Un retour de l’esprit critique à la TV sur la politique Covid? C’est ce que semble montrer le reportage Pfizer: faut-il avoir peur du grand méchant labo?, diffusé le 4 mai 2023 dans l’émission Complément d’enquête de la chaîne France 2. Ce film sur le principal producteur de vaccins Covid a provoqué une onde de choc sur les réseaux sociaux.
Certes, le propos a été ensuite affaibli par un échange avec Alain Fischer, président de l’Académie des sciences et ancien président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale du gouvernement français. Mais jusqu’ici, les chaînes publiques avaient vanté unilatéralement les mérites des injections ARNm “sûres et efficaces”, à grand renfort de publicités controversées.
Un fait troublant cependant: le visionnement du documentaire a fait l’objet de restrictions après son passage à l’antenne. La page Twitter de l’émission n’était plus accessible le lendemain. Elle a été rétablie depuis. Le reportage est disponible en replay jusqu’au 11 mai 2024, sur inscription. Il a par contre été sauvegardé par des internautes. Retrouvez la vidéo au bas de cet article.
Essais illégaux sur des enfants au Nigeria
Le reportage a opéré un tournant en révélant nombre de pratiques frauduleuses de la firme, notamment des expériences que Pfizer a menées sur une centaine d’enfants atteints de méningite au Nigeria en 1996. Des chercheurs du groupe, prétextant avoir l’accord des autorités du pays, leur ont administré un médicament en cours d’essai clinique, qui ne disposait pas d’autorisation de mise sur le marché, sans le consentement de leurs parents.
Ce traitement expérimental, le Trovan, a provoqué de graves séquelles neurologiques chez certains enfants, les rendant handicapés à vie. Certains en sont même morts. Après des effets secondaires graves sur des adultes, celui-ci a été retiré du marché américain au bout d’un an. Pfizer a versé 75 millions de dollars à l’État du Nigeria et aux familles des victimes pour éviter un procès.
Corruption et arrosages
L’histoire s’est répétée ensuite, Pfizer a récidivé avec d’autres traitements ayant généré des effets secondaires graves, notamment des AVC, ce qui l’a conduit à payer de multiples amendes totalisant des dizaines de milliards de dollars.
C’est surtout la corruption qui est mise en avant dans ce reportage, soit tous les subterfuges utilisés par la firme pour arriver à ses fins, notamment l’arrosage des politiques qui finissent par répéter à la population les arguments en faveur des ses produits.
Conflits d’intérêt esquivés
Covidhub a listé au bas de cet article les révélations marquantes de ce documentaire. Alors que les journalistes ont évoqué les conflits d’intérêts de certains élus, ils ne se sont pourtant pas penchés sur ceux d’Alain Fischer, du Conseil scientifique, des élus des divers gouvernements en place à l’époque, et de tous les médecins qui se sont exprimés sur les plateaux TV au cours de la crise Covid.
L’essence même du journalisme est le débat. Or, un seul intervenant à été invité à s’exprimer ensuite. Quand Tristan Waleckx lui a demandé s’il trouvait normal que les Etats soient responsables en cas de problèmes, Alain Fischer a répondu que s’il s’avérait que le vaccin comporte une malfaçon, ce qui ne serait selon lui pas le cas, l’indemnisation des victimes par Pfizer serait à discuter.
L’ex M. Vaccin français minimise
Le journaliste lui demande ensuite si les effets secondaires n’ont pas été minimisés, arguant que selon l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament), 193’098 cas ont été déclarés dont un quart de cas graves parmi lesquels des myocardites / péricardites, hypertension artérielle, saignements menstruels importants, dont la causalité du vaccin est aujourd’hui avérée.
Il est demandé en complément à Alain Fischer s’il pense que la population a été suffisamment prévenue des risques potentiels d’effets indésirables. Celui-ci répond que d’éventuels effets secondaires survenus après l’injection seraient survenus de toutes façons. Il nie d’emblée toute responsabilité de ces produits pourtant en phase expérimentale, dont le contenu n’a pas été révélé en toute transparence. Il minimise les troubles menstruels des femmes qui en ont souffert, en disant que ceux-ci étaient forcément bénins.
Il poursuit en disant qu’il faut relativiser, qu’il n’est pas question de stérilité, de fausses couches, d’événements graves mais juste d’une gêne significative qui rentre dans l’ordre rapidement, qui a pu être observée avec d’autres vaccins.
Fischer contredit par des spécialistes: explosion d’effets graves
Covidhub avait déjà exposé dans des articles précédents des informations qui contredisent cet argumentaire. Notamment les révélations de la gynécologue belge Laurence Kayser : depuis que ses patientes ont reçues plusieurs doses de vaccins, elle décrit une explosion de troubles de toutes sortes : “AVC, thromboses, embolies pulmonaires, crises cardiaques, un effondrement de l’immunité comme elle n’en avait jamais vu, flambée de maladies auto-immunes, résurgence de cancers foudroyants, zonas, méningites, troubles du cycle, fibromes à croissance extrêmement rapide, endométrioses, cancers du sein et de l’utérus, polypes, retour de saignements chez des ménopausées, jeunes de 18-23 ans qui n’ont plus de menstruations pendant 6 à 10 mois. Egalement des femmes enceintes avec fausses-couches, retards de croissance intra-utérins chez les bébés, décollement placentaire, morts foetales à terme”. Elle sait que ses confrères le remarquent aussi.
Comment est-il possible qu’un ex responsable de la stratégie vaccinale de la France ne soit pas informé des chiffres record d’effets secondaires graves et de morts dans les pays les plus vaccinés contre le Covid, dont nombre de sportifs de haut niveau, ainsi que des journalistes et politiques qui se sont écroulés devant les caméras de télévision, aux yeux de tous ?
Selon le statisticien Pierre Chaillot, qui se base sur les chiffres des autorités : «Il existe des hausses de mortalité concordantes aux campagnes vaccinales pour quasiment tous les pays d’Europe».
Alain Fischer continue à soutenir la thèse d’une crise sanitaire extrêmement grave alors que selon le Pr John Ioannidis, l’épidémiologiste le plus cité de la planète: “le Covid a tué 0,095% des moins de 70 ans“.
Enfin, Fischer conclut en disant qu’il aurait préféré que les soignants suspendus ne soient pas réintégrés, pour maintenir une attitude “pure et dure” d’exemplarité envers les patients.
Comme le fait Covidhub depuis deux ans, il reste des pans entiers de l’histoire de cette crise à investiguer : l’origine du virus, les traitements éprouvés interdits, les médecins interdits de soigner, la censure de toutes les voix qui ont eu un discours différent de celui des gouvernements, l’ostracisation d’éminents scientifiques et professionnels de tous bords, la corruption des revues médicales, le Rivotril qui a précipité la mort de nombreux malades, le contenu de ces injections, la difficulté pour les nombreuses victimes de par le monde à faire reconnaître leurs effets secondaires, à les déclarer à la pharmacovigilance, entres autres.
Les points marquants du reportage :
Pfizer a fait l’objet de 90 sanctions aux Etats-Unis en 22 ans. Le groupe a payé une amende de 2.3 milliards de dollars, la plus importante de l’histoire, dont 67 millions pour John Kopchinski, ex cadre commercial devenu lanceur d’alerte. Il révèle que : «Pfizer a des techniques de marketing très agressives, l’objectif c’était le profit qui comptait plus que la santé du patient».
A cause du surdosage préconisé du médicament Bextra, des patients ont eu des AVC ou de graves maladies de la peau. 9 employés de Pfizer se sont tournés vers la justice pour dénoncer des pratiques frauduleuses qui encouragent à prescrire toujours plus de ce médicament.
Méthodes de promotion agressives
Les lanceurs d’alerte ont exposé les méthodes alléchantes de la firme pour encourager les médecins à prescrire ce médicament anti-douleurs: soirées dans des clubs de strip-tease, au casino, à des courses de voitures sponsorisées Viagra, au golf, à des matchs de baseball et ça a marché, les ventes ont explosé, jusqu’à son retrait du marché à cause des effets secondaires.
Le rapport d’enquête a conclu : «Les activités illégales de Pfizer sont toutes des violations de la loi. Mises bout à bout, elles démontrent une stratégie d’entreprise nationale, concertée et bien organisée, de recours aux pots-de-vin et prescriptions hors indications (…)».
On y apprend par une avocate que les laboratoires pharmaceutiques tentent de rendre les conditions de dénonciation des lanceurs d’alerte plus restrictives, de limiter les récompenses financières.
Des millions versés à des élus
Les journalistes d’investigation s’intéressent aux conflits d’intérêts d’un sénateur qui a reçu 5’000 dollars d’Albert Bourla, le PDG de Pfizer. Ils se demandent si ses dons influencent ses prises de position et celles de tous ceux qui bénéficient des largesses de Pfizer.
Cette société est celle qui a effectué le plus de dons aux parlementaires en campagne : plus de dix millions de dollars distribués à des élus de tous bords confondus en quinze ans, pratique légale aux Etats-Unis. Pfizer rémunère également 2 lobbyistes qui ont reçu chacun 4 fois 60’000 dollars.
Une seule victime d’effets indésirables témoigne
Un avocat a réussi à se procurer le contrat de négociation non caviardé de Pfizer : Me Eric Lanzarone qui défend Eloïse Soave, laquelle porte plainte contre Pfizer, étant atteinte d’une myocardite, reconnue selon son médecin comme une conséquence du vaccin.
Me Lanzarone a déposé un recours au tribunal administratif contre le contrat signé entre l’Union Européenne et le laboratoire. Il conteste la clause stipulant que ce serait à l’État de dédommager les victimes et donc aux contribuables d’en supporter le coût. Il trouve que Pfizer a généré suffisamment de bénéfices pour supporter les dommages y relatifs.
Méga profits et évasion fiscale
L’équipe d’investigation a épluché l’original du premier contrat signé entre Pfizer et l’Union Européenne en 2020. Derrière les parties grisées, le prix de vente du vaccin s’élève à 15.50€ la dose. L’Union Européenne a passé 3 commandes auprès du labo en novembre 2020, février et mai 2021. Sur le dernier contrat, le prix serait passé à 19,50€ la dose, avec des marges extrêmement confortables. Selon l’économiste Nathalie Coutinet, spécialiste de la santé, le coût de production d’un vaccin est de 80 cents.
Où a été versé cet argent ? A la succursale de Pfizer à Dublin, en Irlande, un pays à faible taux d’imposition. Les journalistes se sont procurés un document interne confidentiel. Il révèle qu’en 2019, le groupe avait mis en place un système qui pourrait relever de l’optimisation fiscale. Pfizer détient nombre de ses succursales dans d’autres paradis fiscaux comme le Luxembourg et les Pays-Bas.
Lien vers le documentaire sur le site de l’émission : https://www.france.tv/france-2/complement-d-enquete/4840753-pfizer-qui-a-peur-du-grand-mechant-labo.html