Le réseau Gladio: les armées secrètes d’Europe

Créés par les États-Unis pour barrer la route au communisme en Europe, des groupes clandestins en vinrent à soutenir des intérêts fort peu démocratiques. Enquête.
L’organisation secrète « Stay behind », rebaptisée plus tard Gladio, le « glaive », a vu le jour en 1948 à l’initiative des États-Unis. Ses agents devaient être prêts à effectuer des missions d’espionnage et à commettre des actes de sabotage en cas d’offensive soviétique. Celle-ci n’ayant finalement pas lieu, ce sont les intérêts politiques des gouvernements de droite voire de groupes d’extrême droite que Gladio s’attache à défendre. Des contacts existent avec les différents services secrets nationaux, à l’abri de tout contrôle parlementaire. C’est le Shape (commandement militaire de l’Otan en Europe) qui assure la coordination.
Ce documentaire se concentre sur les opérations du réseau Gladio dans l’Italie et l’Allemagne des années 1960 à 1980. Les attentats de la piazza Fontana à Milan en 1969, celui de la gare de Bologne en août 1980, puis celui de la Fête de la Bière à Munich, quelques semaines plus tard, furent attribués à des anarchistes ou à l’extrême gauche. On saura plus tard qu’ils étaient l’oeuvre de l’extrême droite. Il a fallu attendre le 3 août 1990 pour que le Premier ministre italien Giulio Andreotti révèle l’existence du Gladio et ses ramifications en Europe.
Documentaire d’Arte de 2010 des réalisateurs Frank Gutermuth et Wolfgang Schoen, 85mn.
En complément: Interview de Daniele Ganser, historien suisse: Les sales guerres de l’OTAN – L’héritage de l’opération Gladio:
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Il me semble qu’il y a également eu des révélations officielles sur Gladio en Belgique. Mes archives sont trop fouillis pour trouver les sources de suite.
Un sujet connexe à creuser est le lien étroit entre ce pouvoir financier apatride et le pouvoir des mafias nationales qui se sont elles aussi mondialisés. Tous ces groupes partagent une même idéologie, à savoir l’avidité du pouvoir. Ils échangent en permanence, assurant chacun un rôle.
C’est important à comprendre car on nous dresse un portrait inverse afin de justifier les mesures coercitives présentées pour la lutte contre la drogue, contre l’évasion fiscale, contre la criminalité en générale, etc. Sauf que c’est précisément l’inverse, y compris pour les petits délinquants de quartier, cette criminalité sert les intérêts des « maîtres du monde » et donc aussi des « États » autoproclamés qui en sont une expression. Qui d’autres sèment la terreur (vivez en cité et vous verrez) et le chaos sur le terrain (en plus de leur soi-disant chasseur, les forces de l’ordre, quel ordre, mystère) et distribuent la drogue qui anesthésiera les gens ? Tout ce petit monde, bien qu’ils se pensent opposés au système en sont en réalité les rouages, c’est, comme pour tous les autres, leur lâcheté et leur stupidité les mène à n’être que des pions, des choses profitables au système.
C’est ce général américain qui avait compris son rôle : https://www.monde-diplomatique.fr/1983/06/BUTLER/37395
On appelle « politique » ce qui n’est que de l’affairisme et de l’opportunisme visant à satisfaire ses propres intérêts (ego centrisme à outrance pour tous de l’après guerre, voir Clouscard et Michéa : https://www.youtube.com/@Le_Precepteur/search?query=mich%C3%A9a). Là aussi cette « politique » est étroitement lié aux mafias locales. D’ailleurs on a plus été témoin d’une migration du grand banditisme vers la « politique » qu’autre chose. Les partis dit politiques ont leur milice, ils menacent et assassinent, la « politique » c’est l’appétit, l’avidité du pouvoir à petite échelle (bien en dessous de la finance, à laquelle ils ne s’en prennent jamais à part dans les discours de propagande). Il faut arrêter de parler d’État profond pour parler de ces gens là, l’État qui est profond c’est celui qui est derrière, c’est à dire ce pouvoir financier apatride qui œuvre dans l’ombre. La seule partie qu’on voit est l’expression de cet État profond à travers tous ces éléments du spectacle bien visible, dont les pseudo politiciens, les pseudos journalistes, etc.
Je vous recommande le super film « L’aventure c’est l’aventure ». Non seulement c’est une partie de rigolade assurée, mais c’est aussi la dénonciation de nombreuses choses :
– la migration de la criminalité vers la politique
– les faux attentats, c’est à dire les opérations sous faux drapeaux
– l’utilisation d’idéologie « politique » comme le communisme pour servir le pouvoir
– la dénonciation du sexisme
– la collusion entre État et mafia criminelle
– peut être d’autres choses que j’ai oubliées
https://www.youtube.com/watch?v=QLE5IAV3_Ic