Italie: vaccins Covid mis en cause par le n°2 de la santé?

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Marcello Gemmato, sous-secrétaire d’État italien à la Santé, a généré un tollé à la télévision publique Rai le 14 novembre 2022. À la question de savoir si l’Italie aurait connu un bilan plus grave sans les vaccins Covid, il a répliqué “C’est vous qui le dites. Nous n’avons pas la charge de la preuve inverse”. “Je ne tombe pas dans le piège de me positionner pour ou contre les vaccins”, a-t-il ajouté. Gemmato, spécialisé en pharmacie hospitalière, était député au Parlement italien avant sa nomination début novembre,

Ses propos ont déclenché de vives réactions haineuses, certaines personnalités l’exhortant même à démissionner, invoquant la “science” et rappelant son appartenance à une droite qualifiée d’extrême et de fasciste.

Il fait marche arrière

Marcello Gemmato a réagi mardi dans un communiqué en affirmant que ses propos avaient été instrumentalisés, exposés hors de leur contexte et que “les vaccins sont des armes précieuses contre le Covid”.

“Quoi qu’il en soit, précise-t-il au quotidien Repubblica, disons que nous avons eu un nombre élevé de décès, près de 180’000. L’autre soir, je voulais parler de cela, de choses comme l’absence d’un plan national de lutte contre la pandémie ou le manque d’assistance territoriale. Aldo Cazzullo [le présentateur de la RAI] m’a interrompu en abordant le sujet des vaccins. J’ai répondu de cette manière, sans doute en partie parce que je ne voulais pas retomber dans le schéma selon lequel nous parlions des vaccins mais pas des erreurs qui ont conduit à un nombre élevé de décès”.

A-t-il succombé à la pression pour modifier son discours ou a-t-il vraiment mal exprimé ses pensées lors de cette émission? Quoi qu’il en soit, cet épisode montre que la société italienne n’est pas encore prête à mener un débat dépassionné et factuel sur la crise du Covid.

Sources: