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Le “Covid long” moins fréquent qu’estimé

photo by Jimmy Yeh, CameraShyInLA Photography www.instagram.com/camerashyinla
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Une nouvelle étude américaine parue dans le journal BMJ Evidence-Based Medicine relativise la fréquence des Covid longs, soit les maladies chroniques qui se développent après une infection au SARS-CoV-2.

Traduit et adapté de « Long Covid nettement moins fréquent que prévu ? »Bild, 26.09.2023

Des biais importants décelés

La principale critique des auteurs de l’étude, dirigée par l’oncologue américain Vinay Prasad, est que la définition du Covid long et de ses symptômes est trop large. Pour le distinguer clairement d’autres maladies, il faudrait donc des groupes de contrôle appropriés avec des sujets non infectés. Or ces groupes feraient défaut dans de nombreuses études.

En outre, les échantillons de patients choisis fausseraient souvent davantage le tableau. Ainsi, au début de la pandémie, on n’a guère inclus dans les études des personnes présentant des symptômes légers ou absents, mais uniquement des personnes atteintes de formes graves. De plus, la sélection des sujets ne serait pas représentative de la population générale.

Le risque de faire fausse piste

Le professeur Andreas Stallmach, directeur de la clinique de médecine interne IV et directeur du centre Covid long de l’hôpital universitaire d’Iéna en Allemagne, estime que cette publication est fondamentale car “si le risque de Covid long est surestimé, la recherche sur d’autres maladies pourrait être négligée”.

Une définition trop large

Peter Berlit, secrétaire général de la Société allemande de neurologie (DGN) et neurologue en cabinet privé décrit ainsi la situation :

Au début, près d’un patient sur deux présentait des troubles de santé de longue durée. Aujourd’hui, nous en sommes à une fréquence de la maladie de moins de cinq pour cent et ce chiffre va encore diminuer à mesure que nous définirons plus précisément le tableau clinique.

Pour améliorer la recherche, les auteurs de l’étude proposent tout d’abord de définir plus clairement le Covid long. De plus, un diagnostic ne devrait être attribué que si d’autres causes de symptômes ont été exclues.