Republication de Cara.news
Regards croisés de deux brillants esprits, décodeurs de la première heure de la crise en cours, ayant en commun l’anthropologie, la curiosité, la vision panoramique et l’humour.
Au cours de ce septième dialogue, Philippe Bobola et Jean-Dominique Michel font un point de situation, quatre ans après le déclenchement de la crise Covid. Celle-ci a été la porte d’entrée dans une crise multifacette dont les ramifications n’en finissent pas de nous surprendre. Dans quel monde vivons-nous réellement ? Quels sont les enjeux apparents et sous-jacents ? Qui sont les acteurs, visibles et invisibles impliqués ? Quels sont nos moyens d’action ? Et quel futur souhaitons-nous construire ?
Beaucoup de questions auxquelles nos intervenants apportent chacun leurs réponses dans un dialogue tous azimuts, interpellant et stimulant.
Le grand effondrement de notre monde occidental se passera rapidement, à l’échelle de l’histoire. Tous les trous dans la montagne fière qui ne veut pas d’autres sommets plus hauts qu’elle, vont provoquer un écroulement tellement rapide de sa Majesté, Impératrice de tous les peuples, que tous ses assujettis, trop fiers de leur grandeur, seront sidérés par l’ampleur du désastre. Incapable d’opérer des solutions sans injonctions ni directives, incapable de raisonner de manière autonome, incapable de remise en question fondamentale, perdu dans ses achats compulsifs et sa course à l’échalotte, orgueilleux et en même temps tellement apeuré de perdre son statut, son rang, son masque en or, le quidam du XXIè siècle en Occident doit s’adapter ou disparaître.
D’une main, alimenter en armes des conflits, boire les larmes de ceux qui les subissent et se rassasier de leurs richesses volées et de leurs territoires et, de l’autre, brandir religieusement le sceptre de l’inclusion, de la liberté, de la démocratie et du respect des minorités. Schizophrénie, paranoïa, dédoublement, détriplement de la personnalité atteint tous les niveaux de la société aux cerveaux essorés de toute culture, de toute philosophie, de toute spiritualité, de toute érudition, et aux corps oedématiés de toxines pornographiques, de comportements hédonistes, de dévotion et d’asservissement à celui qui possède beaucoup, qui plaît, qui charme, qui vous promet, qui vous demande votre confiance. À celui également qui vous convainc que c’est ceci et cela que vous devez posséder pour être heureux, mais qu’il n’y en aura pas pour tout le monde. Battez-vous alors pour acquérir et devenir. Devenir vide, creux, comme la montagne qui va s’effondrer.
Quelques critiques sur la “sexualité des enfants”.
1. Définition de la définition.
La question de la définition est une question philosophique et non linguistique ou anthropologique.
A. En science une définition doit être adéquate au champ de recherche (on ne peut pas se contenter d’ouvrir un dictionnaire et de choisir une des définitions proposées ou de toutes les collectionner).
B. Une définition valable doit respecter les critères de la définition, pour ce faire il faut savoir ce qu’est une définition (autrement dit avoir défini la définition).
Explication en 3 minutes chrono sur France culture :
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-pourquoi-du-comment-philo/qu-est-ce-qu-une-bonne-definition-5035330
Une définition doit comporter une différence spécifique pour que l’on ne confonde pas son objet avec un autre (un homme n’est pas simplement un animal mais un animal raisonnable).
2. Bonne et mauvaise définition de la sexualité.
A. Vous dites «La sexualité c’est ce qui procède du fait d’être sexué».
Pourquoi est-ce une mauvaise définition ? Parce qu’elle ne permet pas de poser la question de la sexualité des enfants. L’enfant a une sexualité simplement en ayant un sexe et rien ne permet de différencier la «sexualité de la miction» d’un nouveau né ou la «sexualité du questionnement» de l’enfant sur ses origine (les pulsions infantiles de Freud) de la sexualité adulte. Cette définition ne satisfait pas au critère basique d’une définition, la spécificité (relative à l’organe) est trop large.
B. La sexualité est ce qui procède (non du fait d’être sexué mais) des fonctions sexuelles, lesquelles sont la reproduction et l’orgasme. Or ces fonctions sont immatures chez l’enfant prépubères, donc l’enfant n’a pas de sexualité. CQFD.
Cette définition est correct (la spécificité étant relative à la fonction de l’organe), elle permet de raisonner et répondre à la question. A noter que cette définition est celle des experts (pédopsychiatres, psychologues spécialisés dans l’enfance et psychotraumatologues) ainsi que du bon sens commun, alors que la première est celle des sexologues de l’Institut Kinsey en premier chef et des pédophiles ou pédocriminels.
3. Une erreur ou un mensonge.
«Confondre la sexualité avec le rapport sexuel, évidemment que les enfants n’ont pas de rapport sexuel. Ah ah ah»
Personne n’a jamais soutenu que la sexualité des enfants c’était la copulation. Par contre l’OMS et l’IPPF ainsi que votre ami le sexologue Chatton, affirment que les enfants se masturbent et ont des orgasmes. Le pensez-vous également ?
4. Deux exemples de Novlangue
«La sexualité adulte» est une expression redondante et «La sexualité de l’enfant» est un paradoxe qui sidère la pensée, puisque la sexualité est adulte.
Parler d’une sexualité de l’enfant (auto-centrée) différente de la sexualité adulte (centrée sur un partenaire) est une imposture puisqu’on donne aux enfants la même capacité orgasmique que l’adulte, la seule différence résidant dans la procréation. La technique pour atteindre l’orgasme (masturbation ou relation sexuelle) pourra alors évoluer en fonction des «capacités évolutives de l’enfant» ou de son «développement psychosexuel» pour finalement permettre une normalisation d’une «pédophile consentante».
5. Manipulation des sexologues de l’OMS et de l’IPPF
A. Créer un problème : la sexualité de l’enfant.
En choisissant une mauvaise définition pour la sexualité et pour l’enfant (qui est non une personne prépubère mais de moins de 18 ans), l’OMS apporte de la confusion et permet de parler d’une sexualité infantile dès la naissance. Celle-ci ne relève pas seulement d’une pseudo sexualité (en rapport avec la sensorialité ou le questionnement) mais aussi d’une sexualité adulte par définition, avec une capacité orgasmique (par la masturbation).
B. Apporter une solution : l’éducation sexuelle et les droits sexuels.
Un enfant sexuel dès la naissance ne peut pas simplement être abandonné à lui-même. Heureusement l’OMS apporte la solution, l’éducation sexuelle dès la naissance comportant l’apprentissage de la masturbation et du consentement afin qu’il atteigne au plus vite son plein potentiel sexuelle pour jouir de tous ses droits sexuels, notamment en devenant un partenaire sexuel (Droits sexuel à l’autonomie).
C. Justifier le problème par la solution : la sexualisation.
Le comportement sexualisé (qui n’est que la résultante d’un traumatisme), sera alors interprété comme une manifestation de la sexualité. Un cercle vicieux se referme (plus de sexualisation donc plus d’éducation sexuelle donc plus de sexualisation, etc.)
6. Inversion accusatoire.
«Et puisque ce collectif n’a cessez de disqualifier les autre (…), il n’y a pas eu d’unité et ces programmes sont en train d’être mis en place».
«Si c’est une opération de noyautage et d’opposition contrôlée c’est très réussi, mais je pense pas que ce soir forcément le cas».
En disant «pas forcément» vous voulez dire peut-être ?
Refuser la solution de l’OMS et de l’IPPF («éducation sexuelle» et «droits sexuels») ne peut se faire qu’en refusant de valider le faux problème («sexualité des enfants»). Car on ne peut pas lutter contre des conséquences en acceptant la cause de leur production, c’est comme si on voulait lutter contre les inondations en validant l’érosion des sols par l’agriculture intensive.
7. Preuve de l’absence de sexualité des enfants.
Celle-ci est apportée par les psychotraumatologues, en effet un enfant prépubère est toujours traumatisé au contact de la sexualité. Si l’enfant ne peut intégrer un acte sexuel (de quelque nature que ce soit, y compris masturbatoire) ou une exposition à de la pornographie, c’est précisément parce qu’il n’existe pas quelque chose comme une sexualité infantile.
Si l’enfant avait une sexualité, on pourrait alors imaginer un acte sexuel non traumatisant, c’est la «pédophilie consentante» que veut nous vendre les «droit sexuels». Or l’acte pédocriminel est toujours traumatisant. Donc les enfants n’ont pas de sexualité. CQFD.
Vous pourrez dire que je me répète mais c’est parce que vous tenez toujours le même discours sans tenir compte de mes remarques. Vous qualifiez de «délirant» ceux qui critique la «sexualité des enfants» et puis vous les censurer et, en même temps, vous vous présentez comme le champion de la rationalité, victime de la radicalisation des uns et des autres.
«Vous voyez ce que je veux dire ?»
P.S.
J’invite chacun à télécharger (au format PDF) un échange supprimé par Jean-Dominique Michel :
https://drive.google.com/file/d/1gK-pKdGkgtXLbia7f2_c3h-YPFsX-b1A/view
Suite à cette censure je ne peux plus commenter sur sa chaîne Youtube ni sur Odysee.