Aidez-nous à poursuivre notre mission en 2025! Objectif de notre financement participatif: 144'000 chf (150'000 €) - 67.91% atteints

Le graphène, un matériau miracle …dangereux pour notre santé?

L'utilisation - notamment dans des produits pharmaceutiques - de ce matériau considéré comme révolutionnaire souffre d'un manque d'études indépendantes et de transparence.

Graphène
Molecular Network in Hexagonal Nano Grid Generative AI.
Partager

Le graphène fascine la communauté scientifique depuis deux décennies grâce à ses propriétés incroyables. Ce matériau considéré comme révolutionnaire s’immisce dans l’industrie à travers ses applications possibles innombrables, et son marché représente plusieurs milliards de dollars. Mais aujourd’hui, l’utilisation massive du graphène, notamment dans les secteurs de la santé et des biotechnologies, fait débat plus que jamais… Alors que les produits dérivés du graphène continuent d’apparaître, nous disposons d’extrêmement peu d’informations et d’études indépendantes sur sa toxicité ou son innocuité.

L’origine du graphène

C’est en 1947 que le graphène est cité dans la littérature scientifique pour la première fois, lorsque le physicien P.R. Wallace de l’université McGill décrit l’existence théorique du graphène dans un article sur le graphite. La recherche scientifique a dès lors travaillé à faire du graphène une réalité. En 2004, l’équipe d’Andre Geim et de Konstantin Novoselov, deux scientifiques d’origine russe, à l’université de Manchester en Angleterre, a découvert une méthode pour produire le graphène. Ils ont reçu le Prix Nobel de physique en 2010 pour leurs travaux.

Ainsi est né le premier matériau à deux dimensions qu’est le graphène. Issu du carbone, ce nanomatériau dit «magique» possède des propriétés impressionnantes. Il s’agit du matériau le plus fin connu, et il dispose de la plus grande capacité d’étirement, tout en étant extrêmement résistant – environ 200 fois plus résistant que l’acier. Le graphène est 10’000 fois plus conducteur d’électricité que le cuivre. C’est aussi un excellent conducteur d’ondes électromagnétiques et de chaleur.

Les applications du graphène sont très nombreuses et incluent le stockage d’énergie, les photodétecteurs et les puces informatiques. Grâce à ses facultés, il est l’un des principaux matériaux utilisés dans le développement des nanotechnologies. Mais les nanoparticules de graphène peuvent aussi former des agrégats qui dépassent la taille nanométrique, sans rien perdre de leurs propriétés spécifiques. Ce matériau est capable d’être hybridé avec d’autres éléments, par exemple de la matière vivante (ADN) ou informatique.

Présent à l’état naturel dans les cristaux de graphite, le graphène dispose de ressources de matière première illimitée et bon marché, en comparaison avec certains matériaux utilisés dans la création des téléphones portables… Bien que le procédé pour obtenir un graphène « pur » en grande quantité semble encore laborieux, la recherche a développé plusieurs produits (feuilles et films de graphène, nanorubans, nanoplaquettes, oxyde de graphène…) déjà exploitables par l’industrie.

Les applications du graphène dans l’industrie et dans nos vies

Selon un rapport prévisionnel, le marché du graphène représentera plusieurs milliards de dollars en 2028. Il se développe principalement dans les secteurs électronique et des télécommunications (incluant les biotechnologies, l’informatique, les neurosciences ou NBIC), biomédical et soins de santé, énergie, aérospatiale et défense. Dans le domaine de la médecine, il s’est introduit ou s’introduira dans les thérapies géniques, la médecine moléculaire, le traitement du cancer, l’administration de médicaments, le développement de vaccins

Le secteur de l’internet des corps, à la frontière entre la technologie et la médecine, qui s’est développé à la suite de l’internet des objets (smartphone, etc.), propose déjà des implants à base de graphène, mais aussi des injections, des prises de médicaments… afin de surveiller les données corporelles. Ce secteur en particulier peut trouver un intérêt dans les applications du graphène. En effet, il peut profiter de l’échelle nanométrique du graphène pour implanter facilement des outils de collecte de données dans les systèmes nerveux, cardiovasculaire, digestif et locomoteur, et bénéficier de ses capacités conductrices d’ondes électromagnétiques pour l’émission et la réception de ces données. Selon l’étude Graphene-Based Sensors for Human Health Monitoring:

De nombreux capteurs à base de graphène utilisés pour la surveillance de la santé humaine ont été signalés, notamment des capteurs portables, ainsi que des dispositifs implantables, capables de mesurer en temps réel la température corporelle, la fréquence cardiaque, l’oxygénation du pouls, la fréquence respiratoire, la pression artérielle et la glycémie, signal d’électrocardiogramme, signal d’électromyogramme et signal d’électroencéphalographie, etc.

Présent dans les vaccins Covid?

Concernant les vaccins Covid, le débat continue pour savoir si ces injections contiennent du graphène ou non. Les médias grand public ont opposé un farouche déni à cette idée. Même des collectifs comme Réinfocovid mettent en doute la présence de graphène dans ces produits, en disant qu’aucune étude révisée par des pairs n’a été publiée à ce sujet et en affichant la liste des composants du vaccin, fournie par le laboratoire Pfizer, où le graphène n’est pas répertorié. Mais dans cette liste ne figure pas non plus les plasmides contenant de l’ADN et le SV40, ils ont pourtant été décelés en grande quantité dans le vaccin.

Ainsi des questions se posent, qui poussent à approfondir le débat. En effet, de grosses sommes d’argent ont été investies par l’industrie pour développer les applications du graphène dans le secteur médical depuis plus de 10 ans. Les implants corporels et médicaments «connectés» à base de nanotechnologie et de graphène existent déjà sur le marché depuis plusieurs années. Le projet d’utiliser le graphène dans le développement des vaccins et thérapies géniques à venir est affiché ouvertement par l’industrie pharmaceutique…

De plus, des analyses indépendantes (cf le livre Vaccins, oui ou non ? de Stefano Montanari, Antonietta M. Gatti et Serge Rader) réalisées au microscope électronique entre 2008 et 2016 ont découvert la présence de nanoparticules solides et inorganiques dans des vaccins enfants et adultes, sans pouvoir préciser s’il s’agissait de nanotechnologies ou non. Les nanoparticules découvertes dans ces anciens vaccins étaient constituées de différents composants (aluminium, titane, mercure, plomb, fer, silicium…) et la présence de carbone a été relevée dans plusieurs vaccins. Là encore, il n’est pas possible de savoir si ce carbone était du graphène ou non.

Des traces repérées par certaines études

Plus récemment, l’analyse sur les vaccins Covid effectuée en Grande-Bretagne affirme avoir trouvé la présence de différentes formes d’oxyde de graphène dans quatre vaccins analysés : deux de Moderna, un d’AstraZeneca et un de Pfizer. L’examen des résultats révèle des inclusions communes non déclarées dans les quatre flacons, principalement du graphène et des nanostructures liées au carbone sous forme de composites de carbone ou de graphène.

L’un des documents divulgués par Pfizer (réf : 125742_S1_M4_4.2.1-vr-vtr-10741.pdf – page 7) confirme qu’il est possible de retrouver de l’oxyde de graphène dans les vaccins Covid.

De son côté, Pablo Campra, docteur en chimie et diplômé en biologie, a réalisé une étude indépendante sur la composition des vaccins Covid. D’autres chercheurs, chimistes, biologistes et experts en nanotechnologie ont confirmé les découvertes du Dr Campra : un ensemble d’éléments nanotechnologiques à base de graphène serait contenu dans les vaccins Covid. Selon le Dr Campra, ces éléments s’organisent et se déploient dans le corps tel un véritable réseau sans fil pouvant se connecter à internet, après l’inoculation du vaccin.

Parmi les éléments qui composent les nanotechnologies dans ces injections, le Dr Campra a pu mettre en évidence la présence de nanocapteurs, de nanorouteurs, de nanoantennes, d’hydrogels, de codeurs/décodeurs, de nanorobots autonomes autopropulsés, de nanopoulpes (ou poulpes de carbone), etc. Cet ensemble constitue un nanoréseau de communication sans fil intracorporel, appelé aussi « WBAN » (Wireless Body Area Network). Placé à l’intérieur de l’organisme humain, ce nanoréseau permet par exemple de mesurer des constantes biologiques préprogrammées (glycémie, rythme cardiaque…) et d’en transmettre les données à un serveur externe sans connexion filaire.

La toxicité du graphène

Des rumeurs au sujet de la toxicité du graphène ont surgi sur la toile au printemps 2021 après que le Canada a retiré du marché des masques médicaux contenant du graphène en raison de possibles risques pour la santé. Ces masques auraient été remis en vente par la suite.

L’expertise de l’Anses menée dans la foulée sur le graphène n’a pas permis d’évaluer son risque pour la santé

en raison du manque d’information sur le graphène utilisé par les fabricants et sur la toxicité de cette substance, en particulier à long terme.

Des nanoparticules peuvent entrer dans le corps humain

Cependant, il est avéré que les nanoparticules de graphène peuvent pénétrer dans le corps humain à travers la peau, la respiration et l’ingestion. Grâce à sa taille nanométrique, il traverse toutes les barrières du corps : cellulaires, hémato-encéphalique (sang-cerveau), organiques (placentaire, peau, tissus biologiques…). Il peut ainsi se loger dans le cerveau humain, dans les organes où l’oxyde de graphène se fixe soit dans les poumons, foie, rate, reins… L’élimination du graphène serait particulièrement difficile, spécifiquement au niveau des reins. Ces derniers se retrouvent en grande difficulté pour éliminer l’oxyde de graphène.

L’INRS, spécialiste de la santé et de la sécurité au travail, détaille dans un article certains risques  “possibles” liés aux nanoparticules : survenue d’effets inflammatoires, respiratoires, cardiovasculaires ou neurologiques. Les nanoparticules attaquent tout particulièrement les poumons dans lesquels le graphène s’accumulerait.

Selon certaines études scientifiques, le graphène montre une toxicité qui grandit avec la prise et le dosage, pouvant générer une augmentation de l’apoptose (mort des cellules), une perméabilité de la barrière hémato-encéphalique, une fragmentation de l’ADN.

Environnement impacté

Avec sa grande capacité à conduire les ondes électromagnétiques, le graphène pourrait aussi être une cause de l’augmentation de l’hyper-électrosensibilité ou maladie des ondes dans la population, en parallèle du déploiement de la 5G.

S’il existe bien des études scientifiques indiquant que le graphène est peu toxique, la discordance des résultats viendrait du fait que les matériaux utilisés dans les différentes études ne sont pas les mêmes. L’oxyde de graphène produisant plus de toxicité que le graphène vierge…

L’utilisation massive du graphène dans nos vies impacterait également l’environnement… Des études ont démontré que le graphène affecte un large éventail d’organismes vivants, y compris les procaryotes, les bactéries, les virus, les plantes, les micro-et macro-invertébrés, les mammifères…

Quoi qu’il en soit, les interrogations liées à l’usage non-éclairé – car sans recul – du graphène dans la technologie, dans l’industrie médicale et globale devraient nous pousser à lancer davantage d’études indépendantes afin de lever le voile sur les risques de ce matériau “miracle”.

Sources