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1,3 million d’euros d’indemnisation pour un Guillain-Barré vaccinal

En Australie, plus de 2000 victimes des vaccins Covid sont en passe d'obtenir de confortables dédommagements. Souvent via de généreux arrangements à l'amiable.

Chris Nemeth, victime australienne du vaccin Covid d'AstraZeneca
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Les autorités australiennes semblent préférer verser des millions dans des arrangements à l’amiable plutôt que de risquer des procès au pénal. C’est ce qui ressort d’un reportage de la chaîne TV australienne 7NEWS qui donne la parole à une avocate défendant une centaines de victimes des vaccins Covid ainsi qu’à l’un d’entre eux, Chris Nemeth, un quadragénaire dont la vie a complètement basculé après une injection.

En chaise roulante du jour au lendemain

Le cauchemar de Chris Nemeth (49 ans) a débuté en 2021, deux semaines après l’inoculation du vaccin AstraZeneca.

Il s’est retrouvé du jour au lendemain en fauteuil roulant, ne pouvant plus marcher ni travailler, après avoir développé une version accélérée d’une maladie neurologique chronique appelée polyneuropathie inflammatoire démyélinisante chronique (PIDC).

Selon le portail passeport santé, “les scientifiques pensent que la maladie est provoquée par une réaction auto-immune qui endommage la gaine de myéline autour des nerfs”. Cette pathologie est très similaire au syndrome de Guillain-Barré (SGB) si ce n’est que ses effets ne se cantonnent pas que sur le court-terme. La majorité des patients atteints de PIDC souffrent de complications et de récidives sur de nombreuses années.

Chris Nemeth fait partie des plus de 2000 Australiens qui ont déposé un dossier de demande de compensation auprès du gouvernement, grâce à l’engagement de Me Tanya Neilson, représentant une centaine de victimes. Malgré ses traitements, lui comme beaucoup d’autres n’ont pas retrouvé leur vie d’avant. Il réclame pour ce préjudice “plusieurs millions de dollars” (1 AUD=0,60 euros), selon 7NEWS.

Contacté par notre rédaction, Chris Nemeth nous indique que sa demande est toujours en phase d’évaluation par le programme d’indemnisation du gouvernement pour les vaccins Covid et qu’il ne devrait pas recevoir une décision avant février 2024, soit presque trois ans après les faits. Et que depuis le reportage de 7NEWS, il a été contacté par de nombreuses personnes souffrant des mêmes troubles.

Enveloppe généreuse pour un cas similaire

Me Tanya Neilson, avocate de victimes australiennes

Chris Nemeth reste optimiste car une autre victime défendue par son avocate va finalement recevoir l’équivalent de 1,3 million d’euros, dans un arrangement à l’amiable avec les autorités, pour un syndrome de Guillain-Barré.

Une enveloppe beaucoup plus généreuse que la moyenne des indemnisations usuelles (environ 20’000 euros), ce qui laisse penser que l’Etat craignait peut-être des poursuites au pénal pour la mise sur le marché d’un produit dangereux. Cela donne espoir à Chris Nemeth pour qu’il soit également indemnisé dans un même ordre de grandeur.

Les fabricants ont imposé une clause d’irresponsabilité: aux Etats de payer

On sait aujourd’hui que les données préliminaires fournies par les fabricants avant le début des campagnes de vaccination faisaient état de nombreux dégâts vaccinaux, pour des produits d’une faible efficacité et d’une durée d’immunisation semblant très courte.

Pour se prémunir contre toute mauvaise surprise, les fabricants ont fait signer des contrats d’achat précisant que les vaccins n’étaient pas encore suffisamment testés pour leurs effets secondaires et qu’ils ne pouvaient pas être tenus responsables en cas de problème.

C’est pour cette raison que c’est à la collectivité aujourd’hui d’assumer les conséquences de l’autorisation de mise sur le marché de ces vaccins anti-Covid, également financièrement.

“Où est passé AstraZeneca?”

En janvier 2022, le journal Ouest-France se demandait “où est passé AstraZeneca ?”.

L’article décrit un premier épisode de mars 2021 lors duquel le Comité d’évaluation des risques en pharmacovigilance de l’Agence européenne des médicaments (EMA) avait “revu la place du vaccin dans la campagne” en raison de la survenue d’événements thromboemboliques et de troubles de la coagulation en France et dans plusieurs pays européens.

Après une suspension temporaire, il avait été réhabilité mais uniquement pour les plus de 55 ans, poursuivait Ouest-France :

Le Comité d’évaluation des risques en pharmacovigilance « estimait alors que le nombre global d’événements thromboemboliques rapportés après la vaccination est inférieur à celui attendu dans la population générale.

Cette formulation, bien que rassurante, pouvait conduire à penser que ce vaccin serait efficace contre les thromboses et les embolies. C’est pourtant bien l’inverse qui a été observé, surtout chez les personnes de moins de 55 ans, ce qui a mené ce vaccin à être abandonné et terni par une mauvaise réputation. Fin mars 2021, AstraZeneca le rebaptise “Vaxzevria”.

“Pénurie” ou réels problèmes graves ?

Après cet épisode et presque huit millions de doses administrées – il était alors le deuxième plus utilisé en France – ce vaccin a progressivement disparu des radars. Officiellement, c’était justifié par une “pénurie” et par le fait que les produits de Pfizer et Moderna étaient “plus efficaces”.

Les véritables raisons sont probablement moins anodines. France Bleu rapportait en 2021 que plusieurs plaintes avaient été déposées pour homicide involontaire suite à des décès suspects potentiellement liés à ce vaccin, notamment chez des jeunes en bonne santé. Combien de cas sont passés sous les radars ?

La Suisse n’a jamais approuvé ce vaccin

Swissmedic, l’agence suisse du médicament, estimait en février 2021 que des études supplémentaires étaient nécessaires et que les données disponibles ne permettaient pas encore « de conclure à un rapport bénéfice-risque positif ». De nombreux autres pays ont de manière successive retiré ce vaccin de leur arsenal anti-Covid, plus ou moins discrètement.

Chute de l’indice de confiance

Une étude a quantifié l’impact de ces retraits du vaccin d’AstraZeneca sur la confiance de la population par rapport aux vaccins Covid.

Dans les pays directement concernés par une décision de retrait, comme le Danemark, la Suède, l’Allemagne, la France et l’Italie, l’indice de confiance a baissé de 11% après les annonces publiques de leurs autorités sanitaires respectives.

Les auteurs de l’étude précisent qu’il ne s’agit pas de “suggérer aux autorités sanitaires de ne pas divulguer de manière transparente des informations négatives sur les vaccins”.

Ils citent une autre étude expérimentale qui a montré “que si une telle transparence peut entraver l’acceptation des vaccins à court terme, elle peut renforcer la confiance dans les autorités sanitaires sur le long-terme”.

Doses douteuses généreusement offertes aux pays pauvres

Le 3 septembre 2021, connaissant pourtant ce bilan préoccupant, l’Union européenne avait signé un accord portant sur l’achat de 65 millions de doses supplémentaires à AstraZeneca, comme le confirmait le laboratoire pharmaceutique à Ouest-France :

Pour l’Europe, après la signature d’un accord avec l’Union européenne le 3 septembre 2021, AstraZeneca s’est engagé à fournir, pour 2022, 65 millions de doses de son vaccin Vaxzevria d’ici à la fin du mois de mars 2022, ce qui portera le nombre total de doses livrées à 300 millions. Ces doses sont ensuite réparties dans les différents pays de l’Union européenne, dont la France, au prorata de la population de chaque pays.

La Direction générale de la santé (DGS) avait alors confirmé que “toutes ces nouvelles livraisons à la France de vaccins contre le Covid-19 d’AstraZeneca prévues sont désormais destinées aux dons”, via le programme COVAX, co-dirigé par la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), Gavi (l’Alliance du Vaccin) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

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