Une mise au point d’Amèle Debey pour CovidHub.
“Aujourd’hui, Philippe a été témoin d’un truc invraisemblable. Le service de la voirie de Lausanne enlevait les affiches du NON quartier par quartier… À Morges, il n’en reste presque plus non plus… Si jamais quelques-uns pensent qu’on n’est pas manipulés, c’est une histoire à raconter !”
Voici le post qui circule depuis samedi sur Facebook.
Abondamment relayé d’une plateforme à l’autre, ce message a rapidement fait office de preuve, pour les opposants, que l’on cherchait à influencer la campagne, à une semaine des résultats du scrutin.
Cependant, l’explication est bien moins captivante que cela.
Affichage sauvage interdit, quelle que soit la teneur du message
Contacté, Stéphane Beaudinot, chef du Service de la propreté urbaine, explique: “Tout affichage sauvage est interdit quelle que soit la teneur du message imprimé sur les affiches. De plus, l’affichage politique sur les panneaux destinés à l’affichage libre et à but idéal n’est pas admis à Lausanne. C’est pourquoi ces affiches ont été retirées. Les différents groupes d’intérêt qui défendent un point de vue lors de votations fédérales (environ 4x/an), respectent systématiquement ces dispositions et cela ne pose en principe aucun problème. Ils utilisent les canaux privés (annonces presse, affichage, autres médias et domaine privé).”
Selon lui, le personnel communal a donc “traité les affiches en question d’une manière conforme à la pratique usuelle, sans aucune appréciation quant au message”.
Incident similaire à Neuchâtel
Ce n’est pas la première fois que ces affiches, d’un nombre impressionnant grâce à l’implication financière de nombreux mécènes, se retrouvent à la poubelle. Fin octobre, Arcinfo relatait un incident similaire lorsque des banderoles aux couleurs du Non ont été retirées de l’espace public à la Grande Beroche, dans le canton de Neuchâtel.
Le conseiller communal en charge, notamment, de l’aménagement du territoire expliquait alors le retrait de ces affiches par leur positionnement sur un terrain propriété de la commune.
Grincements de dents à Genève aussi
Comme nous le relations à la même période, le Canton de Genève aussi a eu maille à partir avec les opposants à la loi Covid en raison des affiches. En effet, les Amis de la Constitution ont publié un communiqué accusant l’Etat du bout du lac de sabotage de leur campagne, à cause d’une modification de date d’inscription pour avoir le droit de poser des affiches sur les panneaux officiels.