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Le journalisme, une victime consentante de la crise?

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La journaliste Amèle Debey poursuit depuis une année une activité méritoire avec son Impertinent média. Proposant des perspectives à la fois pertinentes et ouvertes, avec un équilibre rare entre la liberté de ton et de pensée et la rigueur journalistique, elle fait vivre un repère qui a passablement disparu hélas des médias installés.

Ce qui à la fois apporte une réelle valeur ajoutée au paysage médiatique, mais nous fait aussi regretter avec une évidente nostalgie une époque pas si lointaine où la presse ne se sentait pas le besoin impérieux de coller à la version des autorités en s’interdisant toute question autre que de pure forme.

Elle aborde ici cette question -grave et sérieuse- de la dérive journalistique sans précédent que nous subissons depuis une année et qui est aussi à l’origine du présent site. Si les médias faisaient leur travail, celui-ci serait inutile. Mais ne le faisant pas ou mal, la conséquence est que des éléments de compréhension essentiels sont gardés à distance de l’opinion publique, ce qui pose évidemment problème.

Tout l’intérêt de l’article référencé ici est que l’auteure évite de tirer à boulets rouges sur sa profession comme sont de plus en plus souvent tentés de le faire celles et ceux que le manque de rigueur de la presse frustre, navre ou consterne. Sans esquiver les question (bien en contraire, Mme Debey les met fort bien en exergue), elle conserve un regard compréhensif et tendre pour ses confrères et consoeurs.

Il en résulte un article de belle tenue, audacieux, intelligent et nuancé. Bref, un journalisme qui fait honneur à la profession et correspond à celui qu’on aime et qui nous manque cruellement depuis une année…

Après les politiciens et les scientifiques porteurs de la parole d’Etat, les journalistes ont certainement été les plus malmenés depuis le début de la crise Covid. D’ailleurs, au sein même du métier, ils sont nombreux à penser qu’il y a de quoi. Cela a été dit et répété: la grande majorité des médias suivent bien docilement le narratif officiel sans remettre en question ses nombreuses incohérences, pour ensuite se demander «pourquoi tant de haine?» lorsqu’ils récoltent une levée de boucliers, tout aussi regrettable puisse-t-elle être sur la forme. Il y a de quoi s’interroger: pourquoi les médias ont-ils renoncé à leur rôle de chiens de garde de la démocratie, au moment même où le peuple en avait le plus besoin? Chers confrères, la question devrait plutôt être: «pourquoi si peu d’esprit critique?»

Suite de l’article sur l’Impertinent média : cliquer ici.