Le vendredi 23 avril s’est déroulée à Berne une conférence de presse du collectif Printemps2020, qui avait déposé la veille au parlement fédéral une pétition munie de 55’557 signatures réclamant la constitution d’une commission d’enquête indépendante pour faire toute la lumière sur les mesures Covid.
Un des tous premiers signataires de la pétition, l’anthropologue Jean-Dominique Michel, juge évidente la nécessité de mener une investigation rigoureuse sur la somme d’anomalies et d’incohérences observées (tant sur le plan sanitaire que sociétal) dans la gestion de cette épidémie.
Voici l’allocution qu’il a prononcée ainsi que le texte de son communiqué en tant que représentant de la Suisse romande à l’occasion de cette conférence de presse.
Covid : une commission d’enquête indépendante est absolument nécessaire !
Jean-Dominique Michel, anthropologue de la santé, Genève
L’épisode épidémique en cours depuis une année ne cesse de poser des questions. Alors que tous nos pays se sont préparés de longue date à pouvoir faire face à une pandémie cent à mille fois pire que le Covid-19, nous avons dû constater avec stupéfaction que les plans prévus, efficaces, n’ont pratiquement pas été appliqués[1].
A la place, nos autorités ont imposé de manière autoritaire des mesures qui n’avaient jamais été sérieusement envisagées car on les savait déjà inutiles et nocives.
Comme par exemple le confinement, une mesure moyenâgeuse dont nous savions qu’elle fait beaucoup plus de mal que de bien[2]. Une mesure imposée pourtant par la plupart des états en 2020, sur recommandation de l’OMS influencée par le Parti communiste chinois, comme cela a été révélé depuis[3].
Les trois conditions requises pour que des mesures limitant temporairement les droits fondamentaux soient acceptables sont qu’elles soient :
– absolument nécessaires,
– assurément efficaces et
– cadrées par une loi et limitées dans le temps.
Ni le port du masque en population générale, ni les confinements et fermetures, ni la mise en quarantaine de personnes saines[4], ni la multiplication à large échelle de tests PCR dévoyés[5] (donnant des résultats lourdement erronés) ni l’interdiction de traitements précoces employés avec succès dans d’autres pays[6], ni la fuite en avant vers une expérimentation génique (« vaccin ») à haut risque[7] ne répondent à ces conditions.
Les mesures prises ont précipité vers la précarité et/ou la faillite des centaines de milliers de restaurateurs, commerçants, indépendant et entrepreneurs, spoliés de leur droit de gagner honnêtement leur vie par des décisions arbitraires et absurdes. Elles ont impacté de manière dramatique la santé physique et psychique mais aussi la sécurité et les conditions de vie de la population. En pure perte.
Elles auront traumatisé la population de notre pays, qui a cru être exposée à un danger terrible alors que la mortalité 2020 aura été équivalente à celle de 2015 et que les personnes de moins de 70 ans n’auront couru aucun risque différent de n’importe quelle autre année[8] !
On a appris que la « Task Force scientifique » (en réalité un lobby) s’était auto-constituée et imposée au Conseil fédéral[9]. Ses prédictions et recommandations auront été une longue suite de faussetés et de communications alarmantes, normalement interdites par le code pénal (art. 258).
Toutes les données importantes (comme le nombre de « cas », le nombre d’hospitalisations et de décès dus au Covid[10] ou la surmortalité 2020) ont été biaisées ou manipulées d’une manière contraire aux bonnes pratiques dans une unique direction : entretenir la peur à tout prix.
La santé est, selon les organisations internationales[11], les centres d’éthique des universités[12] et les revues scientifiques[13], un des domaines les plus touchés par la corruption, y compris dans notre pays. Le British Medical Journal l’a exprimé aussi clairement que possible en novembre 2020 dans un retentissant éditorial intitulé « Lorsque la bonne science est réprimée par le complexe médico-politique, des gens meurent[14]. » :
La science est actuellement réprimée pour des raisons politiques et financières. Le Covid-19 a déclenché la corruption de l’État à grande échelle, et elle est nuisible à la santé publique. Les politiciens et l’industrie sont responsables de ce détournement opportuniste. Les scientifiques et les experts de la santé le sont également. La pandémie a révélé comment le complexe politico-médical peut être manipulé en cas d’urgence,
ajoutant :
Lorsque la bonne science est supprimée, les gens meurent.
Dans notre pays également, le Conseil fédéral semble avoir systématiquement pris le parti d’intérêts privés au détriment de la santé et de la sécurité de la population. La succession de mauvaises décisions appuyées sur de mauvaises recommandations réclame que soit réalisé un bilan sans concessions.
Laisser aux responsables de cette situation le soin d’évaluer leur action est incompatible avec le besoin de transparence, de rigueur et de probité nécessaire – toutes valeurs fondamentales qui ont été bien trop absentes jusqu’à aujourd’hui de la gestion de cette crise.
[1] Douste-Blazy Philippe, Maladie française – Pandémie : et pourtant tout avait été préparé ! L’Archipel, octobre 2020
[2] Ropert Pierre, Depuis 600 ans, « la quarantaine n’est absolument pas une solution », entretien avec Patrick Zylberman, professeur émérite d’histoire de la santé à l’Ecole des hautes études en santé publique (EHESP), France Culture, 4 mars 2020
Hel Guedj Johan-Frédérik, Nous avons eu recours à une mesure médiévale pour lutter contre une pandémie du XXIe siècle, entretien avec J Olivier Faure, historien de la santé, professeur d’Histoire à l’université de Lyon-III, L’Echo, 23 mai 2020
[3] Senger Michael P et al., The Chinese Communist Party’s Global Lockdown Fraud, Request for expedited federal investigation into scientific fraud in COVID‑19 public health policies, https://ccpgloballockdownfraud.medium.com/the-chinese-communist-partys-global-lockdown-fraud-88e1a7286c2b#_ftnref254
[4] Bendavid, E, Oh, C, Bhattacharya, J, Ioannidis, JPA. Assessing mandatory stay‐at‐home and business closure effects on the spread of COVID‐19. Eur J Clin Invest. 2021; 51:e13484
Prof Heneghan Carl & JeffersonTom, The ten worst Covid decision-making failures, The Spectator, 1 november 2020
[5] Stand for Health Freedom, The Problems with PCR Testing – Why Public Officials Shouldn’t Base Restrictions on PCR Tests, February 3, 2021. https://standforhealthfreedom.com/wp-content/uploads/2021/01/The-Problems-With-PCR-Testing.pdf
[6] Italie : les traitements précoces marchent et sont approuvés par le Sénat italien, Dr Stramezz, Les Débriefings, France Soir, 11 avril 2021
Dr Maudrux Gérard, Pourquoi l’Ivermectine est probablement le meilleur traitement de la Covid, Le Blog de Laurent Mucchielli, Mediapart, 25 févr. 2021
[7] Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique, Covid-19 : Rapport d’expertise sur les vaccins ayant recours aux technologies OGM, 25 décembre 2020, https://criigen.org/rapport-dexpertise-sur-les-vaccins-genetiquement-modifie/
[8] Balli-Frantz Fabien, Coronavirus / Covid-19: bilan préliminaire de la mortalité en 2020, Bon pour la tête, 11 janvier 2021
Pavan Vincent, Mortalité : on ne meurt pas plus en 2020 qu’en 2015, Conseil scientifique indépendant (vidéo) 19 avril 2021, https://www.youtube.com/watch?v=8y6jwsbs7DQ
Fernique Thomas, It’s the demography, stupid !, Université Sorbonne Paris-Nord, https://lipn.univ-paris13.fr/~fernique/temp/covid_demographie.pdf
[9] Riva Catherine et Tinari Serena, Science en mode pandémique : l’étrange cas de la Swiss National COVID-19 Science Task Force, Re-check.ch, 19 février 2021
[10] Held-Khawam Liliane, COVID, Les statistiques suisses tournent à la farce ! Les preuves de la falsification s’accumulent, 21 février, https://lilianeheldkhawam.com/2021/02/21/covid-les-statistiques-suisses-tournent-a-la-farce-les-preuves-de-la-falsification-saccumulent/
[11] Rapport de la commission au conseil et au parlement européen, Rapport anticorruption de l’UE, 3 février 2014, https://ec.europa.eu/home-affairs/sites/default/files/e-library/documents/policies/organized-crime-and-human-trafficking/corruption/docs/acr_2014_fr.pdf
[12] Rodwin, Marc A., Institutional Corruption and the Pharmaceutical Policy (December 6, 2013). Journal of Law, Medicine and Ethics, Vol. 41, p, 544, 2013, Suffolk University Law School Research Paper No. 13-25, Available at SSRN: https://ssrn.com/abstract=2298140
[13] Horton Richard, Offline: What is medicine’s 5 sigma?, The Lancet, Volume 385, ISSUE 9976, P1380, April 11, 2015 https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(15)60696-1/fulltext#articleInformation
[14] Abbasi K. Covid-19: politicisation, “corruption,” and suppression of science, BMJ 2020; 371 :m4425 doi:10.1136/bmj.m4425
Texte de la pétition Printemps2020 en format pdf : cliquer ici.
N.B. Jean-Dominique Michel est membre du comité et responsable éditorial de CovidHub. Ses analyses et prises de position n’engagent pas CovidHub, dont la mission est de présenter des perspectives comme contributions au débat sans en endosser aucune.