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C’est fait : le gouvernement suisse étend l’utilisation du pass sanitaire

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C’était dans l’air depuis des semaines, c’est désormais officiel : le certificat Covid – appellation suisse du pass sanitaire – devient le sésame obligatoire pour accéder aux restaurants, lieux de culture et de loisirs, centres de fitness, piscines, etc. Ainsi en a décidé hier le Conseil fédéral, suscitant des réactions contrastées.

L’usage étendu du certificat Covid sera en vigueur pour les plus de 16 ans, dès le lundi 13 septembre. Il le restera en principe jusqu’au 24 janvier prochain, selon l’évolution de la situation sanitaire.

L’annonce a été accueillie par une manifestation spontanée d’opposants devant le Palais fédéral, à Berne, se prolongeant dans la soirée au son des cloches, de voix scandant “Liberté” et de concerts improvisés.

Le gouvernement fait donc fi des oppositions de certaines faîtières de l’économie comme l’USAM (Union suisse des arts et métiers) ou Gastrosuisse (hôtellerie-restauration). Cette dernière “regrette” la décision et juge la mesure “disproportionnée”.

A l’opposé de cette désapprobation, l’EPFL et les universités de Lausanne et Neuchâtel sont immédiatement rentrées dans le rang et ont annoncé ce jour rendre le certificat obligatoire.

Aux oubliettes aussi les déclarations récentes de la haut fonctionnaire de la santé Virginie Masserey, qui admettait le 3 août dernier dans un point presse la contagiosité “analogue” entre infectés vaccinés et infectés non vaccinés s’agissant du variant (dominant) Delta. Ce qui pointerait vers l’inutilité et l’incohérence de la mesure.

Le gouvernement persiste dans son argumentaire, brandissant la menace de surcharge hospitalière et l’épée de Damoclès de la réintroduction de fermetures. Selon Alain Berset, ministre de la Santé, le certificat Covid est “un retour des libertés”.

Ni les nombreuses manifestations populaires anti-passe en France et ailleurs, ni la réalité sanitaire tristement exemplaire d’Israël ne semblent non plus questionner la pertinence de la mesure aux yeux du gouvernement suisse. Rappelons que dans ce pays, le plus vacciné au monde, l’échec de la vaccination massive semble patent : en pleine flambée épidémique, il compte par exemple 47% de personnes hospitalisées dans un état grave ayant reçu l’injection (45% deux doses, 2% une dose). La baisse de l’efficacité des vaccins a été admise officiellement et désormais le passe sanitaire n’est plus valide si l’on a pas reçu une 3e dose.

Nombre d’opposants dénoncent une énième pression vaccinale déguisée, malgré la liberté vaccinale qui reste inscrite dans la loi suisse. A ce jour, 2,5 millions de citoyens de plus de 12 ans n’auraient pas reçu l’injection.

Pour enfoncer le clou, les tests admis dans le cadre du certificat seront désormais payants.

Pour les résistants, attachés à la liberté de choix et de circulation, vaccinés ou non, reste donc l’espoir de la votation du 28 novembre prochain sur le référendum demandant l’annulation du certificat Covid.

Sélection médiatique :
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Voir aussi sur CovidHub :

Variant Delta : vaccinés et non-vaccinés, tous contagieux ?
(pour revoir l’intervention de la haut fonctionnaire de l’OFSP Virginie Masserey)