« Il y a d’autres problèmes de santé à régler »

Entretien RTS avec Valérie d'Acremont, infectiologue

Professeure à l’Université de Lausanne, Valérie d’Acremont a posé un jalon bienvenu pour sortir de la focalisation des énergies sur le Covid.

Souhaite-t-on continuer avec une vision biomédicale du problème, avec l’objectif risque zéro et zéro cas de Covid ?
Ou est-il temps de revenir à une vision plus intégrée, en se rappelant qu’il y a bien d’autres problèmes de santé publique à régler.

C’est en substance la question qu’elle a soulevée lors de ce bref entretien sur la RTS (télévision publique suisse), le 3 novembre dernier.

« Il y a par exemple 3000 morts chaque année dus à la pollution », a-t-elle rappelé, ou encore une vague d’obésité chez les jeunes découlant en partie des mesures prises contre le virus. « Peut-être faut-il accepter désormais un petit risque » a-t-elle suggéré concernant le Covid.

Si elle soutient l’effort vaccinal en cours en regard de l’augmentation actuelle du nombre de « cas », elle nuance : « Oui, il y a bien une 5e vague en termes d’infections, mais qui ne se traduira pas par une vague de décès ni nécessairement d’hospitalisations en soins intensifs. »

Interrogée sur la pertinence de maintenir le pass sanitaire, elle se positionne clairement : « Pour les secteurs essentiels comme la formation, il faut lâcher ce certificat sanitaire ».

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