« Il faut revenir à des États-Nations au service des peuples »

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Valérie Bugault, docteure en droit, ancienne avocate fiscaliste, sera en conférence à Etoy (Suisse) le 4 juin.

Reconvertie dans la géopolitique juridique et économique, elle nous met en garde contre le danger de la mise en œuvre du rêve des globalistes. Très attachée à la diversité politique et culturelle, elle s’oppose à un gouvernement mondial unique et propose une refonte de l’État au service des populations. Retour au bon sens et aux libertés.

La crise autour du Covid nous offre une opportunité historique de réinventer le monde de demain en changeant de paradigme économique et social. Deux futurs possibles semblent se profiler, mis en œuvre principalement par deux principes structurels, chacun émanant d’un égrégore de comportements, en apparence, opposés. L’enjeu qui se joue aujourd’hui sur la planète autour de cette crise est plus un assemblage de fréquences et de valeurs collectives que de personnes. Le Covid a mis ouvertement en exergue la dualité qui nous traverse, un champ vibratoire étant au service de la vie et des lois naturelles, et l’autre, en faveur d’une gouvernance mondiale dirigée par la technocratie et la grande finance mondiale, œuvrant à la création d’énormes conglomérats économiques appuyés sur les banques et dont la vocation est l’accaparement des richesses. Les uns se rassurent par la transcendance, les autres par le matérialisme et le contrôle de l’homme par l’homme. Les uns font confiance à la vie. Les autres s’en remettent aux États et aux institutions. À partir de ce postulat, deux grandes directions se dessinent. C’est le combat de deux rêves collectifs distincts. Le premier donne la priorité à la souveraineté individuelle en partenariat avec les États-Nations, l’intelligence de vie et la spontanéité des mouvements de l’existence. Le second préfère s’organiser autour de la haute finance internationale et ses règlementations voraces.

De façon sournoise depuis le XVIIIe siècle, nous sommes collectivement entrés dans une ère qui interdit le libre arbitre humain au profit exclusif des puissances financières qui se sont emparées réellement et anonymement du pouvoir. Ce changement de paradigme s’est opéré par la double prise de contrôle monétaire et politique par les puissances d’argent. Elle s’est faite de façon directe par la centralisation de la gestion monétaire dans les mains des banquiers au moyen de la création de « banques centrales. La prise de contrôle politique fut plus sournoise ; elle s’est réalisée par l’avènement et la généralisation d’un système politique axé autour du parlementarisme représentatif et d’une pseudo séparation des pouvoirs (qui est en réalité une disparition du pouvoir politique), dans lequel la vie politique a été captée par les « partis politiques ». Or, les partis obéissent à ceux qui les financent. La volonté populaire n’entre pas en ligne de compte, car tout est organisé de façon opaque, par le biais du mensonge, on fait passer des choses en prétendant qu’elles sont l’inverse… Ce pouvoir hégémonique s’est toujours imposé sans demander l’avis des peuples, par la corruption et l’illusionnisme!»

Selon la juriste, les marchands du capitalisme organisent le monde politique, économique, monétaire, juridique et sociétal autour de la satisfaction exclusive des intérêts d’un petit nombre d’individus cachés derrière l’anonymat et le retrait de toute responsabilité juridique et pénale. Et le Covid serait un alibi inespéré pour procéder à une réinitialisation monétaire et sociétale en vue d’entraîner l’humanité dans une nouvelle direction. « À partir du moment où l’on impose des fermetures massives, on peut casser le tissu économique d’un pays et financer les gens par l’endettement. De ce fait, la voie est libre pour le pouvoir oligarchique qui peut se placer en sauveur et proposer un  nouveau modèle économique basé sur un totalitarisme déguisé en pompier. On a à faire à des psychopathes qui s’occupent de tout sauf du bien-être de l’humanité. Il faut être clair et lucide sur les enjeux qui ne sont pas seulement sanitaires, mais politiques, individuels et collectifs. Ces groupes de décideurs arrivent à nous faire croire qu’ils se battent pour notre santé alors que c’est le contraire. Tout est inversé», prévient Valérie Bugault. « Ceux qui prennent les décisions, on ne les connaît jamais, on peut rarement les traîner devant les tribunaux, car on ne sait même pas qui ils sont. Ainsi libérés d’avoir à rendre des comptes, les dominants financiers ont pu, en toute impunité, organiser l’accaparement légal des ressources de la planète. L’humain est une ressource pour eux comme le pétrole.», explique la juriste. Selon Valérie Bugault, nous assisterions donc à une entrée en guerre des élites contre les populations, exacerbées par la gestion du Covid, à travers une propagande de la peur, largement diffusée par les médias officiels, qu’elle soupçonne d’être à la solde des circuits oligarchiques. La corruption serait endémique de notre système politique occidental.

 

Un endoctrinement depuis l’enfance

Côté société et culture, la gangrène est aussi à l’œuvre par la suppression de tous les contre-pouvoirs, la liberté d’expression, la diversité des opinions et le formatage de l’éducation, de la petite enfance jusqu’aux études supérieures. Un avis que partageait déjà en 2009 le célèbre généticien et biologiste Albert Jaccard. « Dans notre système actuel, on fait croire aux élèves et aux étudiants qu’ils doivent l’emporter sur les autres. On cultive en eux l’humanité du défi. On leur enseigne que vivre, c’est lutter contre les autres. Personnellement, je pense qu’on perd son temps, quand on ne sait pas rencontrer l’autre. La finalité du système éducatif, ce n’est pas de permettre à chacun de trouver une place, mais de rencontrer les autres. Il faudrait apprendre aux enfants l’art de la rencontre. Le système économique et social développé actuellement est celui de la lutte en permanence. La notion de palmarès et de hiérarchie n’a aucun sens. Il n’y a que des différences. Une société pourrait être construite sans compétition. Il n’y a aucune liberté dans le libéralisme, mais de la soumission aux lois que des hommes fabriquent. Il faudrait plutôt apprendre aux enfants à vivre dans cette capacité à s’enrichir de l’autre et de ses idées. Il ne s’agit plus de l’emporter, il s’agit d’être. Nous sommes dans un monde de la soumission. Alors, j’ai le devoir de ne pas être soumis.», expliquait-il alors.

En effet, les ONG et les organisations internationales ne parlent que de droits. Mais ne serait-il pas temps de se réapproprier de nos devoirs ? Un droit va toujours avec un devoir, comme un pouvoir va toujours avec une responsabilité. La vie harmonieuse du groupe ne passe que par les devoirs. « Devoir qu’ont les parents ont de protéger les enfants et de les faire respirer normalement, exemptés du port du masque. Devoir de ne pas nuire à ses voisins en leur imposant des choses abusives ou en les dénonçant. Devoir des multinationales qui, au-delà du droit à polluer dans lequel elles se complaisent largement, devraient plutôt se mettre au service du collectif et du vivant. C’est cela la responsabilité. », continue Valérie Bugault.

 

Tuer Dieu

Un autre moyen de prendre les commandes de l’esprit des hommes serait la destruction du pouvoir spirituel en exacerbant les antagonismes entre les trois monothéismes. La religion mondiale aura été imposée par la manipulation à l’extrême des anciens monothéismes en les montant les uns contre les autres. Les dominants financiers ont utilisé, une fois de plus, le principe de bonne politique consistant à « diviser pour mieux régner », explique Valérie Bugault. « En montant les religions les unes contre les autres, ces grands argentiers ont réussi à créer un vide spirituel dans lequel ils sont venus engouffrer leurs propres croyances qui ressemblent plus à la domination d’une idéologie bureaucratique qu’à une quelconque spiritualité véhiculant des principes de vie en commun que les religions traditionnelles portent en elles.»

 

Les rêveurs de bon sens seraient-ils la solution ?

Les marchands de rêves, de bon sens et de conscience, quant à eux, préfèrent s’aligner sur les lois de la nature et instaurer une organisation sociétale dans laquelle tous les intérêts catégoriels traversant la société seraient politiquement représentés, selon les compétences et le rôle de chacun. Ils proposent de s’organiser par groupement d’intérêts pour s’opposer à l’inéluctabilité de leur mise en esclavage en reprenant le contrôle de leurs institutions, libérées de l’hégémonie mondiale des puissances financières. Pour cela, la juriste propose de démanteler les partis politiques trop corrompus et obsolètes en s’auto-organisant par corps de métier au niveau local, régional et national. Le concept des collectifs d’intérêts travaillerait sur l’autogestion pour revenir au politique au sens noble du terme. Les représentants de tous ces intérêts seraient révoqués s’ils ne respectent pas le mandat pour lequel ils ont été choisis. Chacun devient responsable de ses propres propositions. Le gouvernement serait chargé d’arbitrer entre toutes les propositions pour réguler la cohésion sociale, dans la transparence et l’honnêteté. Chacun travaillerait au bien commun. « Il faut d’abord passer par les médecins qu’ils se réunissent entre eux et s’interrogent sur la plus haute manière de rendre service à la collectivité, car aujourd’hui, le sentiment même de l’acte médical a disparu. Être médecin est devenu un statut social, mais non plus un service humain. Les parents ont aussi un rôle social fondamental à jouer, notamment ceux qui pratiquent l’école à la maison. Ils peuvent se réunir pour discuter des enjeux qu’ils peuvent offrir à la société. Il en va de même pour les maçons, les bâtisseurs, les urgentistes et toutes les corporations professionnelles. Chacun devrait se poser cette question essentielle : quel est l’apport personnel de ma vie au groupe ? Les représentants des forces de l’ordre devraient se demander comment rendre service à la collectivité en la protégeant, au lieu de faire respecter un pouvoir illégitime qui asservit les hommes au profit de quelques-uns.»

 

Deux rêves, deux illusions, quel chemin pour soi-même ?

« Nous devons choisir entre un rêve collectif ou un cauchemar collectif, celui de la disparition de l’intérêt commun au profit de l’intérêt privé d’une petite caste. »

Le rêve des globalistes se résumerait à un changement de paradigme opéré par la double prise de contrôle monétaire et politique par les puissances d’argent dans le but de réguler la population mondiale et de faciliter l’accès aux ressources de chacun pour mieux les ponctionner. Ils auraient aussi pour autre ambition de pirater le fonctionnement intime (génétique) du vivant (transhumanisme) pour permettre la vie éternelle à quelques utopistes multimilliardaires. Il est vrai que certaines corporations sont en train de s’octroyer en toute impunité les droits de déposer des brevets sur le vivant, les ressources naturelles, la pharmacopée naturelle ou les végétaux. « Avec les vaccins par exemple, ils sont en train de pirater le fonctionnement humain naturel », dénonce Valérie Bugault. « Ils envisagent également de dématérialiser la monnaie sous forme de paiements numériques ou de cryptomonnaies qui seront affectées en fonction de nos comportements physiologiques. » Il est vrai que Microsoft a déposé un brevet pour un système qui lui permettrait de miner des cryptomonnaies en utilisant le cerveau humain et les données de l’activité corporelle.

« Lorsque les politiques, médias ou autres experts de plateaux parlent de «liberté », il faut aujourd’hui comprendre « servitude ». La liberté, lorsqu’elle existe, n’a pas besoin d’être mentionnée à tout bout de champ. On ne parle des choses que lorsqu’elles ont disparu. C’est le problème de l’illusionnisme. On vous met face une scène et on vous fait croire que cette scène est la réalité et on met en œuvre des tensions sociales pour donner le pouvoir aux puissances d’argent. Les règles du jeu sont pipées. Il est temps de comprendre qu’en utilisant les règles du jeu de notre ennemi, on ne peut pas gagner. Si on laisse le choix du terrain et le moment de l’attaque à notre adversaire, on ne va pas gagner la bataille. Ce sont des règles militaires. Ces corporations utilisent toutes les lois de la guerre contre les populations. Il faut réussi à décrypter ce que nous vivons. Nous vivons sous une domination de type militaire derrière de bonnes intentions, des droits et jamais de devoirs. »

 

Alors, quelles solutions ?

En réponse au grand reset économique vanté ouvertement par le Forum économique de Davos, Valérie Bugault propose une refonte nationale et internationale pour montrer aux citoyens qu’on peut profiter de cette étape charnière pour faire basculer les choses. « Les oligarques ont entamé un virage et c’est à nous de choisir la direction. Nos ennemis travaillent pour nous, mais c’est une course contre la montre, sans quoi, c’est toute l’humanité qui risque de disparaître. Dans ce contexte, le seul moyen pour les peuples de s’opposer à leur mise en esclavage, est de reprendre le contrôle de leurs institutions.»

Oui, nous sommes en train de réinventer la politique. Il est possible de repenser notre cadre actuel pour nous projeter dans un autre univers. « Les gens sont en train de percevoir la dissonance cognitive dont ils font l’objet. Le système ancien ne reviendra pas, car il est condamné… », rassure la juriste. Il est vrai que nous pouvons espérer qu’une contrefaçon de l’existence n’ait aucune chance face à la vie réelle et au bon sens. La vie réelle, c’est celle qui se manifeste dans le respect des lois de la création, des cycles, des mouvements et des respirations de l’homme, de notre planète et du cosmos. C’est vivre au quotidien dans une relation consciente et aimante avec les autres, la nature et la société. C’est être dans l’expérience concrète de notre interaction avec le vivant, dans le moment présent.  Planifiée ou non, amplifiée ou non, naturelle ou non, la crise autour du Covid nous offre avant tout une opportunité inespérée de changement positif de notre monde.

Isabelle A. Bourgeois

 

Valérie Bugault, en conférence le 4 juin 2021 à 19:30 aux Ateliers de la Côte à Etoy, route de Pallatex 5, 1163 Etoy.

Renseignements et réservations : cliquer ici.