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“Ils ont tué mon mari!”, l’eurodéputée Francesca Donato victime de représailles

La députée italienne est connue pour dénoncer les abus des politiques Covid, la corruption ou le financement de la guerre

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Dimanche 26 mai, Angelo Onorato, le mari de la parlementaire européenne Francesca Donato, a été retrouvé sans vie au volant de sa voiture sur un axe routier de Palerme. L’homme avait une bride autour du cou et la poitrine tachée de sang. Selon les premiers éléments, tout porte à croire qu’il s’agit d’un assassinat visant à sanctionner les prises de positions politiques de son épouse.

L’architecte Angelo Onorato, époux de Francesca Donato

Tragique disparition 

Selon un quotidien de Palerme, la famille avait commencé à s’inquiéter dans la matinée, alors qu’il n’était pas rentré à son domicile. Après avoir alerté la police de sa disparition, c’est son épouse et sa fille qui ont finalement pu le retracer grâce à son téléphone portable. Des passants alertés par leurs cris devant la sinistre découverte ont ensuite prévenu les numéros de secours.

Des proches interrogés par la presse locale, ont confirmé que la députée est convaincue qu’il s’agit de représailles.

Ils ont tué mon mari Angelo, leur a-t-elle confié.

Aujourd’hui, dans un post sur son compte X, Donato a exprimé sa souffrance:

Je vis les moments les plus difficiles et les plus dévastateurs de ma vie. La douleur est inimaginable

Une femme téméraire

Francesca Donato est connue pour ses prises de position indépendantes depuis le début de sa carrière politique. Avec une formation en droit, en économie et en politique, elle a d’abord été élue aux européennes avec le parti conservateur la Lega, dont elle est rapidement sortie, pour siéger comme indépendante.

Dès le début de la pandémie, elle a été parmi les premiers à condamner ouvertement les mesures imposées par la Commission de l’Union durant le Covid. Refusant de se faire vacciner, Donato s’est insurgée contre l’adoption du passe sanitaire et la mise sur le marché des injections expérimentales, ainsi que tant d’autres décisions qu’elle a qualifiées de liberticides et néofascistes. Dans un discours prononcé il y a 3 mois à Bruxelles, elle a encore tenu des propos téméraires, en décrivant les politiques de l’Union. Pour l’eurodéputée:

L’on peut observer la dérive lente vers une forme de gouvernement totalitaire où la liberté d’expression, la protection des minorités, la libre circulation des personnes, et la protection de la vie privée perdent chaque jour un peu plus de terrain

La députée au Parlement européen

Dénonçant la corruption et les politiques guerrières à tout niveau, Donato a aussi été une des rares à avoir condamné les sanctions prises contre la Russie et l’aide militaire à l’Ukraine. Grande déçue de l’Europe, elle s’est prononcée en faveur d’une reprise de la souveraineté des Etats membres et a décidé de s’engager aussi sur le terrain de la politique locale.

Il y a deux ans, elle s’est présentée aux élections à la mairie de Palerme, capitale de la Sicile, raison pour laquelle elle avait à nouveau rejoint une formation politique, cette fois la Démocratie Chrétienne. Sans avoir remporté les élections locales, elle s’est hissée dans la politique nationale en tant que présidente du Conseil National de la Démocratie Chrétienne, un parti qui tente de se renouveler, autour de ses valeurs humanistes.

Les attaques contre les députés réfractaires

La députée n’ignorait pas les risques liés à son action et il est fort probable que l’assassinat de son époux, un homme respecté qui était aussi le père de ses deux enfants, ait été commandité par “la mafia”. La question est de savoir s’il s’agit d’une vendetta locale, nationale ou internationale.

Sans que l’on puisse actuellement établir un lien entre les deux attentats, l’on peut rappeler que Robert Fico, le 1er ministre slovaque, a récemment été abattu de plusieurs balles, peu après la visite du directeur de l’OMS en Slovaquie pour promouvoir le traité pandémies. Fico avait exprimé son opposition ferme à ce traité, et avait les mêmes opinions que Donato sur d’autres questions de politique internationale, notamment la guerre en Ukraine et la prise de pouvoir démesurée des institutions européennes sur les Etats-membres.

Par ailleurs, le magazine italien Presskit rapporte que le premier ministre Géorgien Irakli Kohbakidze a déclaré avoir reçu des menaces couvertes pour des motifs identiques. Oliver Varhelyi, le commissaire à l’élargissement de l’Union européenne, lui aurait fait comprendre lors d’une conversation téléphonique enregistrée qu’il “risquait de finir comme Fico”. Suite aux révélations du géorgien, l’intéressé a réagi en disant que ses propos avait été cités hors contexte.

La conversation portait sur le fait que la Géorgie tente de voter une loi de transparence, qui lui permettrait de mieux contrôler l’influence des agents étrangers. Visiblement, le projet contrarie l’Union européenne et les États-Unis qui y voient à présent un motif pour freiner le processus d’adhésion à l’UE.

Compte tenu de ce contexte, l’hypothèse selon laquelle l’assassinat du mari de la députée italienne pourrait être dû à ses positions concernant l’OMS ou la guerre en Ukraine doit être prise au sérieux.