Ingénieur électricien EPFL et spécialiste de l’électrosmog, Olivier Bodenmann accompagne les personnes qui souhaitent réduire et maîtriser la présence des champs électromagnétiques dans leur environnement. Lors d’un entretien accordé à Essentiel News à l’occasion de la conférence “Ondes sous haute tension, tous surexposés ?” donnée à Martigny en Suisse, il partage avec nous ses dernières observations.
Conséquences néfastes pour la santé
L’électrosmog est ce brouillard électromagnétique invisible dans lequel nous baignons tous presque constamment et qui a des conséquences néfastes pour la santé. Un problème dont l’impact ne concerne pas uniquement les personnes dites électrohypersensibles.
Aujourd’hui, Olivier Bodenmann observe deux phénomènes majeurs :
1. Une augmentation du rayonnement électromagnétique dans les villes.
Des endroits qui étaient épargnés auparavant ne le sont plus. Nous assistons à une multiplication des antennes relais un peu partout, parfois même en pleine nature.
2. Et une multiplication des objets connectés présents chez les gens. Par exemple,
Souvent les gens se méfient du wifi, mais ils se méfient de la borne wifi, et pas de leur ordinateur, or ce dernier émet aussi fort que la borne.
Une personne sur dix touchée
Ces deux sources principales d’ondes électromagnétiques s’accumulent et ont un impact négatif sur la santé.
La situation est déjà dramatique actuellement. En Suisse, nous comptons une personne sur dix touchée par l’électrohypersensibilité plus ou moins gravement.
Certaines de ces personnes touchées sont devenues incapables de mener une vie “normale”:
Beaucoup de gens ne veulent pas dire qu’ils sont électrohypersensibles, parce qu’ils ont trop peur des implications professionnelles (…). Certains ne supportent plus aucune onde du jour au lendemain. Ils ne peuvent plus travailler ou prendre les transports publics. Ces gens doivent sortir avec des vêtements de protection et habiter dans des endroits paumés sans aucune antenne.
Disparition des zones blanches
Ces endroits sans antenne ni rayonnement électromagnétique artificiel sont appelés des zones blanches. Mais il existe un risque que ces espaces de survie disparaissent complètement…
Maintenant, nous voulons du réseau partout, mais nous ne pouvons pas exiger qu’il y ait du réseau dans une grotte ou au sommet d’une montagne. Pour moi, il est tout à fait acceptable qu’il existe des endroits où on ne trouve pas de réseau et pour les électrohypersensibles, c’est indispensable qu’il y ait des endroits où se ressourcer dans la nature…
Certaines personnes intolérantes aux ondes ont besoin des zones blanches pour vivre. Si le nombre d’électrohypersensibles (EHS) augmente, cela va devenir un problème majeur au niveau politique et sociologique.
En conclusion, Olivier Bodenmann soulève un problème qu’il qualifie de grave: le reniement des droits fondamentaux des personnes électrohypersensibles.
Il y a un problème de respect des minorités qui se pose car il s’agit d’une minorité à qui finalement on dénie les droits fondamentaux. C’est contraire aux droits humains.
Pour en savoir plus
- Le site d’Olivier Bodenmann : www.electrosmogtech.ch
- La conférence “Ondes sous haute tension, tous surexposés ?” donnée le 8 mars 2024 à Martigny en Suisse, organisée par www.info-emf.ch
Bonjour, tout à fait d’accord avec ce commentaire, mon épouse est electro hypersensible et notre vie est une galère mais la sienne est horrible car elle ne peut plus vivre normalement, je dirais même ne plus vivre du tout ! Elle ne sort plus de la maison à part promener le chien dans les bois où elle se sent bien mais elle ne dort pas beaucoup et elle maigrit malgré un bel appétit. Nous essayons un traitement pour enlever lés plombages et les amalgames qui Se trouve dans sa bouche , nous croisons les doigts pour avoir un effet positif à la fin du traitement