Juriste et porte-parole de la campagne en Suisse romande, Michelle Cailler a lancé un appel vibrant, soulignant que le 28 novembre, le monde entier aura les yeux tournés vers la Suisse : « Je veux croire qu’un NON massif émergera des urnes, un NON à cette politique pseudo-sanitaire qui met à genoux notre société et sa moralité, ainsi que son économie. Nous devons montrer que nous sommes un peuple souverain, libre et responsable (…)»
Durant la conférence de presse, la porte-parole a égrené les raisons de l’opposition farouche aux durcissements de la Loi Covid, avec l’instauration du pass sanitaire.
Elle a rappelé que 40% des votants – soit une importante minorité – avaient exprimé leur opposition à une politique jugée excessive lors du premier référendum contre la Loi Covid, le 13 juin dernier. L’aboutissement d’un second référendum contre le durcissement de cette loi, ratifié au mois de mars, constitue un signal fort : 180’000 signatures avaient été récoltées en 26 jours – là où 50’000 suffisaient – soit un record historique.
Pour Michelle Cailler, le Parlement a abandonné son rôle de représentant du peuple et le Conseil fédéral a largement dépassé les bornes en imposant le certificat à un ensemble de lieux de loisirs, de culture et surtout de formation : les étudiants dépourvus du sésame sont exclus des cours, en violation de leur droit à la formation.
Ce certificat accorde des privilèges instaurant une véritable ségrégation entre les citoyens. Il impose de fait un système de traçage sacrifiant la vie privée sur l’autel de la pseudo-sécurité sanitaire, soulevant au passage un ensemble de questions en lien avec la sécurité personnelle et la protection des données.
La porte-parole s’est dite stupéfaite qu’il puisse sembler normal de discriminer certaines personnes, alors que n’existe pas d’obligation vaccinale en Suisse. Ce qui revient selon elle ni plus ni moins qu’à imposer un véritable apartheid sanitaire, s’apparentant à un régime totalitaire.
En conséquence, deux catégories de citoyens sont créées : ceux qui disposent de leurs droits d’une part, et les autres, les pestiférés, les réprouvés, avec des étiquettes déshonorantes plaquées sur eux par une bien-pensance déterminée à leur « pourrir la vie » en les bannissant de la vie en société.
Les Suisses savent-ils, a interpellé Michelle Cailler, que ce certificat est anticonstitutionnel ?
Il est en effet contraire à l’interdiction de l’inégalité de traitement nommée à l’article 8 alinéa 2 de la Constitution, ainsi qu’au droit à la non-discrimination, garanti par l’article 14 de la Convention européenne des droits de l’homme.
La juriste a aussi rappelé que le Conseil de l’Europe – dont la Suisse est membre depuis 1963 – a adopté au mois de janvier 2021 une résolution dont l’article 7.3.1 exige des états qu’ils s’assurent que les citoyennes et citoyens soient informés que la vaccination n’est pas obligatoire et ne subissent aucune pression (politique, sociale ou autre) pour se faire vacciner si ils ou elles ne le souhaitent pas.
Extorsion de consentement et usurpation constitutionnelle
La politique imposée revient à une obligation vaccinale déguisée, profondément contraire au principe fondamental du consentement libre et éclairé, estime Michelle Cailler. Exemple : avec les tests devenus payants, on cherche à contraindre la population par le porte-monnaie, ajoute-t-elle.
A l’heure où le gouvernement lutte contre la discrimination raciale, religieuse ou de genre, donner des avantages à certains citoyens parce qu’ils disposent d’un certificat relève de la dissonance cognitive et d’une incohérence crasse. Et consiste à créer « une société que nous avons combattue aux heures les plus sombres de notre histoire. »
La porte-parole rappelle que le peuple suisse est attaché à ses institutions et à la Constitution de sa patrie, bafouées par le certificat qui, faisant son entrée dans le droit suisse, a instauré une discrimination entre les individus, modifiant de facto sa Constitution.
Le Conseil fédéral s’est donc arrogé la souveraineté du peuple suisse, toute modification de la Constitution n’étant possible que si elle est soumise au vote, et adoptée à une double majorité du peuple et des cantons.
- Le Matin / Loi Covid: les opposants dénoncent un «apartheid sanitaire»: cliquer ici
- Heidi News / Les opposants à la loi Covid haussent le ton et évoquent un «apartheid sanitaire» : cliquer ici
Communiqué de presse du comité référendaire :
Le durcissement dangereux de la loi Covid, qui sera soumis au vote le 28 novembre prochain, conduira à la discrimination, à la surveillance de masse et à une vaccination forcée pour tous. Quiconque défend notre démocratie et s’oppose à la division des gens au sein de notre pays ne peut que voter NON aux mesures de durcissement de la loi Covid. C’est ce qu’ont affirmé les représentants de la campagne “NON à la loi Covid” aux médias le 12 octobre lors de leur conférence de presse de lancement de campagne.
NON à la surveillance de masse !
Josef Ender a été le premier à prendre la parole. Le porte-parole de l‘Aktionsbündnis Urkantone et de la campagne « NON au durcissement dangereux de la loi Covid » a expliqué sans ambiguïté ce que défend le Comité NON à la loi Covid : pour la liberté et la responsabilité individuelle, contre la division et la discrimination. A cet égard, le traçage numérique des contacts qui sera introduit avec le projet de loi est un des motifs centraux pour s’y opposer. Cette disposition permet à la Confédération de surveiller numériquement chaque personne en Suisse. Des quantités massives de données seront collectées. Josef Ender a surtout critiqué le fait qu‘il n’est mentionné nulle part qui est autorisé à accéder à ces données. Le mot « protection des données » n‘apparaît même pas dans la loi soumise au vote.
Le second point important concerne le pouvoir remis au Conseil fédéral, qui sera habilité à décider seul du renforcement ou de l‘assouplissement des mesures. Josef Ender a déclaré : « Cette extension de pouvoir signifie un transfert de pouvoir du parlement et du peuple vers le gouvernement. C‘est antidémocratique et dangereux. »
NON au mépris de la Constitution fédérale !
Sandro Meier, membre du comité des Amis de la Constitution et co-directeur de la campagne, a souligné l’importance de la Constitution fédérale et des principes selon lesquels tous les individus sont égaux devant la loi et que personne ne peut être discriminé. L’exigence de présenter un certificat Covid constitue à cet égard une discrimination à l’égard de quelque 2 millions de Suissesses et de Suisses. Comme le Conseil fédéral se garde bien d’annoncer une vaccination obligatoire, il compte sur l’obligation du certificat Covid pour forcer la vaccination. Ainsi, il n’impose rien d’autre qu’une vaccination obligatoire qui ne dit pas son nom. En conclusion, Sandro Meier a qualifié la discrimination induit par le certificat Covid “d’anticonstitutionnelle, inutile et totalement répréhensible”.
NON à la division de la Suisse !
Michelle Cailler est la porte-parole de la campagne NON à la loi Covid en Suisse romande. Elle a rappelé qu’une grande partie de la population suisse s’oppose à la politique du Conseil fédéral. La 13 juin dernier, 40% des gens ont voté NON à la loi Covid. Dans la foulée, les signatures pour le référendum ont été collectées en un temps record. Michelle Cailler n’a pas été surprise de cette mobilisation populaire spectaculaire. Elle a considéré que la liberté individuelle et la protection des données étaient en danger avec le durcissement de la loi Covid. A cet égard, en raison du certificat Covid, les Suissesses et les Suisses seront surveillés à chaque instant. Elle a également indiqué que la division de la société induite par la loi Covid était très problématique, car il faudrait faire une distinction entre les « bons » et les « mauvais » citoyens.
Télécharger le texte de Michelle Cailler (PDF)
NON à la discrimination contre les secondos !
Gzim Zymberi, représentant du mouvement de jeunes et d’étudiants MASS-VOLL ! qui ne cesse de croître, a fustigé l’alarmisme constant en Suisse, qui péjore particulièrement les plus jeunes. Il s’est dit également préoccupé par les certificats obligatoires dans les collèges et les universités. Les jeunes sont exclus de l’enseignement ou contraints de se faire vacciner. Il ne faut non plus pas oublier la gigantesque montagne de dettes qui sera laissée aux générations futures à la suite des mesures de confinement, parfois arbitraires.
Enfin, Gzim Zymberi a abordé la question de la discrimination à l’encontre des personnes d’origines étrangères, notamment ceux du Kosovo. Certains politiciens et médias les ont rendus responsables de l’engorgement des hôpitaux, ce qui, a-t-il rappelé, ne correspond plus à la Suisse démocratique, qui l’a autrefois accueilli à bras ouverts avec sa famille.
Il est important de lutter contre ces discriminations, a dit Gzim Zymberi, et c’est pourquoi il a conclu son discours par un appel à tous les Secondos de Suisse: “C’est pourquoi j’appelle tous les Secondos à s’engager activement pour les droits fondamentaux. Nous avons eu la chance de vivre jusqu’à maintenant dans une Suisse ouverte et libre.
Rendons à la Suisse ce qu’elle mérite : LA LIBERTÉ !”
NON à la vaccination forcée !
En tant que dernier intervenant, Daniel Trappitsch, du Réseau Choix vaccinal, a présenté ses arguments contre le durcissement extrême de la loi Covid. Il a rappelé que si le Conseil fédéral tente d’obtenir – par la contrainte – un taux de vaccination plus élevé qu’ilé ne l’est, c’est qu’il manque d’arguments.
Au début de la crise, il était dit qu’il s’agissait de protéger les hôpitaux et le système de santé de la surcharge. Dans l’intervalle, le total des lits de soins intensifs ont été réduit en Suisse. Pour Daniel Trapitsch, cette politique manque totalement de crédibilité. Bien que les chiffres soient en baisse constante, le certificat Covid vise à durcir encore plus les mesures contraignantes. Il appelle donc les Suissesses et les Suisses à faire un bon usage de leurs droits politiques et à mettre un grand “NON” dans les urnes le 28 novembre.