacrer un rapport détaillé dans sa série financière The Solari Report en collaboration avec John Titus. Celui-ci y explique étape par étape comment Blackrock a présenté le plan de refonte du système financier mondial dès le mois d’août 2019, lors de la réunion annuelle des banques centrales à Jacksonhole. Il en fait également un résumé éclairant dans  ‘The Going direct reset : la pandémie est un événement monétaire’.

BANQUES CENTRALES, QUI PAIE QUOI À QUI?

Le rôle joué par les banques centrales dans ce remaniement de la société est donc de plus en plus apparent et doit être mis en évidence. La vidéo ‘Banques centrales et facteurs économiques’ enregistrée avec Richard Werner en donne une meilleure idée : les changements opérés visent à remplacer le système monétaire et ses devises par un système de contrôle opéré par l’introduction des CBDC, une nouvelle ‘monnaie’ numérique émise par les banques centrales. Comme le disait déjà en 1 minute si bien Agustin Carstens, le président de la Banque des règlements internationaux (‘la banque des banques à Bâle’), l’objectif sera de savoir ‘qui paye quoi à qui’. L’on sait aujourd’hui que ces ‘monnaies numériques’ ont aussi pour objectif de soumettre l’utilisation de l’argent à un certain nombre de comportements et qu’elles seront liées via un ‘portefeuille numérique’ à une identité digitale, reprenant un ensemble de données personnelles telles que données de santé, comportements d’achats, données bancaires, administratives.

Sous couvert de transparence, de sécurité des transactions et de lutte contre la criminalité, c’est en réalité tout un système de contrôle social à la chinoise qui se profile derrière cette apparente ‘solution’ à la crise financière et sanitaire.

Une petite vidéo sur les monnaies intelligentes des banques centrales fait une illustration éloquente du scénario qui pourrait progressivement se mettre en place, suite à un ‘choc financier’ annoncé de longue date.

L’actualité le confirme, les monnaies de contrôle des banques centrales sont partout en phase de test. L’Union européenne, Washington, Moscou et Berne lancent chacun leur ‘CBDC’.

CRIMES DE LA FINANCE EN FILMS

Plus que jamais, il importe de comprendre la falsification des concepts économiques. C’est d’ailleurs ce que proposent les éclairages de Valérie Bugault dans de nombreuses conférences, ainsi que dans son ouvrage ‘les raisons cachées du désordre mondial’.  Le livre ‘dépossession’ (en téléchargement gratuit) de Liliane Held Khawam apporte aussi des éléments de compréhension essentiels à ce sujet. Et pour suivre cette actualité de manière plus approfondie, l’on trouvera également de précieuses ressources dans les entretiens et articles de Charles Gave,  d’Eric Verhaeghe ou de Pierre Jovanovic, ainsi que dans la série ‘Financial Rebellion’ de Catherine Austin Fitts (en anglais). L’on peut achever ce petit tour d’horizon en s’amusant du fact-checking de James Corbett autour de la question qui anime les complotistes les plus endurcis : le ‘monde’, ou plutôt  la réserve fédérale américaine appartient-elle majoritairement à la famille Rothschild ? Ou ne vaut-il pas mieux se poser la question de ‘qui contrôle les règles’ ?

Enfin, pour se divertir ou lancer le débat autour de cet épineux sujet, le cinéma n’est pas en reste. C’est l’occasion de revoir quelques films autour des crimes de la finance tels que le Loup de Wall Street, The Big Short, Wall Street ou encore L’argent.

D’une manière ou d’une autre, le sujet mérite que l’on s’y penche sans plus attendre, car la transformation du système financier avance à grands pas.